Les médias israéliens ont rapporté ce samedi 20 janvier que la possibilité d'un effondrement du cabinet de guerre de Tel-Aviv se renforce en raison de fortes divergences entre ses membres et de la démission imminente de Benny Gantz.
« Benny Gantz a décidé depuis longtemps de démissionner du cabinet de guerre et il ne lui manque plus qu'une excuse », c’est ce qu’a écrit le journal Israel Hayom dans l’introduction de son article.
Le chef de la coalition d'opposition, Yair Lapid, a salué cette décision et a reconnu être « prêt à coopérer avec Gantz de quelque manière que ce soit ; même si lui-même, Gadi, Yuli ou Gallant sont élus Premier ministre ».
Les dissensions au sein du cabinet de guerre israélien se sont accentuées lorsque Netanyahu a rejeté les points de vue de Gantz et de son ministre de la Guerre, Yoav Gallant, et s’est opposé aux responsables du Shabak, malgré trois mois de guerre à Gaza et des défaites sur le terrain sans aucun résultat.
Gantz et un autre membre du cabinet de guerre, Gadi Eisenkot, veulent prendre des mesures pour parvenir à un accord avec le Hamas et à un accord d'échange de prisonniers, tandis que Netanyahu cherche à poursuivre la guerre à Gaza. L’opinion publique en Israël est convaincue que Netanyahu poursuit délibérément cette guerre pour empêcher l’effondrement du gouvernement.
Dans son article, Israel Hayom a fait allusion aux projets de Netanyahu pour sauver sa vie politique et a écrit : « Il cherche à fonder un nouveau parti pour répondre aux électeurs qui soutiennent le parti de droite mais ne veulent pas qu'il en soit le leader ; Yakov Bardugo est impliqué dans ce projet de Netanyahu. »
Ce développement survient alors que les médias israéliens ont fait état ce samedi 20 janvier d’une augmentation sans précédent du nombre de Juifs qui ont quitté la Palestine occupée et ne souhaitent pas y retourner, surtout après le 7 octobre.
La Télévision israélienne a publié les résultats d'une enquête « intéressante » concernant le nombre d'Israéliens qui quittent la Palestine occupée et a annoncé que cette enquête réalisée par l'Organisation sioniste mondiale montre que 80% des Israéliens en dehors de la Palestine occupée ne veulent pas retourner en Israël après l'attaque du 7 octobre.
Gusti Yehoshua Braverman, chef du département d’organisation et de connexion avec les Israéliens à l’étranger au sein de l’Organisation sioniste mondiale, et responsable de cette enquête, a expliqué : « Le peuple israélien est en pleine mutation. C'est un choc. Nous ne cherchons pas le choc. Au contraire, nous sommes sous le choc. »
Il a ajouté que 70 % des Israéliens ont changé leur mode de vie et cachent les signes du judaïsme, comme le port de l'étoile de David ou la langue hébreu, et ils disent également qu'ils se sentent menacés deux fois plus que par le passé.
Récemment, les médias israéliens ont observé des données qui ne sont généralement pas divulguées par le Département de la population et de l'immigration du régime sur le nombre de demandes de citoyenneté étrangère et de détention d'un deuxième passeport. Ils ont rapporté qu’un grand nombre d’Israéliens ont déjà entamé le processus d’immigration vers l’Espagne, le Portugal, les États-Unis et même l’Allemagne.
Dix jours après le début de l’opération Tempête d’Al-Aqsa, le porte-parole de l'armée israélienne a reconnu lors d'une conférence de presse qu'« environ un demi-million d'Israéliens ont été déplacés à l'intérieur d'Israël ». Ensuite, des communiqués ont été publiés sur l'évacuation de toutes les colonies autour de la bande de Gaza. En outre, plus de 20 colonies proches de la frontière libanaise ont été évacuées, et l’installation de ces personnes est devenue un défi majeur pour le régime occupant.
Les médias du régime rapportent également une augmentation considérable de la consommation de somnifères par les Israéliens, qui créent souvent une dépendance, depuis le début de l’opération Tempête d'Al-Aqsa. Ce phénomène ne se limite pas seulement aux colons ; les soldats sionistes qui ont participé aux opérations terrestres à Gaza en souffrent également, et environ 1 600 soldats souffrent gravement des symptômes du stress et du choc de la guerre, et des dizaines d'entre eux ont été démobilisés du service en raison de problèmes mentaux.