Le mouvement de résistance libanais Hezbollah a averti que tout acte d’agression israélien contre le Liban déclencherait une version avancée de la guerre des 33 jours de l’été 2006, marquée par la défaite humiliante du régime occupant.
« L’ennemi sioniste continue de nous menacer d’agression militaire, et nous répondons par la fermeté, la résistance et des frappes de représailles », a affirmé le secrétaire général adjoint du Hezbollah, le Cheikh Naïm Qassem, à la tribune de la sixième Conférence internationale de l’Unité des Oulémas de la Résistance, lundi 4 mars à Beyrouth.
Le Cheikh Naïm Qassem a réitéré que la moindre tentative de l’ennemi israélien d’attaquer le Liban, ou la moindre action insensée de sa part, fera déclencher une nouvelle version de la guerre de juillet 2006.
Le secrétaire général adjoint du Hezbollah a précisé : « Nous nous sommes réunis pour élever haut et fort notre voix pour soutenir le bien contre le mal, pour défendre la noble Résistance face à l’Arrogance et pour clarifier notre position envers cette confrontation, cette agression criminelle qui a pris l’ampleur d’un génocide. »
Naïm Qassem a affirmé avoir la certitude que les combattants de la Résistance, malgré toutes les difficultés qu’ils ont endurées avec une « résilience légendaire », sortiront triomphants de cette épreuve.
Le haut responsable du Hezbollah a décrit l’opération-surprise et à grande échelle Tempête d’Al-Aqsa, lancée par les groupes de résistance basés à Gaza contre Israël, comme la réaction naturelle et légitime des Palestiniens à 75 ans d’occupation de leur terre par le régime sioniste. « Seule la résistance pourra mettre un terme à l’occupation », a-t-il précisé.
« En l'absence du soutien américain en matière d'armement, Israël n'aurait pas poursuivi l'agression au-delà de quelques jours », a souligné le Cheikh Naïm Qassem.
Bien que soumise à la faim que lui inflige l'ennemi - a déclaré le cheikh Qassem - la population de Gaza, en pleine guerre, a fait preuve de résilience, prouvant ainsi qu'elle sera prête à tout engagement, jusqu'à la libération de la Palestine. « Il relève donc de notre devoir de soutenir Gaza ; il est d’ailleurs dans l’intérêt du Liban et de toute la région que l’occupation israélienne en Palestine cesse », a-t-il ajouté.
« La Résistance ne permettra pas à l’ennemi de réaliser ses plans », a affirmé le numéro 2 du Hezbollah libanais, ajoutant : « La Palestine c'est "Du fleuve à la mer", et les Palestiniens peuvent établir leur pays sur toute la terre palestinienne. C’est le seul résultat que nous accepterons, la Résistance palestinienne et nous. » Le Cheikh Qassem a également mis en doute les appels occidentaux à la création d’un État palestinien indépendant, les qualifiant de trompeurs.
Il a souligné que le Hezbollah mène des opérations contre les avant-postes militaires israéliens dans les territoires occupés de 1948 en représailles à l’agression sanglante contre les habitants de Gaza, à quoi s’ajoutent ses devoirs humanitaires et religieux envers la nation palestinienne opprimée.
Israël se livre aujourd’hui à un massacre sans aucun horizon, alors que la Résistance lui fait front sur le terrain, a déclaré le secrétaire général adjoint du Hezbollah, réitérant le devoir collectif de soutenir Gaza.
La guerre génocidaire du régime israélien à Gaza a tué au moins 30 534 personnes, pour la plupart des enfants et des femmes. 71 920 autres personnes ont également été blessées.
