TV
Infos   /   A La Une   /   Amériques   /   Europe   /   L’INFO EN CONTINU

Julian Assange tente d’obtenir un dernier recours contre son extradition vers les États-Unis

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Une manifestation est organisée, mardi 20 février, devant la Haute Cour de Londres pour soutenir Julian Assange. © AP

La Haute Cour de Londres doit examiner, mardi 20 et mercredi 21 février, le refus d’autoriser le fondateur de WikiLeaks de faire appel de la décision du gouvernement de l’extrader vers les Etats-Unis, qui souhaitent le juger pour une fuite massive de documents.

L'audience de deux jours de cette semaine examinera la possibilité d'accorder à Assange une dernière chance de faire appel d'une décision d'extradition prise en 2022 par la ministre de l'Intérieur de l'époque, Priti Patel.

Les avocats d'Assange soutiennent que son extradition équivaudrait à une punition pour ses opinions politiques.

En 2010, le ressortissant australien a publié une série de fuites fournies par l'analyste du renseignement de l'armée américaine, Chelsea Manning, comprenant environ 750 000 documents militaires et diplomatiques classifiés liés aux guerres en Irak et en Afghanistan, qui révélaient les crimes de l'armée américaine dans ces pays.

Julian Assange, dont l’asile politique a été révoqué par l’Équateur, a été arrêté par la police britannique en 2019 après avoir vécu sept ans reclus à l’ambassade d’Équateur à Londres pour éviter son extradition vers la Suède dans une enquête pour viol, classée sans suite en 2019.

En cas d'être reconnu coupable par le système judiciaire américain, Assange risque jusqu’à 175 ans de prison. S'exprimant lors d'un briefing sur l'appel la semaine dernière, son épouse, Stella Assange, a averti qu'il « mourra », s'il « est  extradé » vers les États-Unis.

« Sa vie est en danger chaque jour où il reste en prison ; s'il est extradé, il mourra », a-t-elle déclaré, ajoutant : « C'est l'audience finale ; s’il perd, il n'y aura aucune possibilité de faire appel devant la Cour suprême ou ailleurs dans cette juridiction. »

Les manifestants ont brandi des pancartes clamant notamment « Liberté pour Julian Assange » et ont scandé « Il n'y a qu'une seule décision : pas d'extradition ». Des centaines de rubans dorés ont été accrochés à la clôture devant la Haute Cour, avec les mots « Libérez Julian Assange maintenant! ».

Tim Dawson, secrétaire général adjoint de la Fédération internationale des journalistes, à la tête d'une campagne pour libérer Julian Assange, a déclaré : « Ne vous faites aucune illusion, si ces poursuites aboutissent, d’autres affaires vitales ne seront jamais révélées. »

« Libérez Julian Assange, soutenez le journalisme et sauvegardez la liberté d’expression », a conclu Dawson sous les applaudissements et les acclamations du public.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV