Plus de 250 organisations humanitaires et de défense des droits de l’home à travers le monde ont appelé à cesser d'envoyer des armes à Israël qui mène des frappes terrestres et aériennes sanglantes contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, exigéant également un cessez-le-feu immédiat dans l’enclave assiégée.
La lettre exigeant ces actions, initialement publiée en janvier avec une liste de signataires comprenant seize grandes organisations humanitaires et de défense des droits de l’homme, a soulevé un tollé ces derniers mois à mesure que l’armée israélienne a intensifié ses attaques à Gaza.
La lettre conjointe se décrit comme « un appel ouvert à tous les États membres de l’ONU pour qu’ils cessent d’alimenter la crise à Gaza et qu’ils évitent de nouvelles catastrophes humaines et des pertes de vies civiles ».
« Nous, les organisations soussignées, appelons tous les États à cesser immédiatement l'envoi d'armes, de pièces [militaire] et de munitions à Israël », indique le texte, soulignant le « risque qu'elles soient utilisées pour commettre ou faciliter de graves violations des droits internationaux ou des droits de l'homme ».
« Les bombardements et le siège israéliens privent la population civile des éléments de base nécessaires à sa survie et rendent Gaza inhabitable. Aujourd’hui, la population civile de Gaza est confrontée à une crise humaine d’une gravité et d’une ampleur sans précédent ».
La lettre souligne le fait que plus de 153 États membres de l’ONU ont appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, avertissant qu’« Israël continue d’utiliser des armes et des munitions explosives dans des zones densément peuplées, avec des conséquences humaines massives sur la population de Gaza ».
« Les États membres ont la responsabilité juridique d’utiliser tous les moyens possibles pour assurer la protection des civils et le respect des droits internationaux et des droits de l'homme. »
Parmi les signataires de la lettre figurent Save the Children, Oxfam, le Réseau juif pour la Palestine, Medico International et Christian Aid.
« Gaza est aujourd’hui l’endroit le plus dangereux pour un enfant, un journaliste et un travailleur humanitaire. Les hôpitaux et les écoles ne doivent jamais devenir des champs de bataille », indique la lettre.
Il a également mis en garde contre les récents appels lancés par de hauts responsables israéliens en faveur de l’expulsion des civils palestiniens de Gaza.
« Le déplacement interne à Gaza et la déportation d’une partie de la population au-delà des frontières, sans aucune garantie de retour, constitueraient une grave violation des droit internationaux, équivalant à un crime d’atrocité », note la lettre.
Israël a lancé une guerre sanglante contre Gaza le 7 octobre après que le Hamas a mené l’opération Tempête d'Al-Aqsa dans les territoires occupés en représailles aux crimes incessants du régime de Tel-Aviv contre les Palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée.
Depuis le début de l'agression, le régime de Tel-Aviv a tué au moins 33 634 personnes à Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza.
La campagne militaire du régime israélien a rasé de vastes étendues de Gaza, détruit des hôpitaux et fait déplacer la majeure partie de sa population de 2,4 millions d’habitants.