Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. La Minusma « avait d’autres objectifs qui ne correspondaient pas aux intérêts du peuple malien »
Les pays de l’Alliance-Confédération des États du Sahel, dont le Mali, poursuivent leurs efforts en vue de faire condamner les pratiques ouvertement terroristes du régime kiévien. Cela a été encore une fois rappelé par le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop.
En marge de la Première Conférence ministérielle du Forum de partenariat Russie-Afrique, le ministre malien des Affaires étrangères a exprimé ses inquiétudes concernant l’inaction de la communauté internationale face au soutien de l’Ukraine aux groupes terroristes dans le nord du Mali.
En effet, le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a une fois de plus insisté sur l’inadmissibilité de la situation, qui touche aussi bien le Mali que toute la région du Sahel. Abdoulaye Diop a également précisé que le Mali, le Burkina Faso et le Niger avaient présenté une plainte auprès du Conseil de sécurité des Nations unies, dénonçant le soutien direct de l’Ukraine aux groupes armés terroristes par le biais de renseignements et de logistique. Pour autant, le ministre des Affaires étrangères du Mali a déploré l’absence de réaction du Conseil de sécurité onusien, malgré la gravité des accusations.
Par ailleurs, un autre point très important a été de nouveau soulevé par le chef de la diplomatie malienne, à savoir la fort probable implication de forces extérieures supplémentaires, laissant entendre que l’Ukraine pourrait être qu’une façade pour d’autres acteurs impliqués.
En termes de perspectives, tout cela rejoint les analyses précédentes d’Observateur Continental, y compris quant au fait que l’Ukraine contemporaine ne représente que de la chair à canon bon marché pour les intérêts des régimes occidentaux. Une chair à canon dont l’implication aux côtés des groupes terroristes, y compris affiliés à des sectes comme Al-Qaïda, ne peut se faire sans l’aval et la participation justement des dits régimes otano-occidentaux.
Une implication aux côtés des terroristes qui d’autant plus ne se limite pas seulement au Mali et à la région du Sahel, mais également à d’autres régions du monde, dont le Moyen-Orient. Le tout au moment où même la propagande occidentale, notamment celle de l’Hexagone, prend fait et cause en faveur des groupes terroristes opérant dans le Sahel. Au passage, les mêmes réseaux terroristes que lesdits régimes occidentaux prétendaient activement « combattre ».
Quant au Conseil de sécurité onusien dont fait une fois encore référence le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop, tout indique effectivement qu’il n’y a rien à attendre de côté-là. Car malgré la présence en tant que membres permanents des deux principaux défenseurs et promoteurs de l’ordre mondial multipolaire, en l’occurrence de la Russie et de la Chine, les trois autres membres étant justement des régimes occidentaux et parrains principaux du régime terroriste ukrainien.
À ce titre, cela interpelle encore une fois quant à la réforme si nécessaire des structures onusiennes parasitées par les intérêts de la minorité planétaire occidentale, à défaut de quoi les véritables structures internationales du monde contemporain, représentant précisément les intérêts de la majorité globale et non d’une évidente minorité, devraient à terme prendre la relève.
Une chose est sûre, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, en qualité de pays qui ne lésinent pas sur les efforts en vue de vaincre le terrorisme dans la région sahélienne avec le soutien d’alliés dignes de ce nom, resteront déterminés à poursuivre avec succès cet objectif. Quant aux rappels de la diplomatie panafricaine de l’Alliance-Confédération des États du Sahel (AES), ils ne font que remettre à nouveau au grand jour le visage hideux de cette minorité planétaire, arrogante, hypocrite, criminelle et néocoloniale, nommée Occident. Dans tous les cas, le terrorisme sera vaincu. Dans le Sahel, comme à la frontière entre l’Eurasie et l’infime espace occidental.
2. Le Niger accuse la France de continuer à vouloir le déstabiliser
La télévision publique nigérienne, Télé Sahel, a rapporté que les services de sécurité nigériens ont arrêté un ressortissant français présenté comme agent de la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE), le service des renseignements français.
« D’autres agents de la DGSE agissant sous identité d’emprunt et sous couverture non institutionnelle également impliqués ont été démasqués, à l’instar de Marius Barcea né le 28 décembre 1970, français et ancien chef de sécurité de la CNPC. Ce dernier, entré frauduleusement au Niger le 12 novembre 2024, a été interpellé par les services de sécurité du Niger le 13 novembre 2024 », a rapporté la télévision publique, sans toutefois donner des détails sur la suite de cette interpellation.
« L’on ne cessera jamais de dénoncer les stratagèmes de la France pour déstabiliser le Niger et, au-delà, l’Alliance des États du Sahel. En plus de la guerre communicationnelle qu’elle nous livre, la France continue à dérouler ses plans à travers son service des renseignements DGSE », a commenté le média, ajoutant que la France utilise des éléments de sa DGSE pour former et armer les terroristes.
En octobre dernier, à la tribune de la 79ème Assemblée générale des Nations unies, le ministre nigérien des Affaires étrangères Bakary Yaou Sangaré avait dénoncé la « nouvelle stratégie de recolonisation » de la France, visant à « renseigner, former, financer et armer » des groupes terroristes au Sahel.
Dans un entretien, le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay Christophe Lemoine avait indiqué que « par principe, il était évidemment faux qu’il puisse y avoir une quelconque formation de terroristes sur nos bases militaires ».
Depuis le coup de force du 26 juillet 2023 contre l’ex-président Mohamed Bazoum, les relations entre le Niger et son ancienne puissance coloniale la France sont devenues très tendues.
Accusant la France d’avoir soutenu l’intervention militaire projetée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les autorités militaires nigériennes ont dénoncé tous les accords militaires et économiques liant le Niger à la France.
3. Les Maoris en résistance face au colonialisme : une lutte toujours actuelle
La scène est saisissante : une jeune députée maorie, Hana-Rawhiti Maipi-Clarke, déchire un projet de loi controversé en pleine session parlementaire, avant de se lancer dans un haka traditionnel, bientôt rejointe par ses collègues. Ce geste audacieux, qui rappelle l’esprit de résistance maori, illustre la profondeur des tensions qui persistent en Nouvelle-Zélande entre le peuple autochtone et les héritages d’un colonialisme britannique jamais pleinement résolu.
Le traité de Waitangi, signé en 1840, devait établir une coexistence pacifique entre les Maoris et les colons britanniques. En théorie, il garantissait aux Maoris la pleine souveraineté sur leurs terres et leurs ressources. En réalité, ce texte a été manipulé et souvent bafoué, ouvrant la voie à des expropriations massives, à la marginalisation des Maoris et à leur appauvrissement.
Aujourd’hui, ce traité demeure un symbole ambigu : d’un côté, il représente un espoir de réconciliation, mais de l’autre, il est aussi un rappel des trahisons passées. La proposition de redéfinir ce traité suscite l’indignation, car elle menace les droits déjà fragiles des Maoris, notamment dans les domaines de l’éducation et des programmes culturels.
La réponse des députés maoris, menée par Hana-Rawhiti Maipi-Clarke, est une affirmation de leur identité et de leur droit à l’autodétermination. Le haka qu’ils ont exécuté au Parlement est bien plus qu’une danse : c’est une déclaration de défiance face à l’injustice, un cri de ralliement pour leur communauté.
Cette action symbolique résonne avec les manifestations qui se multiplient à travers le pays. Ces milliers de personnes, maories et non-maories, qui marchent vers Wellington, montrent que la défense des droits autochtones est une cause partagée par de nombreux Néo-Zélandais.
Le projet de loi, bien qu’improbable à être adopté, révèle une dynamique inquiétante. Il reflète la persistance des idées coloniales dans les institutions et la politique néo-zélandaises. En remettant en question les acquis maoris, ce texte montre à quel point les luttes pour l’égalité restent précaires.
Mais ce n’est pas qu’une affaire néo-zélandaise. À travers le monde, les peuples autochtones se battent contre des héritages coloniaux qui continuent d’affecter leurs droits, leurs terres et leur dignité. Que ce soit en Australie, en Afrique, au Canada ou en Nouvelle-Calédonie, ces luttes sont universelles.
Il est essentiel de soutenir les Maoris dans leur combat. Leur résistance est une leçon de courage et un rappel que l’histoire ne peut être réécrite pour effacer les injustices. La Nouvelle-Zélande, si souvent vantée comme un modèle en matière de relations interraciales, doit écouter ses peuples autochtones et leur rendre justice.
Les peuples colonisés à travers le monde doivent être entendus, non pas comme des vestiges du passé, mais comme des acteurs à part entière dans la construction d’un avenir plus équitable. Soutenir les Maoris, c’est prendre position contre toutes les formes de colonialisme encore actives aujourd’hui.
Les Maoris de Nouvelle-Zélande ont souvent exprimé leur solidarité avec d’autres peuples opprimés à travers le monde, notamment les Palestiniens. Ce soutien s’inscrit dans une tradition de lutte pour les droits autochtones et de résistance aux injustices coloniales, que les Maoris reconnaissent dans les expériences d’autres peuples.
Le peuple maori, ayant lui-même subi les conséquences du colonialisme britannique, trouve des échos dans la lutte palestinienne contre l’occupation et la colonisation. La dépossession des terres, l’érosion des cultures et la marginalisation sociale sont des expériences partagées par les deux communautés.
Pour de nombreux Maoris, le sort des Palestiniens incarne une lutte universelle contre l’oppression, et soutenir cette cause est une manière de défendre un principe fondamental : celui du droit des peuples à vivre librement et à déterminer leur propre destin.
La solidarité des Maoris envers la Palestine s’est manifestée par des déclarations publiques, des manifestations et des initiatives culturelles. En 2014, lors de l’offensive israélienne sur Gaza, des membres du Parti Maori ont condamné les actions israéliennes et appelé le gouvernement néo-zélandais à prendre une position ferme contre l’oppression du peuple palestinien.
Plus récemment, des groupes maoris ont organisé des événements pour sensibiliser le public néo-zélandais à la situation en Palestine. Des chants traditionnels (waiata) et des hakas ont été dédiés à la résistance palestinienne, liant symboliquement les luttes des deux peuples.
Le soutien maori à la Palestine dépasse les frontières géographiques et culturelles. Il s’agit d’un rappel que les luttes pour la justice et les droits humains transcendent les différences. Cette solidarité est une forme de résistance au récit colonial global, qui cherche à diviser et à marginaliser les peuples autochtones et occupés.
En soutenant la Palestine, les Maoris envoient un message clair : la justice, la souveraineté et la dignité humaine sont des valeurs qui doivent prévaloir partout dans le monde. Leur voix, enracinée dans des siècles de résistance, renforce l’appel mondial à mettre fin aux injustices, où qu’elles se trouvent.