Les Nations unies préviennent qu'en l'absence de tout changement dans la guerre génocidaire en cours menée par le régime israélien contre la bande de Gaza, cette région est en passe de connaître une famine totale.
Jens Laerke, porte-parole du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a tenu ces propos lors d'une conférence de presse à Genève vendredi.
« Si quelque chose ne change pas, une famine est presque inévitable au vu des tendances actuelles », a-t-il averti, avant d’indiquer : « Une fois qu'une famine est déclarée, il est trop tard pour trop de gens. »
« Nous ne voulons pas en arriver à cette situation et nous avons besoin que les choses changent avant cela », a-t-il souhaité.
« Nous devons examiner ce que de plus en plus de voix, de plus en plus fortes, disent à propos de la situation de la sécurité alimentaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord », a-t-il ajouté.
Cela intervient un jour après que le chef des droits de l'homme des Nations unies s'est dit consterné face à la brutalité avec laquelle le régime israélien menait la guerre.
« Il semble n'y avoir aucune limite - aucun mot pour décrire - les horreurs qui se déroulent sous nos yeux à Gaza », a déclaré Volker Turk au Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève.
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Jusqu’à présent, plus de 30 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués à la suite de l’attaque militaire israélienne.
Israël a mené sa guerre génocidaire contre Gaza le 7 octobre après que le groupe de résistance palestinien Hamas a lancé l'opération Tempête d'Al-Aqsa contre l'entité usurpatrice en représailles à ses atrocités accrues contre les Palestiniens dans la bande de Gaza et dans les territoires occupés.
Parallèlement à la guerre, le régime sioniste a imposé un « siège complet » à la bande surpeuplée, ayant coupé le carburant, l’électricité, la nourriture et l’eau aux plus de deux millions de Palestiniens qui y vivent.
Le système de santé de la bande de Gaza est « à genoux », alerte Christian Lindmeier, le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) devant le Conseil de sécurité de l'ONU, notant que la moitié des 36 hôpitaux de l'enclave ne fonctionnaient « plus du tout ». « Tous les canaux vitaux à Gaza ont été plus ou moins coupés. »