TV
Infos   /   Afrique   /   Zoom Afrique   /   L’INFO EN CONTINU

Zoom Afrique du 24 janvier 2024

Les titres de la rédaction :

  • Maroc : lancement des travaux de construction d’une usine de dessalement d’eau de mer à El Jadida
  • République du Congo : le groupe turc Albayrak obtient la concession des terminaux polyvalents du port de Pointe-Noire
  • Burkina Faso : le président Traoré inaugure la première usine de résidus miniers, détenue à 40 % par l’État
  • Ventes groupées de cacao : le prix du kg bat un nouveau record et atteint 2730 FCFA

Les analyses de la rédaction :

1. Contre vents et marées le Niger et la Russie renforcent le partenariat bilatéral 

par Mikhail Gamandiy-Egorov 

La Russie et le Niger confirment leur volonté commune de rapprochement. Cette voie accompagne pleinement la relation privilégiée entre Moscou et les pays membres de l’Alliance des États du Sahel, dont l’État nigérien fait pleinement partie. Comme prévu, les représentants de la minorité planétaire s’inquiètent déjà fortement de ces développements, mais ne seront certainement pas en mesure à pouvoir les inverser. 

La visite officielle du Premier ministre du Niger Ali Lamine Zeine en Russie, à la tête d’une large délégation, représente un tournant important non seulement dans le cadre bilatéral des relations russo-nigériennes, mais plus globalement parlant le virage stratégique que les autorités souveraines du pays sahélien entreprennent dans le cadre de la diversification active de leurs relations extérieures. D’ailleurs et après la Russie, la délégation nigérienne s’est rendue en Turquie, en Serbie, puis en Iran. Confirmant les choix stratégiques à venir, dans un cadre multipolaire. 

En parlant concrètement des relations entre Moscou et Niamey – les différentes rencontres des hauts responsables nigériens avec leurs homologues russes ont été marquées par des échanges fructueux, confirmant la volonté des deux nations à resserrer leurs liens, comme le notent d’ailleurs plusieurs médias africains. 

La délégation nigérienne, dirigée par Ali Lamine Zeine, comprenait des représentants ministériels clés, notamment les ministres de la Défense, du Pétrole, des Sports et du Commerce. Cette diversité dans la composition de la délégation souligne l’intention des deux parties de développer des partenariats couvrant un éventail de secteurs. Les échanges ont également et naturellement porté sur la question de la lutte contre le terrorisme, démontrant ainsi la préoccupation commune des deux nations à l’égard de la sécurité régionale. 

Le ministre de la Défense du Niger, Salifou Modi, a évoqué la nécessité de consultations approfondies avec les partenaires concernés pour définir les contours de leur engagement dans la lutte contre le terrorisme. Cette perspective souligne la volonté des deux pays à collaborer étroitement dans des domaines sensibles et stratégiques, renforçant ainsi leur partenariat au-delà des frontières économiques. 

Justement et concernant ce dernier volet, la question de la coopération militaro-sécuritaire entre la Russie et le Niger, une coopération qui a déjà atteint un niveau plus qu’important dans le cadre de la Russie et de l’AES – au moment où celle-ci s’est déjà placée comme fer de lance du panafricanisme et de la multipolarité sur le continent africain, les voix issues de la minorité planétaire nostalgique d’une époque révolue, minorité nommée Occident, ne cachent pas leur vive inquiétude. 

Comme le montre RFI très principalement axée sur l’Afrique, qui reconnaît que les déclarations des hauts responsables nigériens à Moscou déplaisent fortement à Washington, le maître des vassaux européistes, dont évidemment de l’Hexagone, ce dernier ayant été éjecté du Niger. Ainsi et comme l’écrit cette propagande hexagonale – le général Modi, fervent promoteur du rapprochement avec la Russie, a précisé au cours d’une interview accordée à un média russe, que dans le cadre de la lutte contre le terrorisme les dirigeants du Niger discuteraient bientôt avec leurs autres partenaires afin de définir les grandes lignes de leur participation ou bien de leur présence sur le territoire nigérien. Une petite phrase qui n’est pas passée inaperçue, alors que les États-Unis sont toujours présents dans le pays. 

Toujours selon RFI – « une raison de plus pour Washington de garder un œil sur le Niger ». Et qu’après la visite du Premier ministre nigérien à Moscou, la secrétaire d’État étasunienne adjointe chargée des Affaires africaines, qui s’était rendue à Niamey début décembre, a expliqué que l’offre de partenariat entre Washington et Niamey reste sur la table, « aux mêmes conditions ». 

Ceci étant dit, ce que les propagandistes occidentaux oublient, à l’instar de l’establishment otanesque en général, c’est que Washington, comme ses fidèles vassaux, peuvent garder autant qu’ils souhaitent « l’œil » sur les nations souveraines africaines, l’essentiel étant que les partisans de l’ordre contemporain multipolaire gardent un œil sur les agissements de cette minorité occidentale. Cela concerne aussi bien leurs multiples tentatives de déstabilisations d’États africains indépendants, les campagnes hybrides, sans oublier leur interaction avec des groupes terroristes et armés qui se trouvent sous leur contrôle. 

Une chose est sûre – les échanges à succès entre les hauts responsables nigériens et russes à Moscou – confirment effectivement d’une part l’importance accordée à ces relations par les autorités des deux pays, et de manière plus globale – l’importance de l’interaction actuelle et à venir entre la Russie et ses alliés de l’Alliance des États du Sahel. Les gesticulations et manœuvres des forces néocoloniales ne sauront pouvoir stopper la détermination des peuples libres et réellement souverains. 

 

2. Tchad-Russie : le président Mahamat Idriss Deby est à Moscou 

Sur invitation du président de la République Fédérale de Russie, Vladimir Poutine, le président tchadien de Transition, président de la République, chef de l’Etat, le général Mahamat Idriss Deby Itno a entamé ce mardi une visite officielle à Moscou. 
 
A la tête d’une forte délégation, le chef de l’État est arrivé en début de soirée dans la capitale russe, où il a été reçu avec un grand enthousiasme par les autorités russes, une dizaine d’ambassadeurs africains et la colonie tchadienne. 
 
En l’absence du chef de la diplomatie russe en mission, la charge est revenue à son second, Mikhaïl Leonidovitch Bogdanov, vice-ministre des Affaires étrangères de souhaiter la bienvenue au président tchadien. Il avait à ses côtés le vice-ministre de la Défense, Alexander Fomin et quelques autres officiels de haut rang. Mahamat Idriss Deby Itno a ensuite reçu les honneurs militaires, ponctués par l’exécution des hymnes nationaux du Tchad et de la Russie. 
 
A cette occasion, les plénipotentiaires du Gabon, du Royaume du Maroc, du Mali, de la RCA, de la RDC, du Soudan, de l’Algérie, du Sud-Soudan, de la Gambie, du Burundi, du Rwanda, de l’Égypte et de la Libye, ont tenu à marquer de leur présence l’arrivée très remarquée du général Mahamat Idriss Deby Itno. 
 
Le personnel de la représentation diplomatique tchadienne conduit par Mahamoud Adam Bechir, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Tchad en Fédération de Russie n’était pas du reste. 
 
L’agenda de cette visite officielle prévoit notamment un tête-à-tête du général Mahamat Idriss Deby Itno avec le président russe Vladimir Poutine ce 24 janvier. Outre l’enseignement, avec la forte présence des étudiants tchadiens en terre russe, l’élargissement à d’autres domaines vitaux pour le Tchad et la consolidation des acquis de ces relations, sont au centre de ce déplacement du chef de l’Etat tchadien. 
 
À cette occasion, il va certainement jeter les bases d’une compréhension mutuelle plus poussée pour servir les intérêts mutuels des deux pays et des deux peuples. 

Le Tchad, où l’armée française entretient encore un contingent, est le dernier partenaire privilégié de la France au Sahel, après le retrait forcé des militaires français du Mali en août 2022, du Burkina Faso en février 2023 et du Niger en décembre dernier. Chacun de ces trois pays s’est rapproché au même moment de la Russie, notamment sur le plan militaire. 

La France était depuis 2013 et jusqu’alors, notamment avec son opération Barkhane qui a pris fin en 2022, le pilier d’une coalition militaire comprenant ces trois pays et le Tchad.  

La Russie est également très présente et influente en Centrafrique, en Libye et au Soudan, trois pays frontaliers du Tchad.  

3. Drones et avions de chasse Made in Burkina !

Dans le pays des hommes intègres, où un jeune d’à peine 15 ans a réussi l’exploit de mettre hors d’état de nuire, à l’aide d’un lance-pierre, un drone français, il est clair que des prodiges sont encore à débusquer dans le pays. En voici un surnommé « Desk le célèbre ».

Vous ne voulez pas nous vendre vos armes occidentales, tant pis, nous les confectionnerons nous-mêmes. C’est dans cet ordre d’idées qu’un amateur de mécanique burkinabè a décidé d’assembler un avion de chasse avec des pièces locales, suite à la fabrication de deux voitures. 

« C’est depuis le jour où le Président a dit qu’un certain pays occidental refusait de nous vendre des armes pour qu’on combatte nos ennemis. C’est depuis ce jour-là que je me suis dit que comme les drones ou bien les avions de chasse des autres pays, c’est les hommes qui les ont confectionnés », a expliqué Devis Sawadogo, alias « Desk le célèbre ». 

« Quand je regarde dans mon pays à gauche, à droite, on voit que tout ce qu’il y a là, ce sont des véhicules importés. Il faut que nous aussi on crée quelque chose qui vient de chez nous », a-t-il poursuivi.

Le projet de l’avion de chasse est déjà bien avancé, cependant il manque certains éléments importants. Parmi eux, « des systèmes pour le contrôler avec un téléphone ou bien un ordinateur » et « des gazeuses ». C’est pour cela que le fabricant a décidé de se tourner vers la Russie. 

« Comme pour le Burkina Faso, son partenaire clé actuellement, c’est la Russie, on voulait demander aux Russes aussi s’ils peuvent nous aider à avoir les éléments qui manquent pour essayer d’améliorer notre connaissance au niveau des drones et des avions de chasse. Et aussi au niveau des véhicules […], s’ils peuvent nous apporter de l’aide concernant ce côté, ça allait nous plaire ». 

Avec un soutien, espère-t-il, « on peut fabriquer même des blindés ». 

En plus des avions de chasse, les drones sont également dans le viseur de M.Sawadogo. Or, il avoue qu’à la différence des avions dont « la base est déjà au top », ce projet est en cours de « réflexion ». 

Toutefois, le créateur a livré quelques détails: « Pour les drones, on a utilisé des fers ordinaires du Burkina Faso pour la construction et après on a utilisé des ventilos pour l’équilibre […]. On a une batterie pour faire fonctionner le ventilo ». 

Une fois finalisés, les drones pourront servir tant dans le domaine militaire que civil, a ajouté Devis Sawadogo. 

En attendant l’armée burkinabè continue ses opérations anti-terroristes 

L’armée burkinabè a annoncé, mardi, avoir neutralisé un important cadre de « ’Daech »’ au Burkina Faso, selon des sources sécuritaires. 

Harouna Oulel alias Abdel-Malick était le numéro deux de « ’Daech »’ dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Il a été tué avec plusieurs de ses lieutenants lors d’une opération sécuritaire dans la région du Sahel le 21 janvier dernier. 

Selon la même source, la neutralisation de Harouna Oulel, dont la tête était mise à prix pour la somme de 150 millions de FCFA, marque un grand pas dans la lutte contre le terrorisme et la restauration de l’intégrité territoriale, en particulier dans le nord du Burkina Faso. 

Le 21 janvier 2024, Abdel-Malick quitte la zone des trois frontières à destination de la commune rurale de Markoye (province de l’Oudalan), à bord d’un pick-up escorté par des éléments terroristes à motocyclettes, précise la source. 

Le cortège du cadre de « ’Daech »’ est repéré par les appareils de l’armée de l’air burkinabè. Le convoi sera bombardé depuis les airs, au moment où il observait un arrêt sous des arbustes. 

Le bilan établi par les soldats au sol fait état de cinq terroristes tués parmi lesquels Harouna Oulel et de quatre autres blessés. Des motocyclettes et de l’armement ont également été détruits, rapporte la même source. 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV