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Mer Rouge: vers une solution diplomatique, après l’insuccès des opérations américano-britanniques contre le Yémen?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des centaines de milliers d Yéménites se sont rassemblés le 12 janviers à Sanaa pour dénoncer les frappes américano-britanniques contre le Yémen. ©Reuters

Le Conseil européen des relations étrangères, un centre de réflexion basé à Berlin, capitale de l’Allemagne, a publié mardi 16 janvier une analyse sur la possibilité du retour vers une solution diplomatique après l’insuccès des opérations américano-britanniques contre le Yémen en soutien au régime israélien dont des navires ont été attaqués par les Yéménites en mer Rouge.

Dans son analyse, le Conseil européen des relations étrangères a souligné que dans la dernière escalade régionale déclenchée par la guerre entre Israël et Gaza, les États-Unis et le Royaume-Uni ont frappé, vendredi 12 janvier, des cibles du gouvernement de Sanaa au Yémen. Washington et Londres ont présenté leur action militaire comme un « acte limité » dont le but était de « protéger les voies maritimes essentielles à l’économie mondiale » en réponse aux attaques croissantes des forces armées yéménites contre des navires liés à Israël dans les eaux de la mer Rouge. Le mouvement yéménite a déclaré qu’il ciblait des navires liés à Israël en représailles aux crimes commis par le régime israélien contre la population de la bande de Gaza.

Jusqu’à présent, l’action des États-Unis et du Royaume-Uni n’a pas fait grand-chose pour dissuader les forces yéménites. En réponse, la résistance yéménite a également menacé les navires britanniques et américains, frappant lundi un navire américain au large des côtes yéménites.

Dans son analyse, le Conseil européen des relations étrangères ajoute que « les frappes aériennes sur le Yémen ont certes dégradé certaines capacités militaires des Yéménites, mais elles ne suffiront pas à encourager le retour du transport maritime international – qui s’est largement détourné vers l’Afrique australe. »

Une approche européenne multipiste

Il existe un intérêt européen évident à protéger les voies de navigation de la mer Rouge qui relient le continent aux marchés clés d’Asie et d’Afrique. En fin de compte, beaucoup en Europe estiment qu’une action militaire ne fonctionnera pas sans une démarche diplomatique soutenue. 

Les attaques américano-britanniques contre le Yémen ont eu lieu suite à une résolution du Conseil de sécurité mettant l’accent sur la sécurité de la navigation internationale dans la mer Rouge. En effet, pendant des semaines, les forces armées yéménites ont frappé des navires israéliens et des navires se dirigeant vers les ports de la Palestine occupée en signe de solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, victimes d’une guerre génocidaire du régime sioniste depuis le 7 octobre 2023.

Les forces armées yéménites annoncent qu’elles ne cesseront leurs attaques contre des cibles israéliennes dans la mer Rouge que lorsque le régime de Tel-Aviv aura mis fin à la guerre contre la population civile de Gaza.

Par ailleurs, le gouvernement de Sanaa a annoncé à maintes reprises que les mesures spéciales qu’il a prises dans la mer Rouge ne visaient que les navires liés au régime israélien et que les forces armées yéménites feraient tout pour assurer la sécurité des voies maritimes internationales de la mer Rouge.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV