Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE) s’est exprimé sur la question palestinienne lors d’une conférence de presse conjointe, affirmant que le régime israélien « Israël ne peut pas avoir de droit de veto à l’autodétermination du peuple palestinien ».
La conférence de presse s’est tenue, lundi 22 janvier, à Bruxelles avec la présence de Sameh Choukry, le ministre égyptien des Affaires étrangères, et Oliver Varhelyi, le Commissaire européen à l’Élargissement et à la Politique européenne de voisinage, dans un contexte de l’escalade de la guerre à Gaza assiégée.
Josep Borrell a affirmé que le régime israélien ne pouvait pas être autorisé à bloquer unilatéralement la création d’un État palestinien après la guerre à Gaza. « Les Nations unies reconnaissent et ont reconnu à maintes reprises le droit à l’autodétermination du peuple palestinien. Personne ne peut y opposer son veto », a-t-il déclaré.
En outre, ce dernier a salué le rôle essentiel joué par l’Égypte pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire, la fourniture de soins de santé aux Palestiniens de la bande de Gaza et dans la libération des détenus lors de la courte trêve de novembre.
Borrell a lancé une feuille de route impliquant une conférence internationale sur une solution à deux États et a déclaré que la paix devait être « imposée » à Israël.
Autrement dit, si le régime israélien n’accepte pas la solution, il lui sera difficile de trouver une place dans les négociations. Cependant, l’opposition de l’entité occupante n’empêche pas d’autres acteurs de mettre en œuvre la décision, a souligné le haut responsable avant de préciser : « Si la communauté internationale peut préparer une solution, la proposer et s’entendre sur elle, lui permettra un certain pouvoir de négociation », a-t-il souligné.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukry, a déclaré qu’il existe « un consensus international sur la nécessité de résoudre le conflit sur la base d’une solution à deux États ».
« Il est temps de le mettre en œuvre et la communauté internationale a les moyens, les ressources et les mécanismes pour le faire », a-t-il dit.