Dans un communiqué publié dimanche 24 décembre, le Conseil sur les relations américano-islamiques - The Council on American–Islamic Relations (CAIR) pour son sigle en anglais - a critiqué l’administration du président américain Joe Biden pour son « soutien actif au génocide et au nettoyage ethnique » en cours menés par Israël dans la bande de Gaza, en dénonçant l’indifférence cruelle de Biden à cette question.
Ibrahim Hooper, directeur des communications nationales du CAIR, groupe de défense des musulmans basé aux États-Unis, a déclaré que les actions de Biden « allaient entacher la réputation internationale » des États-Unis pour les générations futures.
« Le fait que le président Biden admette qu’il n’a même pas demandé un cessez-le-feu lors d’une récente conversation avec [le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en dit long sur l’approche cruelle et immorale de l’administration [Biden] face au génocide à Gaza », a-t-il ajouté.
À noter que le président américain a déclaré ce samedi aux journalistes que sa conversation avec Benjamin Netanyahu sur la guerre à Gaza était « longue », mais qu'il n’avait pas demandé de cessez-le-feu lors de cet appel.
« À ce jour, Israël a probablement tué plus d'une personne sur 100 dans la bande de Gaza. Ce chiffre choquant devrait être à lui seul la preuve qu'il faut enfin reconnaître la véracité de l'étiquette "génocide" », a déclaré Ibrahim Hooper.
Ledit communiqué intervient tandis que le raid aérien meurtrier d’Israël sur le camp de réfugiés d’al-Maghazi, dans le centre de Gaza, a tué en martyr ce lundi au moins 70 personnes, dont des femmes enceintes et des enfants.
À ce propos, un journaliste d’Al Jazeera à Gaza a interviewé des témoins oculaires qui ont déploré le fait que les militaires israéliens aient tué des femmes enceintes « sans pitié ». Bien que ces femmes en route vers l'hôpital Al-Awda brandissaient des drapeaux blancs, elles ont été abattues par les militaires israéliens, a ajouté le journaliste.
Samedi 23 décembre, le Conseil sur les relations américano-islamiques a appelé les Américains de tous horizons à exiger que l’administration Biden agisse pour « mettre fin au massacre, à la famine et au nettoyage ethnique » dans la bande de Gaza.
Cet appel fait suite à plusieurs rapports révélant les crimes haineux d’Israël dans l’enclave palestinienne, à savoir le massacre de 76 membres d’une grande famille à Gaza ainsi que la famine généralisée dans la bande assiégée. Ces rapports indiquent également que les corps des Palestiniens se décomposent dans les rues et sont déterrés par les bulldozers israéliens.
Le Conseil sur les relations américano-islamiques a déclaré que plus de 110 000 Américains ont appelé les membres du Congrès des États-Unis à mettre un terme à la violence et à l’occupation dans la bande de Gaza.
Auparavant, le CAIR avait appelé l’administration Biden à cesser d’envoyer des « bombes génocidaires » en Palestine occupée après que le journal américain New York Times a révélé que des bombes de 2 000 livres fournies par les États-Unis étaient « systématiquement » utilisées contre les civils palestiniens dans des zones désignées sûres dans le sud de Gaza.
Le CAIR avait également déclaré que l’administration Biden devait cesser de « justifier les crimes de guerre » perpétrés par Israël contre les hôpitaux après qu’une enquête du Washington Post a démenti les allégations selon lesquelles l’hôpital Al Shifa de Gaza avait été attaquée parce qu’il s’agissait d’un centre de commandement militaire.
Le régime d'occupation israélien a lancé, le 7 octobre, une guerre brutale contre Gaza après que le mouvement de résistance palestinien Hamas a mené l’opération Tempête d’Al-Aqsa contre l’entité occupante en réponse à la campagne de tueries et de destructions menée par Tel-Aviv depuis des décennies contre les Palestiniens.
Conformément aux dernières données du ministère de la Santé à Gaza, depuis le début de l’agression israélienne au moins 20 647 Palestiniens ont été tués en martyr et plus de 54 536 personnes blessées dans la bande assiégée, où le régime sioniste a coupé le carburant, l’électricité, la nourriture ainsi que l’eau aux 2,3 millions de Gazaouis.
