Au moins 16 Palestiniens ont été tués lors d’une frappe aérienne israélienne sur un immeuble résidentiel à Rafah dans le nord de la bande de Gaza.
Les avions de combat du régime sioniste ont bombardé aujourd’hui, dimanche 24 mars, un immeuble d’habitation à Rafah, a rapporté la chaîne de télévision libanaise Al-Maydeen.
L’attaque, qui a presque entièrement détruit le bâtiment, a fait au moins 16 morts, parmi lesquels des réfugiés palestiniens et des personnes déplacées chassées de leurs foyers à Gaza.
Cherchant à justifier l’attaque meurtrière contre les civils, Gilad Erdan, représentant permanent d’Israël auprès des Nations unies, a affirmé lors de la réunion du Conseil de sécurité que le cessez-le-feu à Gaza passait par une opération israélienne contre Rafah.
Une éventuelle opération israélienne à Rafah a récemment fait couler beaucoup d’encre. Alors que les responsables sionistes battent les tambours de la guerre, les États-Unis se disent ouvertement opposés à cette opération. Pour autant, les sources égyptiennes ont révélé hier que le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, avait déclaré aux responsables au Caire que Washington soutenait l’opération israélienne contre Rafah.
Blinken a indiqué, précisent les sources égyptiennes, qu’« Israël a le droit de répondre à ses préoccupations en matière de sécurité ». Or, les mêmes sources sont d’avis que ces soi-disant préoccupations font partie d’autres affirmations des sionistes pour faire durer la guerre et détourner l’attention de la crise politique à l’intérieur des territoires occupés.
« Blinken a même déclaré que Washington ne serait pas en mesure d’arrêter la guerre à Gaza d’ici fin 2024 », ont fait savoir les sources égyptiennes avant d’avertir que les « Israéliens agissent parfois à leur gré sans prêter attention aux exigences de la Maison Blanche ».
« S’il n’y a pas de cessez-le-feu, Washington acceptera l’attaque israélienne sur Rafah et enverra davantage d’aide militaire [à Tel-Aviv] par voie maritime et tentera de réduire la pression internationale sur Israël », estiment les sources.
Abritant 1,4 million de réfugiés palestiniens, Rafah est une ville frontalière située entre Gaza et l’Égypte. Depuis plusieurs semaines, les avertissements internationaux et régionaux sur les répercussions d’une éventuelle attaque de l’armée israélienne sur Rafah sont à leur paroxysme. Cependant, Benjamin Netanyahu, Premier ministre du régime sioniste, y tient et affirme sans cesse que cette opération est inévitable.