Les attaques de l'armée israélienne contre les hôpitaux détruisent le système de santé de Gaza et devraient faire l'objet d'une enquête en tant que crimes de guerre, a déclaré Human Rights Watch alors que les hôpitaux de Gaza sont hors service.
Human Rights Watch, (HRW) a rejeté dans un nouveau rapport les allégations des sionistes prétendant que la Résistance palestinienne utilisait les hôpitaux de Gaza à des fins militaires. Cette organisation souligne que les attaques israéliennes contre les hôpitaux et les infrastructures médicales constituent un crime de guerre et que les Etats-Unis et l'Europe devraient cesser de soutenir militairement le régime israélien.
À la suite des attaques brutales et constantes du régime sioniste contre des centres civils, en particulier les hôpitaux, les centres médicaux et de santé dans la bande de Gaza, HRW a annoncé qu’aucune preuve ne justifiait de priver les hôpitaux et les ambulances de leur statut protégé conformément aux normes de droit international.
Selon HRW Israël n'a fourni aucune preuve sur un prétendu usage par le mouvement de Résistance islamique de la Palestine, Hamas, des centres médicaux et des hôpitaux de la bande de Gaza.
HRW a appelé la Cour pénale internationale et la Commission d'enquête internationale indépendante sur le territoire palestinien occupé à enquêter sur les attaques répétées lancées par l'armée israélienne sur les installations médicales, les équipages et les moyens de transport.
« Les attaques illégales de l'armée israélienne contre les installations, le personnel et les transports médicaux continuent de détruire le système de santé de Gaza et devraient faire l'objet d'une enquête en tant que crimes de guerre », précise le rapport.
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« Nous avons mis au point les attaques menées par Israël contre les hôpitaux de Gaza du 7 octobre jusqu’au 7 novembre et interrogé des témoins oculaires, 16 membres du personnel médical et un certain nombre de responsables d'hôpitaux. Aussi, dans nos recherches, nous avons utilisé des informations provenant de sources fiables, des vidéos mises en ligne sur les réseaux sociaux et des images satellite, ainsi que des informations de l'Organisation mondiale de la santé », lit-on dans le rapport.
« Les résultats de nos recherches montrent que les prétentions d'Israël sur l'usage des hôpitaux par la Résistance palestinienne à des fins militaires ne sont pas vraies et ne peuvent être confirmées. Nous réitérons que les hôpitaux et les centres de soin font partie des lieux civils qui doivent être protégés conformément au droit international et aux lois de la guerre », souligne le rapport.
HRW a souligné qu’Israël devrait immédiatement mettre fin aux attaques illégales contre les hôpitaux, les ambulances et autres biens civils, ainsi qu’au siège total de la bande de Gaza, qui équivaut, selon cette organisation à un crime de guerre et à une punition collective.
Cette instance a également appelé les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada, l’Allemagne et d’autres pays à suspendre leur aide militaire et leurs ventes d’armes à Israël tant que les troupes israéliennes resteraient impunies pour avoir commis des violations graves et généralisées qui constituent des crimes de guerre contre les civils palestiniens.
Les sionistes n'ont aucune preuve pour étayer leurs fausses allégations sur l'utilisation des hôpitaux de Gaza par la Résistance palestinienne, et le régime sioniste poursuit toujours et encore ses frappes contre les hôpitaux et les centres de santé à travers la bande de Gaza.
L’armée israélienne a frappé ce mercredi matin l’hôpital al-Shifa, le plus important de la bande de Gaza.
Des témoins oculaires ont affirmé que des véhicules militaires de l'armée israélienne avaient attaqué la partie ouest de l’hôpital al-Shifa et que des dizaines de troupes israéliennes s’étaient infiltrées dans le bâtiment des urgences de cet hôpital et qu’elles avaient attaqué les patients, le personnel médical et les déplacés.
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Le bureau des médias du gouvernement dans la bande de Gaza a déclaré que l’armée israélienne « répand des mensonges, pratique la désinformation et l’incitation à la haine en vue de détruire des hôpitaux et de tuer des patients ».
Dans un communiqué publié hier soir sur Telegram, le bureau des médias a déclaré : « Le porte-parole de l’armée d’occupation israélienne a donné une conférence de presse pleine de mensonges, au cours de laquelle il a montré des vidéos réalisées de manière contradictoire, non professionnelle et illogique, qui montrent clairement des problèmes complexes et des scènes fabriquées qui trompent l’opinion publique, et cela s’inscrit dans le cadre d’une campagne de désinformation et d’incitation contre les hôpitaux.
« Il s’agit d’une tentative ratée de justifier les crimes qu’ils ont commis en bombardant les hôpitaux coûtant la vie à des centaines de civils, des enfants et des femmes, ainsi qu'une tentative infructueuse de justifier le meurtre de malades et de blessés, en tuant le personnel médical à l'aide de tireurs d'élite, en ouvrant le feu et en tirant des obus sur les personnes déplacées et en ciblant les ambulances ».