Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a réitéré que son pays était opposé à tout projet pour déplacer de force les Palestiniens de la bande de Gaza.
Le président Sissi a déclaré, ce dimanche 17 mars, lors d’une réunion avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, que l’Égypte n’autoriserait pas le déplacement forcé des Palestiniens hors de leurs territoires après que des rapports suggèrent que le régime israélien cherche toujours à expulser les habitants de Gaza dans le cadre de sa guerre brutale contre le territoire.
« Le président Sissi a souligné la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et réaffirmé le rejet par l’Égypte du déplacement forcé des Palestiniens hors de leur territoire et qu’elle ne le permettrait pas », indique un communiqué de la présidence égyptienne à l’issue de la réunion.
Cette déclaration intervient alors que le nombre de personnes tuées au cours de plus de cinq mois d’agression israélienne à Gaza a atteint dimanche 31 645, selon les chiffres fournis par le gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.
Des rapports des services de renseignement israéliens divulgués au début de la guerre contre Gaza suggéraient que les responsables du régime cherchaient à mettre en œuvre un plan visant à déplacer de force des centaines de milliers de Palestiniens de Gaza vers des camps de tentes dans la région voisine du Sinaï en Égypte.
Le Caire a montré son rejet catégorique de ces projets tout en renforçant la sécurité le long de ses frontières pour empêcher tout débordement du conflit depuis Gaza.
La rencontre entre Sissi et Von der Leyen a eu lieu dans le cadre d’un sommet égypto-européen au Caire dont beaucoup espèrent qu’il pourrait faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza via l’Égypte.
Aux côtés du Qatar et des États-Unis, l’Égypte a joué le rôle de médiateur au cours des semaines de négociations infructueuses entre le Hamas et le régime israélien pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza.