Les partis d'opposition et les militants ont appelé le gouvernement français à reconsidérer ses ventes d'armes à Israël qui mène une guerre génocidaire dans la bande de Gaza assiégée.
Ils ont encouragé Paris à suivre l'exemple d'autres pays européens qui ont suspendu leurs exportations d’armes vers Israël en raison d'inquiétudes concernant la situation humanitaire sur le terrain, a rapporté jeudi France 24.
La société française Eurofarad fait face à des accusations de complicité de crimes de guerre contre les Palestiniens en France. L'entreprise a été rachetée en 2015 par Exxelia Technologies.
Les troupes israéliennes avaient utilisé des missiles Eurofarad pour tuer les enfants palestiniens de la famille Shuheibar.
La section spécialisée en crimes contre l'humanité a ouvert une enquête pour des soupçons de "complicité de crimes de guerre" devant le tribunal judiciaire de Paris, et l'été dernier plusieurs membres de la famille Shuheibar ont été entendus.
Le cas Shuheibar n’est pas unique. D’autres entreprises françaises de défense – dont Dassault, Thalès et MBDA – sont accusées de « complicité de crimes de guerre » en raison de ventes d’armes aux Émirats arabes unis et à l’Arabie saoudite, qui ont mené une guerre au Yémen.
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L’affaire Shuheibar soulève des questions persistantes dans le contexte de la guerre israélienne à Gaza, et suite aux mesures provisoires émises par la Cour internationale de Justice (CIJ) le mois dernier et à la décision en cours.
Les entreprises françaises ont exporté vers Israël des armes ou tout équipement « à double usage » pouvant être utilisé dans un contexte militaire.
Le chef d'Amnesty International en France, Jean-Claude Samouiller, a écrit une lettre ouverte au président français Emmanuel Macron, lui demandant de suspendre toutes les ventes d'armes et d'équipements militaires à Israël.
Les députés de l’opposition ont interrogé à plusieurs reprises les membres du gouvernement sur la poursuite des exportations militaires françaises vers Israël.
La semaine dernière, Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire LFI, a demandé au ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné si la France armait Israël et a appelé à la suspension de ces ventes.
« La France a-t-elle continué à fournir des armes au [Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu] ? Monsieur le ministre, pouvez-vous affirmer avec certitude qu'aucune composante militaire française n'est utilisée à Gaza dans un quelconque crime de guerre commis ? Quand déclarerez-vous un embargo sur les armes ? », s’est-elle interrogée, ajoutant : « [Charles] de Gaulle l'a fait [en 1967]. Emmanuel Macron doit le faire. »
Elle a également demandé au ministre français des Affaires étrangères de fournir une liste des armes et d'autres équipements fournis à Israël.
« Concernant les armes, je reviendrai vers vous pour vous donner un numéro, car je ne l'ai pas ici », a répondu Séjourné.
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Depuis l’occupation israélienne de la Palestine en juin 1967, l’entité illégale a perpétré une série de crimes, notamment le meurtre, le déplacement, l’arrestation et la torture de Palestiniens et la démolition de leurs maisons.
Plus de 29 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués et plus de 70 000 autres blessés depuis que le régime israélien a lancé son attaque contre Gaza, soutenue par les États-Unis, le 7 octobre 2023.
Fournissant à Israël un approvisionnement effréné en armes et munitions depuis le début de la guerre à Gaza, les États-Unis, grand protecteur d'Israël, ont opposé leur veto aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU appelant le régime à cesser son agression.
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