Le Nicaragua portera plainte contre le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Canada et les Pays-Bas devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour la fourniture d’armes au régime israélien, lui permettant de perpétrer un génocide contre la population de Gaza.
Dans un communiqué, lundi 5 février, le gouvernement nicaraguayen a mis en garde les pays occidentaux contre leur complicité dans des « violations flagrantes et systémiques » des conventions humanitaires internationales, exhortant ces quatre États à cesser immédiatement de fournir des armes, des munitions et des technologies à Tel-Aviv, car elles pourraient être utilisées à Gaza en violation de la Convention sur le génocide.
Le pays d’Amérique centrale a également rappelé à ces pays que les États devaient couper l’approvisionnement à Tel-Aviv « à partir du moment où ils prennent conscience de l’existence d’un risque sérieux de génocide ».
Le mois dernier, l’Afrique du Sud a été saluée pour avoir défendu les Palestiniens à Gaza après avoir plaidé devant la CIJ contre le génocide commis par l’armée israélienne.
La CIJ a été appelée à examiner si Tel-Aviv commet un génocide contre les Palestiniens à Gaza après que le régime sioniste a déclenché une guerre contre Gaza assiégé, tuant des dizaines de milliers de civils par des bombardements aveugles sur l’enclave palestinienne.
Depuis que le régime d’occupation israélien a lancé sa campagne militaire contre Gaza, plus de 27 585 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tuées selon le ministère de la Santé de Gaza.
Le 26 janvier, la plus haute juridiction de l’ONU s’est prononcée sur plusieurs mesures provisoires que l’Afrique du Sud lui avait demandé de prendre contre le régime israélien.
L’Organisation de la coopération islamique (OCI), un bloc de 57 membres comprenant entre autres l’Arabie saoudite, l’Iran, le Pakistan et le Maroc, a exprimé son soutien au procès de l’Afrique du Sud contre Tel-Aviv le 30 décembre.
La Malaisie, la Turquie, la Jordanie, la Bolivie, la Colombie, le Brésil et la Ligue arabe, ainsi que de nombreux groupes de défense et organisation de la société civile du monde entier se sont également joints à l’appel de l’Afrique du Sud.
Les États-Unis ont, pour leur part, exprimé leur opposition à la requête de l’Afrique du Sud.
Lors d’un point de presse à la Maison-Blanche le 3 janvier, le porte-parole de la sécurité nationale, John Kirby, a qualifié la proposition de l’Afrique du Sud de « sans fondement, contre-productive et complètement dénuée de toute base factuelle ».
Les alliés occidentaux du régime sioniste, notamment l’Union européenne, ont pour l’essentiel gardé le silence sur l’affaire de la CIJ.
Le Royaume-Uni, qui a refusé de soutenir cette requête, a été accusé de faire deux poids, deux mesures après avoir soumis, il y a environ un mois, des documents juridiques détaillés à la CIJ pour étayer les allégations selon lesquelles le Myanmar aurait commis un génocide contre la communauté Rohingya.