Le Soudan rejette l'information du journal américain The Wall Street Journal qui affirme que l'Iran chercherait à établir une base navale sur la côte de la mer Rouge.
Le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ali al-Sadiq Ali, a catégoriquement rejeté les allégations infondées propagées par des médias mainstream occidentaux concernant la tentative de l’Iran d’établir une base navale permanente sur la côte de la mer Rouge, dans ce pays d’Afrique du Nord-Est.
« J'ai lu l'article publié dans le quotidien américain The Wall Street Journal. Cette nouvelle est fausse et fabriquée », a déclaré dimanche 3 mars Ali al-Sadiq Ali, au service arabe de l’agence de presse russe Sputnik en marge du Forum diplomatique d’Antalya 2024, dans la ville d’Antalya, dans le sud-ouest de la Turquie.
« L’Iran n’a jamais demandé au Soudan d’y établir une base. J’ai récemment effectué une visite en Iran et la question n’a jamais été soulevée pendant mon séjour », a-t-il soutenu.
Plus tôt dans la journée, le Wall Street Journal avait prétendu que l'Iran avait demandé l'autorisation aux responsables soudanais d'établir une base navale permanente sur la côte de la mer Rouge.
Le journal aurait cité à cet effet les déclarations d’un haut responsable des renseignements soudanais selon lesquelles l'Iran avait offert au Soudan des armes avancées, notamment un navire de guerre transportant des hélicoptères, en échange de son consentement à construire la base.
Le fonctionnaire, Ahmed Hassan Mohamed, a allégué, toujours selon le journal américain, que la base permettrait à l'Iran de "recueillir des renseignements" et de "stationner des navires de guerre" à proximité du canal de Suez, d'une importance vitale, et des territoires occupés par Israël. Une proposition rejetée par Khartoum, cependant, qui désire éviter toute tension dans ses relations avec les Etats-Unis et Israël, poursuit la source.
En octobre dernier, l'Iran et le Soudan ont convenu de rétablir leurs relations diplomatiques après sept ans de rupture. Les deux parties ont convenu d'approfondir leurs liens dans différents domaines qui serviraient les intérêts des deux nations musulmanes et favoriseraient la stabilité régionale.
Allié de Riyad, le Soudan a rompu ses relations diplomatiques avec l'Iran en 2016 à la suite de la prise d'assaut de l'ambassade d'Arabie saoudite à Téhéran.
La lutte de pouvoir en cours entre les forces armées soudanaises, dirigées par le général Abdel Fattah al-Burhan, et le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (RSF), dirigé par le général Mohamed Hamdan Dagalo, a plongé le pays africain dans le chaos depuis le début des combats en avril 2023.