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Cisjordanie: des colons sionistes brûlent une maison et un véhicule dans le sud de Naplouse

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une vue d'un bâtiment et d'un véhicule incendiés par des colons juifs, à Turmus Ayya, Ramallah, Cisjordanie, le 21 juin 2023. ©AA

Jeudi à l'aube, des colons ont incendié une maison et un véhicule dans la ville d'al-Lubban Al-Sharqiya, au sud de Naplouse.

Des sources locales palestiniennes ont déclaré que des colons se sont infiltrés à al-Lubban Al-Sharqiya et qu’ils ont incendié une maison et un véhicule avant que les habitants ne les affrontent.

Les forces d'occupation ont également arrêté jeudi à l'aube cinq citoyens de la ville de Tulkarem et de la banlieue de Shweika au nord de cette région.

Les sources ont indiqué qu'un certain nombre de véhicules d'occupation avaient pris d'assaut la ville depuis son axe sud, en provenance de la porte Shufa, en se dirigeant vers la périphérie d'Al-Ezb, en particulier Ezbet Al-Tayyah, Ezbet Nasser et Ezbet Al-Jarad et qu’ils avaient parcouru les environs en se stationnant au final sur plusieurs axes.

Les véhicules d'occupation ont également parcouru les quartiers ouest, est et nord de Tulkarem, avant de prendre d'assaut le quartier de Hay Al-Aqsa, dans la banlieue de Shweika, au nord de la ville.

Par ailleurs, il est rapporté que les soldats de l'occupation ont attaqué l'une des mosquées du quartier, l'ont fouillé en arrêtant le cheikh Mahdi Mallah.

Des affrontements ont eu lieu entre des jeunes Palestiniens et des soldats de l'occupation lors de leur prise d'assaut de la banlieue de Shweika.

A lire: Cisjordanie : des colons ont incendié une voiture après une attaque contre la ville de Turmus Ayya, au nord de Ramallah

Plus de 8 000 Palestiniens arrêtés en Cisjordanie occupée depuis le début de la guerre à Gaza

Le nombre de Palestiniens arrêtés par les forces militaires israéliennes en Cisjordanie occupée est passé à 8 165 depuis le 7 octobre, date à laquelle Israël a lancé son offensive implacable contre les Palestiniens de Gaza.

La Société des prisonniers palestiniens et la Commission des détenus et ex-détenus ont déclaré mardi dans un communiqué conjoint qu'au cours des dernières heures, les forces israéliennes avaient arrêté 20 Palestiniens à travers la Cisjordanie.

Le communiqué indique que la plupart des arrestations ont eu lieu à Tulkarem, avec des arrestations supplémentaires dispersées dans d'autres villes et camps de réfugiés en Cisjordanie tels que Beit Lahm, Al-Khalil, Ramallah, Naplouse, Tubas et Al-Qods.

Les arrestations ont eu lieu alors que des informations faisaient état d'abus généralisés, de passages à tabac sévères, de menaces contre les détenus et leurs familles, et de nombreux actes de vandalisme dans les maisons des citoyens et dans les résidences des prisonniers au sein des geôles israéliennes.

Au lendemain de la Tempête d'Al-Aqsa, plus de 8 165 arrestations ont été effectuées en Cisjordanie, des personnes étant détenues chez elles, à des points de contrôle militaires, contraintes de se rendre et même prises en otages, révèle le communiqué.

Ces chiffres n’incluent pas les milliers d’adultes et d’enfants que l’armée israélienne a détenus, torturés et interrogés dans des prisons de fortune à travers Gaza, en dehors de tout contrôle juridique ou civil.

Les conditions des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes se seraient considérablement détériorées, les détenus étant confrontés à une surpopulation extrême et à un accès limité aux droits essentiels, notamment à la nourriture, à l'eau, à l'électricité, aux soins médicaux, aux visites familiales et à l'assistance juridique.

Les groupes de prisonniers palestiniens ont signalé à plusieurs reprises que les Palestiniens incarcérés dans les prisons israéliennes se voient refuser des soins médicaux, ce qui pousse les personnes emprisonnées au bord de la mort. 

Lire aussi: Les défenseurs des droits dénoncent les « abus systématiques » contre les détenus palestiniens

Au moins 10 Palestiniens sont morts dans les prisons israéliennes depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza, selon l'agence de presse palestinienne WAFA. Mais une enquête menée par le quotidien israélien Haaretz a révélé que ce nombre était en réalité d'au moins 27. Les groupes de défense des droits estiment ce chiffre encore plus élevé.

Israël a intensifié ses attaques contre les Palestiniens dans toute la Cisjordanie depuis le 7 octobre, date à laquelle il a lancé une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza assiégée.

Depuis lors, les forces israéliennes et les colons ont tué au moins 459 Palestiniens de Cisjordanie, et plus de 4 750 autres ont été blessés.

Au cours des six derniers mois, au moins 33 482 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués à Gaza. Les violences incessantes ont également entraîné le déplacement massif des 2,3 millions d'habitants de la bande de Gaza. 

Les inquiétudes se sont intensifiées quant au sort des personnes portées disparues car elles pourraient être piégées sous les décombres ou enfermées dans des prisons israéliennes de fortune.

Le nombre important de détenus palestiniens restant dans les prisons israéliennes joue un rôle crucial dans les négociations de trêve entre le Mouvement de résistance palestinien, Hamas et Israël.

Environ 130 des 250 prisonniers israéliens capturés lors de l'opération Tempête d'Al-Aqsa se trouvent toujours à Gaza après qu'un accord de trêve provisoire en décembre a vu l'échange d'un certain nombre de personnes entre les deux parties.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV