Les experts des droits de l’homme de l’ONU ont exhorté des pays et des compagnies pétrolières à réduire leurs approvisionnements à l’armée israélienne, soulignant le rôle dévastateur du pétrole dans l’alimentation du génocide perpétré par Israël contre le peuple palestinien à Gaza.
Le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation, Michael Fakhri, a cité le 16 mars une étude d’Oil Change International (OCI), qui révélait que trois sociétés fournissaient du pétrole aux forces d’occupation israéliennes par l’intermédiaire des États-Unis, du Brésil, de la Russie, de la République d’Azerbaïdjan et du Kazakhstan.
Fakhri a appelé à la mise en œuvre de sanctions économiques contre le régime sioniste avant de souligner que les pays qui fournissaient du pétrole aux forces d’occupation israéliennes étaient probablement complices du génocide de Gaza.
Et lui de déplorer que l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Irak et l’Égypte, qui condamnent les actions d’Israël à Gaza, envoient, selon des rapports, régulièrement des livraisons de pétrole à Israël.
Dans une interview accordée la semaine dernière au site PressTV, Fakhri avait souligné que les pays devraient imposer un embargo sur les armes et des sanctions économiques contre Israël. « Les pays qui fournissent actuellement des armes à Israël sont complices du génocide et de la famine infligée au peuple de Gaza », avait-il indiqué.
Déclarant qu’Israël a détruit le système alimentaire à Gaza, le rapporteur spécial de l’ONU a noté que le seul moyen d’empêcher une famine à grande échelle à Gaza était de garantir l’entrée de l’aide humanitaire sans aucune restriction et l’établissement d’un cessez-le-feu permanent dans l’enclave assiégée.
Balakrishnan Rajagopal, rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à un logement convenable, a soutenu dans son message sur X l’appel de Fakhri et a déclaré que les sociétés devraient cesser leurs exportations de pétrole vers Israël ou assumer la responsabilité de leurs propres actions demain.
La dernière analyse de l’OCI révèle comment l’industrie pétrolière mondiale est complice d’alimenter la guerre israélienne contre Gaza, alors que le régime israélien dépend du pétrole brut importé et des produits raffinés pour faire fonctionner sa vaste flotte d’avions de combat, de chars et d’autres véhicules militaires.
Selon des rapports, les États-Unis sont la principale source directe de carburéacteur importé par l’armée israélienne et des compagnies pétrolières comme BP, Chevron, ExxonMobil, Shell et TotalEnergies figuraient parmi les principales sources facilitant l’approvisionnement en carburant à l’armée israélienne.
En outre, des groupes de la Résistance palestinienne et leurs alliés ont appelé à un embargo énergétique contre Israël et exhorté les gouvernements et les entreprises à suspendre toutes les livraisons de carburant vers Israël jusqu’à ce que celui-ci mette fin au génocide contre les Palestiniens.
Le mouvement international pro-palestinien Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) avait appelé spécifiquement en janvier au boycott des consommateurs des stations-service de marque Chevron, affirmant que les pays et les sociétés pétrolières et gazières devaient être tenus responsables de leur rôle dans les violations perpétuelles des droits de l’homme commise par Israël dans la bande de Gaza.