Des manifestations en soutien à la population sans défense de Gaza et en condamnation des crimes du régime israélien ont eu lieu ce samedi 20 janvier, dans divers pays européens dont en Espagne et en Suède.
Des centaines de milliers d'Espagnols ont manifesté à travers le pays contre les crimes israéliens dans la bande de Gaza, accusant les États-Unis et l'Union européenne (UE) d'avoir parrainé les attaques israéliennes, exhortant Madrid à cesser de soutenir le régime sioniste et à prendre des mesures concrètes pour mettre fin au génocide et instaurer un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel à Gaza.
Dans le cadre de l'appel du Réseau de solidarité contre l'occupation de la Palestine, qui rassemble plus de 100 organisations non gouvernementales en Espagne, un grand nombre de personnes ont organisé des rassemblements contre le régime sioniste dans plus de 90 provinces et districts, notamment à Madrid, la capitale espagnole, où plus de 50 000 personnes se sont réunies en solidarité avec la Palestine.
La manifestation de samedi dans la capitale était le plus grand rassemblement pro-palestinien parmi ceux qui se sont tenus en pays depuis le déclenchement de la guerre à Gaza et au cours de laquelle la société civile ainsi que les dirigeants des partis politiques de gauche ont exhorté la communauté internationale à [obliger le régime sioniste] à mettre fin au « génocide en Palestine ».
Les habitants de Madrid se sont rassemblés dans le centre-ville, brandissant des drapeaux palestiniens et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Boycottez Israël », « Netahyahu Meurtrier », « Palestine libre », « Justice » et « Frappes israéliennes sponsorisées par les États-Unis et l'UE ».
La manifestation qui était également soutenue par certains députés de partis politiques de gauche, a observé une minute de silence à la mémoire de ceux qui ont perdu la vie dans les attaques israéliennes.
Avant le point culminant du rassemblement pacifique, les dirigeants ont exhorté le gouvernement espagnol à « rompre toutes les relations politiques, économiques, culturelles et sportives avec Israël et à prendre des mesures concrètes pour un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel afin de mettre fin au génocide ».
« Nous sommes très inquiets »
Ione Belarra, leader du parti Podemos, qui soutient l'actuel gouvernement de coalition de gauche en Espagne, a déclaré à l’agence de presse Anadolu qu'il était plus préoccupé que jamais.
« Parce que le gouvernement est sur le point d’emmener l’Espagne dans une guerre contre le Yémen pour protéger le régime génocidaire d’Israël. Nous exigeons des mesures concrètes pour mettre fin à ce génocide. Nous sommes très inquiets. L'Espagne devrait soutenir la plainte pour génocide de l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de Justice, tant sur le plan juridique que devant son peuple », a-t-elle expliqué.
« Je ne peux pas rester silencieux »
Pepe Roldan, un citoyen espagnol qui a participé à la manifestation, a déclaré à Anadolu qu'ils [les manifestants] avaient été témoins d'un génocide qui avait affecté leurs mœurs.
« Il est incroyable que les gouvernements, les États-Unis et d'autres Etats ne fassent rien contre cette horreur qui se poursuit jour après jour », a-t-il déploré.
Aida Rodrigez, une autre participante au rassemblement à Madrid, a déclaré qu' « aucun être humain ne peut tolérer ce génocide et ce massacre ».
« C'est pourquoi nous sommes ici. En fait, cette barbarie remonte bien plus loin dans l'histoire. Attaquer des hôpitaux et des civils est de la barbarie et quiconque dit « je suis humain » ne peut pas rester silencieux », a-t-elle noté.
Des centaines de personnes en Suède exigent la fin des attaques israéliennes sur Gaza
Des centaines de personnes ont également manifesté, samedi, à Stockholm, la capitale de la Suède, pour exiger la fin de la guerre israélienne contre Gaza, qui a tué près de 25 000 personnes, provoquant le déplacement forcé d’un grand nombre de Palestiniens et infligeant des dégâts inédits à Gaza.
Toujours, dans le cadre de l'appel de plusieurs organisations à but non-lucratif, les manifestants se sont rassemblés à Odenplan, dans le centre de Stockholm, et ont exigé que le régime sioniste mette fin à 17 ans de siège à Gaza et aux bombardements qui durent depuis plus de 100 jours.
Les manifestants portaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire des slogans tels que « Des enfants sont tués à Gaza », « Arrêtez le génocide », « La Palestine pour toujours », ainsi que des modèles représentant des enfants tués dans l'enclave sous blocus.
Les manifestants ont ensuite marché vers l'ambassade israélienne en scandant des slogans tels que « Liberté pour la Palestine », « Israël génocidaire », « Boycott d'Israël ».
Ils ont également critiqué les États-Unis et la Suède, indiquant que les deux pays sont partenaires dans les crimes de guerre perpétrés par le régime d'occupation.