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L’Iran qualifie Israël de « véritable source de prolifération des ADM » dans la région

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une vue des bâtiments détruits après les attaques israéliennes contre le quartier de Shaboura à Rafah. ©AA

Le ministre iranien des Affaires étrangères considère le régime israélien comme une « véritable source de prolifération des armes de destruction massive (ADM) » dans la région, rappelant que ce régime constitue aussi la menace la plus grave qui existe pour l’humanité toute entière.

Hossein Amir-Abdollahian a fait ces remarques le 26 février, lors d’une réunion des membres de la Conférence du désarmement à Genève, en Suisse, où il a appelé à la mobilisation des efforts internationaux contre les menaces posées par le régime israélien à la paix et à la sécurité mondiales.

« Il est nécessaire que tout l'arsenal nucléaire du régime israélien soit éliminé et que toutes ses installations nucléaires soient placées sous les mécanismes de garanties et de vérification de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) », a-t-il déclaré.

Le ministre iranien a rappelé que l’administration israélienne dirigée par Benjamin Netanyahu avait été enhardie par le soutien des États-Unis et de certains pays occidentaux dans la guerre en cours contre les Palestiniens à Gaza ; le régime ayant même menacé d’utiliser des armes nucléaires contre le Hamas, le mouvement de résistance au pouvoir dans le territoire assiégé de Gaza.

« … Ce n’est pas un lapsus de la part d’un ministre du cabinet de Netanyahu qui a recommandé d’utiliser l’option nucléaire pour éliminer le mouvement de libération du Hamas. Netanyahu avait déjà évoqué la nécessité de confronter l’Iran à « une véritable menace nucléaire » dans son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2023 », a fait noter le plus haut diplomate iranien.

En janvier dernier, le ministre israélien d’extrême droite, Amichai Eliyahu, a renouvelé ses appels à frapper Gaza avec une bombe nucléaire. Eliyahu avait suggéré en novembre de larguer une « bombe nucléaire » sur la bande de Gaza comme « une option ».

Dans son discours, Amir-Abdollahian a déclaré que l'utilisation d'armes chimiques par l'ancien dictateur irakien Saddam Hussein contre les Iraniens pendant la guerre Iran-Irak avait fait du pays la plus grande victime des armes de destruction massive depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Il a expliqué qu’il fallait une solution efficace et concrète contre de telles menaces pour l’humanité.

Amir-Abdollahian a par ailleurs exprimé l’espoir que la présidence tournante de l’Iran à la Conférence du désarmement, qui débutera le 18 mars, conduira à une plus grande coopération entre les membres et sur ce sujet notamment.

Le chef de la diplomatie de la RII a dénoncé par ailleurs l'inaction du Conseil de sécurité des Nations Unies face à la guerre génocidaire en cours, menée par le régime israélien contre les Gazaouis. 

Lors d'une réunion de ses homologues venus de divers pays et tenue lundi en marge de la 55e session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU (UNHRC) à Genève, il a fait remarquer: « Ce à quoi nous assistons aujourd'hui en termes d'inaction du Conseil de sécurité de l'ONU face au génocide à Gaza peut être qualifié très facilement de la catastrophe diplomatique du siècle. »

« Il ne fait aucun doute que cette période difficile se terminera aussi et en dépit de toutes les souffrances qu'elle a infligées au peuple opprimé et résilient de Palestine », a indiqué Amir-Abdollhian qui a néanmoins ajouté cette remarque : « Cependant, l'attitude adoptée par chaque pays ou organisation internationale face à ce génocide sera figée aussi dans l'Histoire ».

Le régime israélien a déclenché la guerre, le 7 octobre 2023 à la suite de la tempête al-Aqsa, une opération surprise organisée par les mouvements de résistance de Gaza contre les territoires occupés.

« Outre ceux qui ont été tués directement lors de l'attaque, un nombre considérable de Palestiniens souffraient également d'une « mort lente » à la suite d'un siège simultané que le régime employait contre la frange côtière », dit le haut diplomate du pays.

Les attaques « directes et intentionnelles » du régime contre les établissements de santé ont entre-temps fini par priver les Palestiniens du matériel médical et des médicaments dont ont besoin des dizaines de milliers de Gazaouis blessés, a-t-il expliqué.

« Les blessés et même les enfants sont opérés, sans anesthésie », a souligné le ministre des Affaires étrangères rappelant qu' « en raison des conditions insalubres, les maladies infectieuses menacent chaque jour davantage la vie d'êtres humains ».

Amir-Abdollahian a, quant à lui, mis en garde contre les conséquences désastreuses attendues d'une potentielle invasion terrestre de la ville de Rafah qui abrite désormais plus de la moitié des 2,4 millions d'habitants de Gaza ; c'est-à-dire tous ceux qui ont fui les ravages de la guerre qui sévissait jusqu’à il y a peu le nord de l’enclave.

Il a expliqué qu'armer un peu plus encore le régime au milieu de son agression ; c’était un « tort impardonnable», conseillant aux membres de la communauté internationale de rompre tous leurs liens économiques et commerciaux avec le régime de l'apartheid.

« Le Hamas ne pourra jamais être éliminé de Gaza »

Par ailleurs, M. Amir-Abdollahian a souligné que l'offensive militaire ne pourrait jamais se poursuivre jusqu'à ce que veut Tel-Aviv ; à savoir une « élimination totale » du Mouvement de résistance palestinien, Hamas basé à Gaza. Ce serait en somme un leurre de croire à l’élimination du Hamas selon le chef de l’appareil diplomatique iranien.

« Ce moment ne viendra jamais », a-t-il déclaré, ajoutant que ce sont le Hamas et la résistance qui assurent au 1er rang, la défense de la noble cause palestinienne qui veut dire libération des territoires occupés et établissement d'un État indépendant palestinien.

« Les sionistes cherchent à éliminer la nation palestinienne. [Cependant] aucune nation n'a, tout au long de l'Histoire, renoncé à sa terre. Cela n'arrivera pas non plus aux Palestiniens », a affirmé avec conviction Hossein Amir-Abdollhian.

Le ministre iranien des Affaires étrangères a au final rappelé que l'avenir de la Palestine ne pouvait se dessiner que par le biais d'un dialogue intra-palestinien, affirmant que les solutions alternatives et imposées étaient évidemment toutes « vouées à l'échec ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV