La montée des craintes et des incertitudes liées à la guerre interminable que mène Israël contre Gaza pèse sur son économie, et pour cause, une récession se profile à l'horizon selon les prévisions des économistes israéliens.
La surprise grandit chaque mois, affirme l’économiste Rinat Ashkenazi. « Nous n'aurions jamais pensé que nous dépenserions environ 200 milliards de shekels (54 milliards de dollars) pour la guerre et nous n'en sommes qu'à la moitié du chemin ».
Il existe une grande différence entre le regard des institutions israéliennes sur la situation et ce que voient les autres depuis l'extérieur, poursuit l'expert en économie selon qui aux yeux des investisseurs étrangers, la situation économique de Tel-Aviv est bien pire que ce que les Israéliens s'imaginent.
En effet, les économistes sionistes qui étudient les conséquences potentielles de l'après-guerre ont conclu, sur la base des données actuelles, que la crise économique israélienne n'était pas temporaire, mais qu'elle s'inscrivait dans la durée.
La guerre génocidaire du régime sioniste dans la bande de Gaza, de même que les troubles internes au sein de l'entité sioniste, ont entraîné une augmentation sans précédent du coût de la guerre, qui s'élève à environ 200 milliards de shekels.
Lors d'un webinaire organisé à l'Université hébraïque de Qods intitulé « L'économie d'Israël un jour après la guerre », Shmuel Abramzon, l'économiste en chef du ministère des Finances du régime sioniste a dit : « Le budget de la guerre en tant qu’une part du produit intérieur brut (PIB) augmentera de 4,6 % jusqu'à environ 6 % », ajoutant : « Dans un scénario assez optimiste, nous reviendrons à la situation d'il y a dix ans. »
La guerre en cours n'est pas comparable à ce que nous avons connu au cours des 20 dernières années en termes d'effets sur l'économie, s'est alarmé Abramzon.