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"La Tempête d'Al-Aqsa a déjoué toute tentative d'éliminer la cause palestinienne" (Nasrallah)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Seyyed Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah libanais. ©Al Mayadeen

Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, a prononcé un discours monumental lors de la 12e conférence de Gaza en Iran, traitant d’une myriade de sujets.

Le secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, s'est adressé aux participants à la « 12e Conférence de Gaza : un symbole de résistance », qui s'est tenue samedi 20 janvier à Téhéran. Le discours du leader de la Résistance libanaise a pris la forme d'une lettre lue par le représentant du Hezbollah, Abdallah Safieddine.

Le leader du parti libanais a souligné que l'opération Tempête d’Al-Aqsa avait fait échouer toutes les tentatives visant à éliminer la cause palestinienne. Soulignant le caractère crucial de la conférence, qui intervient à un moment historique, Nasrallah a noté que cela prouvait le sens aïgu des responsabilités qu’avaient les organisateurs de cet événement. 

« Nous avons tous de graves responsabilités, qui [exigent que nous soyons constamment] vigilants pour mobiliser les capacités de l'Oumma en faveur du peuple palestinien et de sa juste résistance», a écrit Nasrallah.

La Résistance de Gaza a surpassé plusieurs armées régionales

Il a expliqué que la Résistance palestinienne « écrit à juste titre, avec ses sacrifices, son héroïsme, le sang de ses hommes et [la fermeté de son peuple], l'avenir de l'Oumma, en préservant sa dignité et en consolidant sa force ».

Saluant les succès de la Résistance palestinienne, le leader du Hezbollah libanais a rappelé de lourdes pertes humaines subies par l'armée israélienne dans la bande de Gaza. Il a déclaré que le montant des pertes subies dépassait de loin celui subi par le régime israélien lors de la guerre des Six Jours de 1967, à laquelle avaient pris part les armées de plusieurs pays arabes.

En outre, le secrétaire général du Hezbollah a mis en lumière le fait que l'armée israélienne, qui occupait plus de 69 000 km2 lors de la guerre de 1967, connaît actuellement une défaite sur un territoire beaucoup plus petit : la bande de Gaza.

Complot bidirectionnel pour légitimer « Israël » : un échec

Dans une autre partie de la note, le leader de la Résistance libanaise a évoqué les complots politiques visant à « légitimer » l’approche usurpatrice israélienne aux niveaux international et régional, dans ce qu'il a expliqué  être comme un complot bidirectionnel.

Il a précisé que cette conspiration avait été fomentée avec la coopération des Israéliens et de leurs « maîtres » dans le but de légitimer l'occupation au niveau international et d'affaiblir et de détruire la résistance du peuple palestinien.

Premièrement, « Israël » et ses alliés ont travaillé à blanchir l’image des forces d’occupation, cherchant à la présenter comme une « entité civilisée » digne d’être imitée par d’autres gouvernements de la région comme un modèle sans faille, a affirmé Nasrallah.

Il a déclaré que le plan avait donné d'excellents résultats pour l'alliance, en raison de son contrôle hégémonique sur les principales institutions internationales et les gouvernements occidentaux.

Deuxièmement, « Israël » et ses alliés ont tenté d’affaiblir et d’étouffer la Résistance et de détruire la cause palestinienne, en essayant de retirer cette question du discours public. Dans le détail, l’alliance reposait sur la force brute ainsi que sur la promotion de la normalisation avec les régimes régionaux.

Il a déclaré que les efforts de l'alliance pour normaliser les relations avec les régimes de la région sont un projet à multiples facettes visant à soumettre la volonté de l'Oumma, à dilapider sa cause palestinienne – et à briser l'unité des choix politiques. Hassan Nasrallah a déclaré que le monde était sur le point d'assister à une limitation de la portée de la cause palestinienne aux Palestiniens eux-mêmes, ce qui l'aurait isolée de l'Oumma islamique, l'aurait gravement affaiblie et l'aurait placée sur la voie du déclin. 

Le chef de la Résistance islamique du Liban a poursuivi : « À ce moment critique, l’opération Tempête d'Al-Aqsa de la Résistance est venue mélanger les cartes, modifier les calculs (politiques) et transformer la menace en une opportunité existentielle avancée – un tournant dans les [intrigues] que les ennemis ont travaillé pendant longtemps. »

Nasrallah a déclaré que les événements du 7 octobre et ce qui s'en est suivi ont été « profondément gravés dans le cœur des sionistes » pour leur rappeler constamment la « défaite irréversible » qu'ils ont subie.

Il a déclaré que l'opération a brisé le « mythe » israélien, mettant en lumière le « prestige érodé » et le « projet fragile » de l'entité. Il a déclaré que la Tempête d'Al-Aqsa avait fait repousser la cause palestinienne, que les Israéliens cherchaient à étouffer en dominant le discours et la politique mondiales, « la réveillant une fois de plus » cette cause et la faisant propager dans les « couloirs du monde ».

Un phare d'unité

Nasrallah a en effet déclaré que l'opération avait porté un coup dur à tous les conspirateurs, « proches et lointains », qui tentaient « d'effacer la cause palestinienne ». Il a par ailleurs réitéré que la cause palestinienne « n'aurait pas survécu sans la Résistance, son fusil et ses sacrifices ».

Il a souligné que les massacres et les crimes brutaux du régime israélien visent tous à dissimuler la terrible défaite subie par les occupants le 7 octobre 2023 lors de l’opération surprise des combattants de la Résistance palestinienne.

Le plus haut responsable de la Résistance libanaise a souligné que malgré les tentatives de l’Occident dirigé par les États-Unis et le Royaume-Uni, pour imposer « des projets de fragmentation, de tromperie et de manipulation », la Palestine était uniquement « le seul phare de l’unité ». Il a d’ailleurs décrit la Palestine comme « une voie convergente, une fondation pour le réveil [de l'Oumma] et un pont vers un [bon] avenir attendu par » les habitants de cette région. 

Le soutien accordé aux fronts : un acquis sans précédent

Dans sa lettre, Seyyed Hassan Nasrallah a accordé une attention particulière au rôle des factions soutenant la Résistance palestinienne, au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen. Il a déclaré que les actions de ces factions avaient dépassé les attentes du régime israélien. Il a ajouté qu'elles avaient réussi à assiéger l'entité avec des tirs constants pendant plus de 100 jours.

Pour Nasrallah, il s'agit là d'un « acquis sans précédent ». Le sang des martyrs qui ont soutenu Gaza sur tous les fronts mentionnés ci-dessus, en plus de celui des martyrs iraniens dont Seyyed Razi Moussavi, a été « uni, fusionné et intégré au sang des martyrs de Gaza et de Cisjordanie ».

Marquer leur unité en visant l’ennemi commun a perturbé tous les ennemis de l'Oumma, a écrit Seyyed Nasrallah. Dans ce contexte, il a souligné la nécessité de travailler au renforcement, à l'approfondissement et à l'extension de cette unité ».

La résistance est la seule option

Surtout, le secrétaire général du Hezbollah a déclaré : « Quiconque pense que cette nation a une autre option que la résistance se trompe et se fait extrêmement illusion. »

Il a expliqué qu'« Israël » avait occupé la Palestine par une force brutale et non par la diplomatie. Par ailleurs, Nasrallah a déclaré que le recours à la force brutale était une pratique historique courante d'« Israël », qui a déployé la même stratégie pour occuper Beyrouth en 1982 et qui menace aujourd'hui la nation libanaise avec son arsenal militaire.

Nasrallah a rappelé aussi qu'« Israël » ne s’était pas retiré du Liban par un recours aux voies diplomatiques mais qu’il avait bien été chassé et de force, par la Résistance.

« Le régime d’occupation de Qods ne se retirera pas de Gaza et de Palestine sauf par la résistance ».

Se référant à la bataille en cours, il a précisé que la confrontation avec l'ennemi ne pouvait être réduite à « une affaire d'un ou deux jours », mais qu’au contraire, la lutte prendrait une forme continue et cumulative.

Nous devons rester vigilants. Les pays arrogants rassemblant leurs flottes pour soutenir Israël confirment sa faiblesse et son instabilité. Nous devons consolider notre détermination en adhérant au choix de la résistance. Si les conditions pour la libération de la Palestine ne sont pas réunies aujourd'hui, nous devons nous préparer pour demain et après-demain. »

Les institutions internationales : futiles

Seyyed Nasrallah a souligné que parier sur les institutions internationales et sur la soi-disant communauté internationale était vain et voué à l’échec.

« Un tel pari qui ne produit que des [sentiments de] regret, de perte, de déception et d'amertume. »

Le leader de la Résistance a déclaré que les institutions internationales ne pouvaient pas faire avancer le sort de la nation, puisqu'elles sont « soumises à la volonté de l'administration américaine ».

« Leur dernière farce a été la décision de condamner le Yémen pour avoir ciblé des navires israéliens pour défendre Gaza afin de légitimer l'agression américano-britannique contre Ansarallah, ignorant les millions de citoyens palestiniens, y compris les martyrs, les blessés, les détenus, les affamés, les assoiffés et les déplacés. »

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SOURCE: FRENCH PRESS TV