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Une photo du rassemblement de la Journée de Qods à Téhéran qui fait frissonner les sionistes

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)

Par Wesam Bahrani

Cette année, à l’occasion de la Journée internationale de Qods, des millions de personnes à travers l’Iran sont descendues dans les rues pour réaffirmer leur soutien et leur solidarité inébranlables au peuple palestinien.

L’émotion était vive lorsque la population s’est rassemblée pour condamner la guerre génocidaire menée par le régime israélien contre les Palestiniens dans la bande de Gaza assiégée, qui a déjà coûté la vie à plus de 33 000 personnes.

Au milieu de l’agitation du rassemblement annuel à Téhéran, deux visages familiers étaient sous le feu des projecteurs alors qu’ils marchaient ensemble pour marquer la journée instituée par l’imam Khomeini, le fondateur de la Révolution islamique, il y a plus de quatre décennies.

Ils ont démontré en action ce que le grand leader révolutionnaire préconisait avec force : l’unité contre les ennemis communs – l’hégémonie américaine et l’apartheid sioniste.

La présence d'Abou Fadak al-Mohamadawi, le chef d'état-major des Forces de mobilisation populaire (FMP) irakiennes et de Ziad al-Nakhalehdu, le chef du Jihad islamique de la Palestine (JIP) marchant côte à côte à Téhéran reflète fortement la réalité de l’ampleur de l’héritage du défunt imam Khomeini. Cela aussi lors de la Journée internationale de Qods et dans la capitale iranienne, où tout a commencé en 1979.

La rare apparition publique d’Abou Fadak, un stratège militaire chiite irakien très respecté, et d’al-Nakhalah, un éminent leader de la résistance sunnite palestinienne, a envoyé un message puissant aux ennemis.

La République islamique d’Iran, avec sa population majoritairement chiite, a résisté à une myriade de difficultés économiques, à des sanctions paralysantes, à des actes de terrorisme et à des actes de sabotage en raison de son rôle central dans le soutien à la Palestine (avec sa population majoritairement sunnite) contre les complots américano-sionistes.

L’un des complots a été de diviser les musulmans sunnites et chiites dans le but de faire tomber dans l’oubli la question de la Palestine et l’occupation du troisième lieu saint de l’Islam à Qods occupée.

Cependant, grâce à la sagesse et au courage de la nation iranienne, dirigée par le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, tous ces complots néfastes ont été étouffés dans l’œuf.

Ces complots ratés sont évidents depuis des années dans des pays comme la Syrie, l’Irak et le Yémen, mais plus important encore en Palestine, où l’Axe de la Résistance, avec ses membres sunnites et chiites, luttent ensemble contre la guerre israélo-américaine contre les Palestiniens.

Abou Fadak et al-Nakhaleh sont tous deux désignés comme « terroristes » par le régime terroriste de Washington. Leur crime a été de prôner la résistance armée contre le terrorisme sioniste et le colonialisme.

Abou Fadak a dirigé les FMP après l’assassinat par les États-Unis de son ancien dirigeant Abou Mahdi al-Muhandis, aux côtés du plus haut commandant antiterroriste iranien, le général Qassem Soleimani, devant l’aéroport international de Bagdad le 3 janvier 2020.

Le FMP, à majorité chiite, représenté par tous les groupes religieux et ethniques en Irak, a joué un rôle déterminant dans la défaite du groupe terroriste Daech soutenu par l’Occident en Irak.

Le JIP, à majorité sunnite, est un puissant mouvement de résistance dans la bande de Gaza sous blocus qui, avec le Hamas, a contraint le régime israélien et son armée à manger un modeste gâteau.

Le fait que les dirigeants des deux groupes de résistance marchant côte à côte dans les rues de Téhéran pour la même cause est une représentation claire de l'unité sunnite-chiite si l'on considère que les croyances et les principes de ces deux hommes correspondent fortement à ceux de feu l'imam Khomeini.

Cette impressionnante démonstration d’unité au sein de l’Axe de la Résistance, de la Palestine à l’Irak, des chiites aux sunnites, unis contre l’ennemi commun (l’Axe du génocide) était une déclaration en soi.

Cette unité dans la lettre et dans l’esprit est ce qui ouvrira la voie à la victoire des opprimés contre l’oppresseur. C’est une image qui a fait frémir les apologistes sionistes anglo-américains des États-Unis.

Ceux qui ont ouvertement trahi la cause palestinienne, comme la monarchie d’Al Khalifa au pouvoir sur le peuple opprimé de Bahreïn, seront ébranlés à la vue de deux piliers de la Résistance réunis.

Cette position unie, qui se renforce de jour en jour à la suite de la guerre génocidaire contre Gaza, marque le début de la fin pour ceux qui aident l’occupation sioniste.

L’ironie est que les États-Unis et le Royaume-Uni en particulier, qui se déclarent dirigeants du « monde libre » et de la « démocratie », partagent des liens étroits avec le régime d’Al Khalifa et ses semblables.

Alors que plus de 16 000 enfants palestiniens ont été tués au cours des six derniers mois, que des milliers d’entre eux sont désespérés et que de nombreux autres meurent de faim, la télévision d’État de Bahreïn couvre tout sauf Gaza. 

Le massacre des Palestiniens n’a aucune valeur médiatique pour eux.

Des héros réels tels qu’Abou Fadak et al-Nakhaleh ont vu leur popularité croître au cours des six derniers mois, car ils ont refusé de se laisser intimider face au régime occupant.

D’un autre côté, les dirigeants arabes musulmans qui ont trahi le peuple de Gaza au moment où il en avait besoin seront bientôt oubliés et relégués aux poubelles des livres d’histoire.

Abou Fadek et al-Nakhalah ont obtenu leur liberté après des années de lutte et de résistance. Ils représentent un nombre croissant de résistants partageant les mêmes idées et se respectant mutuellement.

Le Leader de la Révolution islamique en Iran, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a souligné à plusieurs reprises la nécessité d’un respect mutuel entre les chiites et les sunnites et leurs dirigeants comme étant la clé pour déjouer les complots étrangers, libérer la Palestine de l’occupation et instaurer la paix et la sécurité régionales.

Le secrétaire général du mouvement de résistance libanais Hezbollah (à majorité chiite mais comprenant également des membres sunnites), Sayyed Hassan Nasrallah, a emboîté le pas en soutenant la population de Gaza.

Ce soutien remonte à plusieurs décennies, avant les dernières opérations du Hezbollah au lendemain de l’opération Tempête d’Al-Aqsa et de la guerre génocidaire contre Gaza.

Il n’est pas surprenant que les Palestiniens de Gaza, qui sont à 99% sunnites, aient régulièrement fait l’éloge de l’Axe de la Résistance (un axe chiite-sunnite en pleine expansion) et, en tête d’eux, de la République islamique d’Iran après avoir vaincu les forces d’occupation israéliennes dans de nombreuses guerres au cours des deux dernières décennies.

Ce n’est que grâce à cette unité chiite-sunnite et à cette unité au sein de l’Axe de la Résistance que la Palestine pourra être libre, du fleuve à la mer. Et le jour n’est pas loin où ils prieront ensemble à la mosquée Al-Aqsa.

Wesam Bahrani est un journaliste et commentateur irakien.

(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de Press TV)

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SOURCE: FRENCH PRESS TV