Le porte-parole d’Ansarallah a averti qu’une éventuelle opération des États-Unis et des pays occidentaux contre le Yémen se transformerait en une guerre régionale et internationale dont les effets catastrophiques sont inimaginables.
« L’alliance américano-israélienne n’a aucun effet sur les opérations des forces armées yéménite contre les navires à destination d’Israël en mer Rouge », a déclaré Mohammad Abdessalam dans un rapport publié ce mardi 19 décembre sur le site Al-Masirah.
Il a affirmé que les opérations de l’armée yéménite ne ciblent que les navires à destination du régime sioniste avant d’expliquer que la propagande américaine de faire arrêter la navigation dans la mer Rouge et la mer d’Oman tend à faire pression sur d’autres pays pour qu’ils participent à la coalition soutenant Israël.
Déclarant que les attaques du mouvement yéménite contre les navires à destination d’Israël se poursuivront, il a ajouté que depuis le premier jour de l’opération de la Résistance yéménite en mer Rouge, des frégates britanniques, françaises et américaines tentaient d’abattre des missiles et des drones yéménites.
Faisant référence aux contacts du Yémen avec les États-Unis via Oman, il a noté que les autorités américaines ont été informées que les opérations du mouvement yéménite visent à importer des médicaments et de la nourriture à Gaza.
Les forces armées yéménites ont prévenu qu’elles cibleraient tous les navires qui utiliseraient les eaux territoriales du pays dans la mer Rouge et la mer d’Oman pour atteindre les ports israéliens.
Dans ce contexte, Mohammed al-Bukhaiti, membre du bureau politique d’Ansarallah a lui aussi déclaré que toute attaque de l’alliance occidentale sur le sol yéménite aurait des conséquences désastreuses.
« Le Yémen cherche à préserver la sécurité du transport maritime. Nous ciblons uniquement les navires qui appartiennent à des Israéliens ou qui se dirigent vers des ports israéliens. Nous affronterons toute coalition formée par les États-Unis dans la mer Rouge », a averti al-Bukhaiti.
Dans une situation où Washington est pratiquement devenu le bouclier naval de Tel-Aviv contre les attaques de missiles et de drones yéménites, les États-Unis ont intensifié leurs mouvements régionaux pour protéger les navires à destination d’Israël.
Le secrétaire américain à la Défense a décidé lundi de former une alliance comprenant le Royaume-Uni, la France et l’Italie, l’Espagne, la Norvège, les Pays-Bas, le Canada, Bahreïn et les Seychelles pour empêcher toute nouvelle agression de l’armée yéménite.
Selon certaines informations, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont refusé de rejoindre l’alliance maritime que les États-Unis prétendent être destinés à assurer la sécurité maritime.
Les propos de Lloyd Austin interviennent alors que plusieurs géants des transports maritimes mondiaux tels que Maersk et Evergreen par crainte d’attaques yéménites contre des navires à destination ont annoncé suspendre jusqu’à nouvel ordre le passage de leurs navires en mer Rouge, une route commerciale majeure.
S’exprimant depuis la base Al-Udeid des forces américaines à Doha, il a déclaré mardi que les attaques des forces armées yéménites en mer Rouge ont affecté l’économie mondiale.
