Pour le chef de la diplomatie del a RII, si Washinngton et Tel-Aviv n'arrêtent pas la guerre génocidaire à Gaza, ils ne seront pas épargnés par ses séquelles.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a averti les États-Unis et Israël qu’ils subiraient de « lourdes conséquences » s’ils ne parvenaient pas à mettre un terme définitif aux crimes de guerre commis dans la bande de Gaza.
Hossein Amir-Abdollahian a fait ces remarques dans une interview accordée lundi 27 novembre à la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, alors qu'une trêve temporaire est en vigueur entre Israël et le groupe de résistance palestinien Hamas à Gaza.
« Il est important que l’agression et les crimes [israéliens] cessent et que le cessez-le-feu temporaire devienne un cessez-le-feu permanent. Sinon, la région devra faire face à de nouvelles équations », a-t-il déclaré.
« Le régime sioniste et les Américains devront alors accepter les lourdes conséquences de leur incapacité à mettre un terme aux crimes de guerre actuels », a expliqué Amir-Abdollahian.
Le cessez-le-feu de quatre jours à Gaza, qui a expiré lundi 27 novembre, a été prolongé de deux jours supplémentaires. Cela a conduit à la cessation de la guerre dévastatrice menée par Israël contre Gaza ainsi qu’à une libération de Palestiniens incarcérés dans les prisons israéliennes et de captifs détenus par le Hamas.
Téhéran, a souligné le ministre iranien, a été informé par des intermédiaires que la Maison Blanche s’était tout récemment rendue compte que son soutien continu à Israël ne lui profiterait pas.
Le plus haut diplomate iranien a également noté que les États-Unis avaient aujourd’hui « la volonté » de mettre fin aux atrocités israéliennes grâce à un cessez-le-feu stable, d’envoyer de l’aide humanitaire à Gaza et d’empêcher le déplacement forcé du peuple palestinien.
« Le régime israélien n’a pas réussi à faire disparaître le Hamas au cours des six dernières semaines, malgré le soutien total des États-Unis et de leurs pays alliés », « le Hamas est une réalité enracinée en Palestine. Le Hamas fait partie de la Résistance palestinienne. Nous avons la ferme conviction que l’avenir de Gaza sera décidé par le peuple palestinien et la Résistance », a-t-il fait noter.
Amir-Abdollahian a ajouté que l’extension de la guerre pendant ces dernières semaines faisait partie d’une « réaction naturelle » des forces de résistance régionales au soutien militaire américain au massacre israélien de femmes et d’enfants palestiniens.
L'Iran n'a pas de groupes mandataires dans la région, a-t-il rappelé, ajoutant que les mouvements de résistance opéraient pour protéger les intérêts de leur propre pays, garantir la sécurité régionale et défendre l'Oumma arabo-musulmane.
Israël a mené la guerre contre Gaza le 7 octobre après que le Hamas a lancé l'opération Tempête d'Al-Aqsa contre l'entité occupante en représailles à l'intensification des atrocités contre le peuple palestinien.
Depuis le début de l'agression, le régime de Tel Aviv a tué plus de 15 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants. Et, il a dévasté de grandes parties de la région côtière. 7 000 autres Palestiniens sont portés disparus.
Israël a également imposé un « siège complet » à Gaza, coupant le carburant, l’électricité, la nourriture et l’eau aux plus de deux millions de Palestiniens qui y vivent.