Le mouvement de résistance palestinienne Hamas a affirmé que l'approbation accordée par le Premier ministre israélien à la proposition de son ministre de la sécurité intérieure consistant à restreindre l'entrée des fidèles musulmans à la mosquée Al-Aqsa durant le mois sacré musulman du Ramadan est « une nouvelle escalade dans la criminalité ».
Le Hamas a en effet déclaré que restreindre l'entrée à la mosquée Al-Aqsa est une décision qui viole la liberté de culte et révèle l'intention de l'ennemi israélien d'intensifier son agression contre cette mosquée durant le mois du Ramadan.
Le mouvement a également appelé le peuple palestinien des territoires occupés en 1948, de Qods et de Cisjordanie à rejeter la décision israélienne, à se mobiliser et à stationner devant cette mosquée.
De son côté, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) a également considéré que la décision israélienne s'inscrivait dans le cadre de la guerre génocidaire, soulignant que la seule façon d'y faire face était de lancer un soulèvement global ou une Intifada.
Plus tôt dimanche, des informations non confirmées de la chaîne israélienne 13 ont révélé que Netanyahu avait cédé aux demandes de Ben-Gvir de limiter l'accès des fidèles des territoires occupés en 1948 à la mosquée al-Aqsa durant le mois du Ramadan qui approche à grands pas.
Selon certaines informations, le Shin Bet a averti qu’une telle mesure exacerbera sans aucun doute les tensions et qu’il en ira ainsi pour toute mesure s’appliquant aux Palestiniens des territoires occupés en 1948 et à ceux qui y ont une « résidence permanente ».
La chaîne a rapporté que le ministre de la Sécurité Yoav Gallant et le ministre de la Guerre Benny Gantz se sont opposés à la décision de Netanyahu, estimant qu'elle conduirait à des erreurs dues au contournement des institutions de sécurité.
Le Ramadan devrait commencer début mars de cette année et le mois sacré est synonyme de plusieurs occasions célébrées par les musulmans. Récemment, l'occupation a déjà sévèrement restreint l'entrée des Palestiniens à l'un des sites les plus sacrés, la mosquée al-Aqsa, à Qods occupée. Cette mesure va de pair avec une oppression systématique accrue des Palestiniens dans les territoires occupés, notamment des campagnes de détention à grande échelle et des assassinats contre les Palestiniens en Cisjordanie.
Les autorités militaires et de renseignement israéliennes ont exprimé leur inquiétude concernant le mois à venir, recommandant aux responsables concernées d'assouplir les mesures contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée et à Qods.
En mars 2024, l’agression israélienne sur la bande de Gaza aura duré près de 150 jours, soit plus de cinq mois d’affrontements, de siège et de nettoyage ethnique généralisé du peuple palestinien. Les autorités israéliennes sont conscientes de la situation explosive qui pourrait encore s'aggraver pendant le Ramadan si la guerre dans la bande de Gaza n'est pas arrêtée. D’un autre côté, les factions de la Résistance palestinienne chercheront à activer d’autres fronts pour imposer leurs exigences d’un cessez-le-feu, d’un échange de prisonniers et d’un projet massif de reconstruction de l’enclave assiégée de Gaza.
En mai 2021, les restrictions israéliennes associées aux agressions contre les Palestiniens de Qods et les fidèles de la mosquée al-Aqsa ont conduit à des affrontements quotidiens entre les fidèles et les forces d'occupation israéliennes dans les cours du site religieux. En juxtaposition avec les attaques à la roquette lancées par la Résistance palestinienne depuis la bande de Gaza, la scène a mis en évidence une forte unité entre les deux territoires palestiniens séparés.
De telles actions à grande échelle en Cisjordanie et à Qods ont suscité une peur qui hante les responsables israéliens, alors que le mois de Ramadan est censé déclencher même une plus grande unité et une plus grande mobilisation face à l’ennemi chez les Palestiniens.