TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 6 avril 2024

Zoom Afrique du 6 avril 2024

Les titres de la rédaction :

  • L’Afrique du Sud veut connecter 5,5 millions de foyers à Internet dans les zones rurales et les townships en quatre ans 
  • Bank of Kigali renonce à ouvrir un bureau de représentation au Kenya
  • Ethiopie : un prêt de 1,7 milliard $ de la Banque mondiale pour l'eau, l’électricité et l'accès aux marchés alimentaires
  • Selon la CEA, l'Afrique dominera le top 10 de la croissance mondiale en 2024

Les analyses de la rédaction :

1. La Françafrique bientôt terminée au Sénégal ?

Mardi 2 avril, Bassirou Diomaye Faye a fait officiellement son entrée au palais présidentiel sénégalais, et a nommé Oussmane Sonko Premier ministre. Ce dernier affiche des revendications ouvertement souverainistes et panafricanistes, et on peut croire que son élection met en péril la relation franco-sénégalaise. 

Faye n’a pas encore dit clairement s’il avait l’intention de chasser les militaires français du Sénégal. Si cela devait se produire, le coup porté à Paris serait sans précédent, car le Petit Roi Emmanuel Macron, en difficulté, et l’establishment français considèrent le Sénégal comme un acteur clé lorsqu’il s’agit de bloquer le Niger, le Mali et le Burkina Faso, pays enclavés, qui ont déjà laissé Paris dans la poussière (du Sahel). Ces trois derniers États, qui viennent de former l’Alliance des États du Sahel (AES), sont non seulement un cauchemar pour Paris après des humiliations en série, mais aussi un casse-tête pour les États-Unis, comme en témoigne la rupture spectaculaire de la coopération militaire entre Washington et Niamey, la capitale nigérienne. Le coupable, selon l’État profond américain, est bien sûr le président russe Vladimir Poutine. De toute évidence, personne dans le Beltway américain n’a prêté l’attention nécessaire à la rafale diplomatique Russie-Afrique depuis l’année dernière, impliquant tous les acteurs clés du Sahel jusqu’aux nouveaux membres africains des BRICS, l’Égypte et l’Éthiopie.

2. Niger: les autorités décrètent la dissolution des conseils des collectivités territoriales

Au Niger, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au pouvoir a dissout les conseils des collectivités territoriales sur ordonnance du général Tiani, homme fort du pays, le 4 avril 2024. 

Au Niger, les conseils régionaux, des villes et des arrondissements sont dissous, par ordonnance du président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), structure qui a renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023. Ces conseillers, issus des élections locales de fin 2020, étaient les seuls élus encore en place depuis le coup d'État. Le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) de Mohamed Bazoum et Mahamadou Issoufou (président du pays de 2011 à 2021) avait alors remporté près de 1 800 sièges, sur plus de 4 000.

Selon le texte de l'ordonnance, cette dissolution concerne toutes les strates de l'administration territoriale locale, depuis les communes rurales jusqu'aux conseils régionaux, englobant les communes urbaines, les villes et les arrondissements communaux. En lieu et place de ces conseils désormais dissous, le régime prévoit la mise en place d'administrateurs délégués qui seront chargés de la gestion administrative des différentes entités. Les futurs administrateurs délégués, dont la nomination se fera par décret du Président du CNSP sur proposition du Ministre de l'Intérieur, auront pour mission d'assurer l'administration et la coordination des affaires locales. En attendant leur nomination, le texte précise que les secrétaires généraux de ces différentes entités prendront en charge la gestion des affaires courantes, assurant ainsi une continuité administrative.

Cette décision pourrait être interprétée comme une volonté de réorganiser en profondeur l'administration territoriale du Niger, peut-être en réponse à des défis de gouvernance locale ou en anticipation de réformes administratives plus larges.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV