Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian et son homologue saoudien, le prince Fayçal ben Farhan, ont souligné la nécessité d’un cessez-le-feu urgent à Gaza et de l’acheminement de l’aide humanitaire au territoire assiégé.
Lors d’une réunion à Genève, mercredi 13 décembre, Amir-Abdollahian a déclaré que le monde musulman devrait « exercer une forte pression sur le régime sioniste et le gouvernement américain afin de leur faire accepter l’établissement d’un cessez-le-feu immédiat et l’acheminement des aides humanitaires ».
De son côté, Fayçal ben Farhan a déclaré que Riyad et Téhéran avaient une « vision commune » quant aux récents évènements survenus dans la bande de Gaza, et exigeaient la cessation de l’agression barbare d’Israël contre les Palestiniens.
« Nous avons une vision commune quant à la nécessité de soutenir la nation palestinienne, d’établir immédiatement le cessez-le-feu et d’envoyer les aides humanitaires d’urgence à Gaza, et nous poursuivrons nos efforts sur cette voie », a ajouté le ministre saoudien des Affaires étrangères.
Avant la réunion des deux ministres, le chef de la diplomatie saoudienne avait critiqué le « deux poids, deux mesures » adopté par la communauté internationale à l’égard de l’offensive brutale menée par Israël contre la bande de Gaza, en soulignant que « ce qui se passe à Gaza est contraire à toutes les conventions internationales ».
Fayçal ben Farhan a dénoncé le silence et l’inaction de la communauté internationale et a condamné les doubles standards de l’Occident concernant la guerre à Gaza.
Israël a déclenché une guerre brutale contre Gaza, le 7 octobre, après que les factions de la Résistance palestinienne ont mené l’opération Tempête d’Al-Aqsa contre l’entité sioniste en représailles à l’intensification de ses atrocités contre le peuple palestinien.
Depuis le début de l’offensive, le régime de Tel-Aviv a tué au moins 18 608 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, et en a blessé 50 594 autres.
L’entité sioniste a également imposé un « siège complet » sur le territoire, coupant le carburant, l’électricité, la nourriture et l’eau à plus de deux millions de Palestiniens qui y vivent.
Les relations bilatérales « sur la bonne voie »
Lors de la réunion de mercredi à Genève, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a exprimé sa satisfaction quant aux progrès du processus d’amélioration des relations irano-saoudiennes. Il a affirmé que l’Iran et l’Arabie saoudite étaient deux pays « importants et influents » dans la région de l’Asie occidentale.
Il a souligné la nécessité de renforcer les relations économiques et commerciales entre Téhéran et Riyad et a déclaré que l’Iran était prêt à renforcer sa coopération avec l’Arabie saoudite dans divers domaines.
De son côté, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal ben Farhan a estimé que les relations entre l’Iran et l’Arabie saoudite étaient sur la bonne voie : « Il y a des signes positifs et prometteurs dans les relations bilatérales et nous saluons le développement des relations entre les deux pays », a-t-il ajouté.
En mars 2023, l’Iran et l’Arabie saoudite ont convenu, dans le cadre d’un accord négocié par la Chine, de rétablir leurs relations diplomatiques rompues en 2016.
Dans le cadre d’une déclaration commune, Téhéran et Riyad ont convenu de mettre en œuvre un accord de coopération en matière de sécurité signé en avril 2001 et un autre accord conclu datant de 1998 pour renforcer leurs liens dans divers secteurs.
