Un groupe de défense indépendant affirme que le Federal Bureau of Investigation (FBI) a intensifié les interrogatoires des militants pro-palestiniens à travers les États-Unis sur la base de leur activité sur les réseaux sociaux condamnant les atrocités israéliennes contre les Palestiniens.
« Nous avons reçu plusieurs rapports selon lesquels le FBI a interrogé des militants en réponse à leurs publications sur les réseaux sociaux critiquant le génocide des Palestiniens à Gaza par Israël », a écrit mercredi 24 janvier Palestine Legal, qui se concentre sur la défense des personnes qui soutiennent les droits des Palestiniens, dans un message sur X.
L'organisation de défense des droits civiques basée à Chicago a également appelé les victimes de harcèlement du FBI à connaître leurs droits si elles sont contactées par des agents fédéraux.
« Le ciblage discriminatoire par le FBI des personnes qui défendent les droits des Palestiniens en ligne est une tentative d'intimidation et de censure de l'opposition populaire à la politique israélienne », a-t-il déclaré.
« Les militants ont le droit de condamner l’apartheid et le génocide. Ils ont également le droit de refuser de parler aux agents du FBI sans avocat », a noté le groupe.
L’organisation a en outre souligné qu’elle avait reçu plusieurs témoignages de militants ayant reçu la visite d’agents du FBI avec des copies imprimées de leurs tweets, de leurs publications sur Facebook et de leurs vidéos TikTok qui montrent des enfants de Gaza tués lors de frappes aériennes israéliennes.
En outre, le Comité anti-discrimination américano-arabe a confirmé avoir également documenté une augmentation des interrogatoires du FBI sur des Palestiniens, des Arabes et des musulmans au cours de l’année écoulée, les qualifiant de « tactiques d’intimidation de l’État » visant à réprimer la dissidence.
Alors que la solidarité avec les Palestiniens se renforce à travers le monde, les gouvernements ont fait face à de sérieuses critiques pour avoir déployé des policiers chargés de les censurer et tenté désespérément de museler les voix qui s'élèvent en assimilant l’antisionisme à l’antisémitisme.
Les défenseurs condamnent de tels incidents qu’ils qualifient de « ciblage discriminatoire » et qui contribuent à accroître la peur et la vulnérabilité au sein des communautés arabes et musulmanes.
Ils entretiennent de tels soupçons manifestes, exclusivement fondés sur l'origine ethnique ou la foi, qui rappellent la répression des attentats du 11 septembre et portent atteinte aux libertés constitutionnelles.
Les défenseurs conseillent à tous les militants approchés par des agents du FBI de déclarer immédiatement qu’ils ne parleront qu’en présence d’un avocat.
Les experts encouragent également à signaler les incidents de harcèlement et à déposer des plaintes pour violations des droits constitutionnels.
Selon l'agence de presse américaine en ligne Intercept, les groupes de défense des droits civiques ont remarqué une augmentation du nombre d'agents fédéraux chargés de l'application des lois interrogeant les Palestiniens et une surveillance accrue des mosquées après l'opération surprise et à grande échelle de la Tempête d’Al-Aqsa menée par le Hamas et d'autres groupes de résistance contre Israël.
Ce régime mène des attaques aériennes et terrestres incessantes contre la bande de Gaza assiégée depuis le 7 octobre 2023, ciblant même des hôpitaux, des zones résidentielles et des lieux de culte.
Au moins 26 038 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués. 64 487 autres personnes ont également été blessées.
