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Zoom Afrique du 5 janvier 2024

Zoom Afrique du 5 janvier 2024

Les titres de la rédaction :

  • RDC : Félix Tshisekedi réélu avec 73% des suffrages exprimés
  • Cameroun en 2024 : Paul Biya veut réduire les subventions au carburant, la corruption et les dysfonctionnements de la justice
  • Le franc CFA devient une devise courue au Nigéria et au Ghana
  • Mauritanie : le FMI projette une croissance de 14,3 % en 2025, avec le démarrage du projet gazier GTA

 

Les analyses de la rédaction :

1. Le Mali ne sera jamais démembré

Les séparatistes touareg ont rejeté, mardi 2 janvier, l’idée d’un « dialogue direct inter-malien pour la paix et la réconciliation » avancée par le chef de la junte, qu’ils considèrent comme « une façon de prononcer la caducité définitive de l’Accord » de paix de 2015 entre eux et Bamako.

Mais que s'est-il passé au juste ?

Lors de ses vœux du Nouvel An dimanche, le chef de la junte, Assimi Goïta a annoncé la mise en place d’un « dialogue direct inter-malien pour la paix et la réconciliation, afin d’éliminer les racines des conflits communautaires et intercommunautaires » et pour « privilégier l’appropriation nationale du processus de paix ».

Il a indiqué « que l’unicité, la laïcité de l’Etat et l’intégrité du territoire ne feraient pas partie des sujets de discussion » et assuré que « la lutte contre les groupes armés terroristes », parmi lesquels la junte place les groupes rebelles touareg, se poursuivrait « jusqu’à la pacification totale du pays ».

Il s’agit, selon lui, de créer les conditions pour que chaque Malienne et chaque Malien puisse s’épanouir dans un environnement marqué par la confiance retrouvée entre les communautés sous la protection de l’État. 

Ces protestations des touaregs sont donc des tentatives pour raviver le défunt accord d’Alger visant à démembrer le Mali, accord que l’Algérie de Bouteflika a parrainé et que celle de Tebboune a enterré.

Il y a effectivement une prise de conscience collective à travers tout le sahel, qui s’étend au Burkina, au Niger et au Mali et qui fait capoter les plans B des forces d’occupations.

2. Niger : début des concertations en vue du « dialogue national »

Lundi, le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine a débuté, dans le nord, les concertations régionales, prélude à ces échanges qui devraient fixer la durée de la transition pour les militaires arrivés au pouvoir fin juillet à l'issue d'un coup d'État. 

Le chef du gouvernement de transition a annoncé le début du « dialogue national » pour « très bientôt ». C'était lors d'une intervention à la télévision publique nigérienne. Il a également souhaité des débats régionaux à être les plus « consensuels et inclusifs possible ».

Le Dialogue National devrait également définir « les principes fondamentaux » et les « axes prioritaires » pour la transition.

Le 10 décembre, la Commission de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest a ouvert la voie à un allègement de ses lourdes sanctions imposées à l'encontre du Niger après le coup d'État.

Il est conditionné à une « transition courte » avant un retour des civils au pouvoir.

Le gouvernement de transition nigérienne prend petit à petit les choses en main et fait tout son possible afin de renforcer les liens entre le peuple et le gouvernement et pour ouvrir une nouvelle page dans l'histoire de ce pays. Toutes les parties seront réunies autour d'une table afin de créer une ambiance de sérénité et de sécurité dans le pays.

3. Deux universités iraniennes ouvrent bientôt leurs portes

Cette année, deux facultés de l’université d’Iran ouvriront leurs portes au Mali. Il s’agit d’une faculté technique et professionnelle et d’un Centre d’innovation informatique. L’annonce a été faite ce mercredi 3 janvier lors d’une audience que le président du Conseil national de Transition (CNT), le colonel Malik Diaw, a accordé à l’ambassadeur de la République Islamique d’Iran, Hossein Taleshi.

Les deux personnalités ont, au cours de la rencontre, abordé les questions relatives au renforcement de la coopération parlementaire entre le Mali et l’Iran.

Elles ont également échangé sur d’autres sujets intéressant les deux pays. Nul doute que les autorités iraniennes accordent un intérêt particulier au renforcement des liens dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique entre le Mali et l’Iran.

Ainsi, l’ouverture de ces universités iraniennes pourrait renforcer les liens culturels entre les deux pays. À sa sortie d’audience, la direction de l’information du CNT apporte que, l’ambassadeur de la République Islamique d’Iran s’est dit convaincu de l’importance de la coopération entre le Mali et son pays. Mieux, Hossein Taleshi a ajouté que le pays regorge de potentialités, notamment dans les domaines sécuritaires et universitaires. Selon l’ambassadeur Taleshi, le renforcement de la coopération parlementaire ne peut se faire qu’à travers des échanges entre les deux partis. Pour le diplomate iranien, l’objectif de son pays est d’aider le Mali dans la transformation de certaines matières premières sur place. Sans oublier le transfert de la technologie iranienne dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche. Pour rappel, le lundi 16 octobre 2023, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Bouréma Kansaye, avait rencontré une forte délégation iranienne pour parler du futur Institut professionnel et technique iranien qui offrira des formations dans divers domaines. Après avoir mis l’accent sur l’importance de l’Institut professionnel et technique en matière de développement, le ministre Kansaye s’était engagé à renforcer les liens de coopération entre le Mali et l’Iran. Cela, à travers la mobilité des enseignants et des étudiants ainsi que le partage des bonnes pratiques en matière scientifique et pédagogique.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV