Par le rédacteur de Press TV
Lundi, la chaîne de médias irakienne Al Rabiaa TV a diffusé une vidéo dans laquelle Elizabeth Tsurkov, une Israélienne possédant la double nationalité israélo-russe disparue en Irak fin mars, a avoué être une espionne du Mossad.
La vidéo, largement partagée sur les réseaux sociaux par plusieurs médias régionaux, la montrait portant une chemise noire et parlant en hébreu en face de la caméra pendant un peu plus de quatre minutes.
Le magazine d'information indépendant basé au Liban, The Cradle, a publié sur la plateforme X (anciennement Twitter) une vidéo abrégée avec une traduction en anglais, résumant les principaux points.
« Je m'appelle Elizabeth Tsurkov, je suis une citoyenne israélienne et j'ai travaillé pour le Mossad et la CIA », a déclaré Tsurkov, confirmant les soupçons antérieurs selon lesquels elle était étroitement liée aux agences d'espionnage israéliennes et occidentales.
« J'ai travaillé en Syrie pour établir des relations entre Israël et les Forces démocratiques syriennes (FDS) », s'est-elle empressée d'ajouter, confirmant également l'analyse antérieure du site Press TV qui détaillait son implication dans les projets de changement de régime dans ce pays ».
« J'ai également œuvré en Irak pour semer la discorde, pour renforcer les différends, en organisant les manifestations en Irak. Nous avons travaillé à attiser les tensions afin de faciliter les affrontements interchiites en Irak », a-t-elle expliqué.
The Cradle a été le premier média à publier la nouvelle de la disparition Tsurkov, en Irak le 5 juillet, citant des informations provenant de sources sécuritaires dans ce pays arabe.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait alors confirmé sa disparition, un jour après la publication du rapport, affirmant que le groupe de résistance irakien Kataeb Hezbollah l'avait kidnappée, une allégation que le groupe a nié avec véhémence.
Après que le bureau de Netanyahu a publié cette déclaration, de nombreux proches de Tsurkov ont tweeté leur soutien, affirmant qu’elle était une chercheuse, une militante pro-palestinienne des droits humains et une opposante à l’occupation sioniste.
Ils ont également souligné qu'elle était étudiante en doctorat à l'Université de Princeton, aux États-Unis, et qu'elle était en visite en Irak pour mener des recherches pour sa thèse de doctorat sur le mouvement sadriste, dirigé par le religieux irakien populaire Moqtada Sadr.
Elle a été vue pour la dernière fois dans un café de Bagdad le 26 mars, où elle projetait de rencontrer un religieux chiite et de prendre contact avec son cousin, un haut responsable des Kataeb Hezbollah.
Ses intérêts ont éveillé les soupçons des Irakiens et, bien qu'elle utilisait un passeport russe, sa citoyenneté israélienne a été rapidement dévoilée, après quoi elle a été capturée.
Dans l’un de ses tweets, Tsurkov s’est ouvertement vantée d’être membre des unités de renseignement militaire de l’armée israélienne et que ses membres féminins participent aux opérations de combat.
Après avoir rejoint le Renseignement militaire lors de l’invasion israélienne du Liban en 2006, elle est restée réserviste au moins jusqu’en 2011.
Depuis lors, il a continué à travailler avec les agences de renseignement, mais peut-être sans être officier dans une fonction ou une organisation particulière.
On a été également révélé que Tsurkov est l’enfant d’immigrants soviétiques qui vivaient dans des kibboutz sionistes en Cisjordanie occupée, ce qui est illégal au regard du droit international et de la position de la majorité des pays du monde.
Contrairement à ce qu’elle et ses partisans prétendent, aucune preuve ne montre qu’elle aurait défendu les droits des Palestiniens. Cependant, il existe des documents bien authentiques sur son implication dans divers programmes du régime israélien et dans des organisations néoconservatrices.
Les analystes ont révélé que Tsurkov est également entrée au Liban avec un passeport russe délivré sous le nom d'Elizaveta Tsurkova, une légère variation du nom qu'elle utilise publiquement.
Elle y est entrée de la même manière qu'en Irak et la même question a suscité des doutes à son sujet, car les deux pays arabes ont interdit les passeports israéliens et les contacts avec Israël.
Il ne s'était pas rendu au Liban pour des travaux de recherche. Les responsables de la sécurité libanaise ont fait des enquêtes sur l'identité des personnes avec lesquelles Tsurkov était en contact et qui avaient pu faciliter sa visite au Liban.
Lors de sa visite en Irak, Tsurkov a déclaré dans des interviews aux médias arabes qu'elle était contre l'influence de « l'Est » en Irak, c'est-à-dire contre le rôle de l'Iran [dans le pays voisin], ce qui révèle le but de ses missions secrètes [dans la région].
Son rôle et ses aveux sont colinéaires aux plans élaborés précédemment par les puissances occidentales pour provoquer des troubles internes et régionaux dans les pays d’Asie de l’Ouest, sous couvert de conflits sectaires.