Le tribunal central israélien de Jérusalem (Qods occupée, ndlr) a repris, ce lundi 4 décembre, le procès du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour corruption.
La Société de radiodiffusion publique israélienne (KAN) a déclaré qu’« après une interruption de deux mois, le procès du Premier ministre Benjamin Netanyahu a repris devant le tribunal central », a rapporté l'agence de presse Anadolu.
La KAN (officielle) a indiqué que le tribunal allait continuer les auditions des témoignages portant sur plusieurs accusations à l’encontre de Netanyahu.
Anadolu, citant le site d'information israélien Ynet, a affirmé que « Netanyahu est dispensé de comparaître pour ces auditions, mais il pourrait être invité à témoigner d'ici quelques mois ».
Selon Ynet, « si la guerre continue pendant plusieurs mois, il faudra se poser la question de savoir comment la guerre et les audiences judiciaires peuvent se dérouler simultanément ».
Netanyahu fait face à des accusations de pots-de-vin, de fraude et d’abus de confiance, selon un acte d’accusation déposé par l’ancien conseiller juridique du gouvernement israélien, Avichai Mandelblit, au début de l’année 2020 ; des accusations niées par Netanyahu.
La première séance d’audition de Netanyahu s'était tenue le 24 mai 2020 ; or la loi israélienne n’oblige pas le Premier ministre à démissionner de ses fonctions, à moins qu'il ne soit reconnu coupable par la Cour suprême, au terme d’un processus qui pourrait durer plusieurs mois.
Le procès a repris quelques jours seulement après la reprise de la guerre israélienne contre la bande de Gaza, au terme de la trêve humanitaire temporaire le 1ᵉʳ décembre dernier.
L'accord de cessez-le-feu avait été conclu avec la médiation du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis, pour une durée de 7 jours, au cours desquels des prisonniers ont été échangés et des opérations humanitaires limitées avaient permis d’apporter de l'aide aux deux millions d'habitants de l'enclave palestinienne.
Depuis le 7 octobre, l'armée israélienne mène des opérations militaires meurtrières contre la bande de Gaza. Le bilan est lourd : 15 523 morts palestiniens, 41 316 blessés, des destructions massives infligées aux infrastructures et une catastrophe humanitaire sans précédent, selon des sources officielles palestiniennes et onusiennes.