Le Mouvement des non-alignés a fermement dénoncé la frappe aérienne menée par le régime israélien contre la section consulaire de l'ambassade iranienne à Damas, la capitale syrienne, qualifiant cette attaque d'odieuse et de violation flagrante du droit international.
Dans un communiqué publié ce mercredi 10 avril, le mouvement des non-alignés, organisation internationale regroupant 120 pays, a jugé injustifiables de tels actes de violence contre les missions diplomatiques et consulaires.
« Le Mouvement des pays non-alignés condamne fermement l'attaque odieuse menée par Israël contre la section consulaire de l’ambassade de la République islamique d'Iran et les représentants iraniens à Damas, en République arabe syrienne, qui a eu lieu le 1er avril 2024 faisant plus d'une dizaine de victimes, dont sept Iraniens et six civils syriens, et qui a entraîné la destruction complète de la section consulaire », indique le communiqué. Et d’ajouter : « Le Bureau de coordination du Mouvement exprime sa profonde solidarité et présente ses condoléances au peuple et au gouvernement de la République islamique d'Iran ainsi qu'aux familles et aux proches des victimes de l'attaque ».
Il a ensuite réaffirmé que de telles attaques contre des locaux et des représentants diplomatiques constituent une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies, et contreviennent également au principe fondamental de l’inviolabilité des locaux et des représentants diplomatiques en vertu de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques (1961) , de la Convention de Vienne sur les relations consulaires (1963) et de la Convention sur la prévention et la répression des infractions contre les personnes jouissant d'une protection internationale, y compris les agents diplomatiques (1973).
Soulignant que « de tels actes de violence contre les missions et représentants diplomatiques et consulaires, quel qu'en soit le motif ou l'auteur, ne peuvent jamais être justifiés et il est du devoir de tous les États d'assurer la sécurité et la sûreté des membres et des locaux des missions diplomatiques et consulaires ainsi que leur inviolabilité ».
Le 1er avril, des avions militaires israéliens ont pris pour cible par des missiles la section consulaire de l'ambassade iranienne dans le quartier de Mezzeh à Damas, la capitale syrienne.
L'attaque a tué deux militaires iraniens de haut rang qui effectuaient une mission de conseil en Syrie ainsi que cinq des officiers qui les accompagnaient.
Le Corps des gardiens de la Révolution islamique d'Iran (CGRI) a confirmé la mort en martyr du général de division Mohammad Reza Zahedi, un haut commandant de la Force Qods du CGRI, et de son adjoint, le général Mohammad Hadi Haji Rahimi lors de l'attaque terroriste.
Le Leader de la Révolution islamique, l'honorable Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a promis que l'Iran « punirait » Israël et ferait « regretter » le régime pervers pour son crime d'assassinat des conseillers militaires du pays en Syrie.
Le président iranien Ebrahim Raïssi a également déclaré qu’Israël avait eu recours à des assassinats aveugles après des échecs consécutifs face aux groupes de résistance, mettant en garde que le dernier crime du régime contre les conseillers militaires iraniens en Syrie « ne restera pas sans réponse ».