Une centaine d'universitaires européens de premier plan condamnent la destruction systématique du système de l'éducation dans la bande de Gaza.
Dans une pétition d'Euro-Med Human Rights Monitor intitulée « Annihilation de l'éducation à Gaza : Israël efface systématiquement l'ensemble du système éducatif », des universitaires européens dénoncent la liquidation physique et culturelle des civils palestiniens dans la bande de Gaza et expriment leur profonde inquiétude quant à la poursuite de l’attaque de l'armée israélienne contre les universités, les établissements d'enseignement et les sites du patrimoine culturel.
Les universitaires considèrent la connaissance et l’éducation comme fondamentales pour la civilisation humaine dans le monde entier, mais soulignent que pour un peuple opprimé, celui de la Palestine, l’éducation joue un rôle clairement vital dans la société. L’éducation préserve l’espoir et la liberté contre les politiques oppressives et déprimantes de l’ère de l’apartheid, favorise la culture et est essentielle à la réalisation de la prospérité individuelle et sociétale.
En outre, le ministère palestinien de l'Éducation affirme qu'environ 5 000 étudiants ont été tués et des milliers d'autres blessés dans les frappes aériennes en cours.
Tous ces faits sont stipulés dans la pétition. Elle souligne que de telles attaques contre des biens civils constituent une grave violation du droit international et relèvent de la définition du génocide.
La pétition exige le boycott des institutions universitaires israéliennes qui soutiennent l'occupation des terres palestiniennes.
Plus de 180 universitaires britanniques ont récemment signé une pétition distincte dénonçant les effets des attaques militaires israéliennes en cours contre les établissements d’enseignement de la bande de Gaza ainsi que le ciblage des professeurs, des chercheurs et des étudiants.
Plus de 31 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués et plus de 72 000 autres blessés jusqu'à présent dans la guerre génocidaire d'Israël, qui a commencé à la suite de l'opération Tempête d'al-Aqsa menée par des mouvements de résistance basés à Gaza le 7 octobre 2023.
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Depuis des mois, les Nations unies et les groupes humanitaires dans la région condamnent le régime israélien pour ne pas avoir établi un passage sûr aux organisations humanitaires, et pour avoir empêché l'acheminement de l'aide aux points de contrôle.
La « guerre contre les enfants » tue plus d'enfants qu'en quatre ans de guerre mondiale
Le chef de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a déclaré que le nombre d'enfants tués dans la guerre génocidaire menée par Israël à Gaza est beaucoup plus élevé qu'au cours des quatre années de conflit dans le monde.
« Stupéfiant. Le nombre d'enfants tués en un peu plus de 4 mois à #Gaza est supérieur au nombre d'enfants tués en 4 ans de guerres dans le monde entier », a regretté mardi Philippe Lazzarini sur X.
Staggering. The number of children reported killed in just over 4 months in #Gaza is higher than the number of children killed in 4 years of wars around the world combined.
— Philippe Lazzarini (@UNLazzarini) March 12, 2024
This war is a war on children. It is a war on their childhood and their future.#ceasefireNow for the… pic.twitter.com/tYwSNHecpy
Selon les Nations unies, quelque 12 193 enfants ont été tués dans des conflits dans le monde entre 2019 et 2022.
Le ministère palestinien de la Santé dont le siège se trouve à Gaza a déclaré que plus de 12 300 enfants sont morts dans le territoire palestinien entre octobre 2023 et fin février 2024.
« Cette guerre est une guerre contre les enfants. C'est une guerre contre leur enfance et leur avenir », a-t-il dénoncé.
Par ailleurs, le bureau des médias de Gaza a affirmé mardi dans un communiqué que les forces militaires israéliennes ont tué en deux semaines plus de 400 Palestiniens qui faisaient la queue pour recevoir une aide essentielle dans le nord de Gaza. Les gens attendaient des camions d'aide au rond-point du Koweït, dans la ville de Gaza, mardi matin, lorsque les forces du régime israélien les ont attaqués. Au moins onze personnes ont été tuées.
La dernière attaque contre des personnes affamées dans la ville de Gaza a entraîné la mort de plus de 400 personnes depuis le « massacre de la farine ». Celui-ci s'est produit fin février, lorsque les forces israéliennes ont ouvert le feu sur des Palestiniens qui attendaient d'obtenir de l'aide d'un camion de nourriture le long de la route côtière au sud-ouest de la ville de Gaza. Plus de 100 personnes ont été tuées ce jour-là.
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Le nord de Gaza est en grande partie coupé du reste du territoire depuis que le régime sioniste a déclenché les hostilités. La bande de Gaza s’enfonce dans une crise humanitaire inédite. L’eau et la nourriture manquent pour les 2,4 millions d’habitants de l’enclave, privés aussi d’électricité, après le siège imposé par Israël depuis le lundi 9 octobre dernier.