Dans le cadre de la condamnation des atrocités du régime israélien à Gaza et en Cisjordanie, des manifestations pro-palestiniennes ont eu lieu ce samedi 3 février dans diverses villes européennes comme Paris, Londres et Genève.
Des centaines de personnes se sont rassemblées, ce samedi 3 février à Paris, pour demander un cessez-le-feu immédiat et dénoncer le génocide en cours dans la bande de Gaza.
Selon l’agence de presse Anadolu dont la correspondante était présente sur place à Paris, les manifestants arborant des drapeaux palestiniens et sud-africains ont condamné l'attaque israélienne contre l'enclave palestinienne et ils ont appelé l'exécutif français à agir pour la paix au Proche-Orient.
« Israël assassin, Macron complice ! », « une seule solution : arrêter l’occupation ! », « médias français, on veut la vérité ! », ont-ils scandé, alors que le cortège parti du quartier parisien de Barbès à 13 h 00 se dirigeait vers la place de la République dans la capitale française pour fusionner avec une autre manifestation dénonçant la loi asile et immigration, adoptée en décembre dernier par le Parlement français.
« Gaza à Paris, résistance ! », « résistance antisioniste et anticapitaliste ! », pouvait-on lire sur les pancartes et banderoles déployées dans le cadre de cette mobilisation.
Outre les bombardements indiscriminés d'Israël contre la bande de Gaza, les manifestants, présents en centaines malgré le froid, ont également dénoncé la colonisation qui se poursuit en Cisjordanie. Arborant les photos de victimes des attaques israéliennes, ils rappelaient que ces visages « ne sont pas que des nombres ».
En Angleterre, des centaines de milliers de personnes, ont pris part samedi à une « marche nationale » dans les rues de Londres pour exiger l’arrêt du génocide et un cessez-le-feu dans la bande de Gaza assiégée, en proie aux attaques israéliennes depuis le 7 octobre 2023.
Les manifestants se sont rassemblés devant le siège de la BBC dans la capitale britannique avant de rallier la rue Whitehall dans la Cité de Westminster où se trouve le bureau du Premier ministre et les sièges de certains ministères.
Les protestataires ont accusé le gouvernement britannique de « complicité dans les crimes de génocide perpétrés par Israël dans la bande de Gaza » en l’appelant à mettre un terme à cette complicité.
En Suisse, Quelque 2000 personnes ont manifesté samedi à Genève pour un «cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza». L’homme politique français, Jean-Luc Mélenchon a participé à l’évènement.
Partis du Palais Wilson, les manifestants ont gagné la Place des nations devant le siège de l’ONU, agitant des drapeaux et scandant des slogans de soutien à la Palestine. Le défilé – réunissant 1400 personnes selon la police, 2000 selon Keystone-ATS – s’est déroulé sans heurt.
Le rassemblement a aussi donné lieu à de nombreuses prises de parole, d’orateurs tantôt français tantôt suisses. Ils ont exigé «un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza», «la fin du régime d’apartheid», «l’arrêt du génocide du peuple palestinien» ou encore «la fin de la colonisation en Cisjordanie».
Jean-Luc Mélenchon a été le dernier à prendre la parole. Dos à la célèbre «Chaise cassée» de la Place des nations, il a notamment remercié l’ONU, et plus particulièrement son secrétaire général Antonio Guterres, pour ses efforts en vue de faire «cesser le massacre». Et d’ajouter: «heureusement qu’il y a l’ONU, sinon il n’y aurait que la barbarie.»
Haranguant la foule, il a déclaré qu’il était «de notre devoir d’être humain, de protester, de hurler et d’exiger un cessez-le-feu». Il a appelé «les puissants qui nous gouvernent» à respecter le droit international et à faire «cesser l’âge des armes.»
Pour rappel, depuis le 7 octobre, l'armée israélienne mène une guerre dévastatrice sur Gaza, tuant plus de 27 200 personnes et blessant pas mois de 66 400 autres, dont la plupart des victimes sont des femmes et des enfants, selon les organisations onusiennes et les autorités palestiniennes. L'ONU a maintes fois souligné que l'offensive israélienne contre la bande de Gaza a causé « immense dévastation et une catastrophe humanitaire sans précédent ».
