Des dizaines d’organisations de défense des droits humains aux États-Unis ont exhorté l’administration Biden à s’abstenir d’autoriser le régime israélien à l’accès aux munitions de 155 mm d’origine américaine qui y sont actuellement stockées et de soutenir des crimes contre la population de Gaza.
Plus de 30 organisations humanitaires, de sécurité nationale, de droits de l’homme, de protection des civils et de base, dans une lettre adressée au secrétaire à la Défense de ce pays, Lloyd Austin ont réclamé l’annulation du programme du Pentagone visant à accorder les munitions de 155 mm à l’armée israélienne ; l’aide en armes étant censée être réalisée en mettant les armes spéciales à l’entrepôt d’armes spéciales américain en Palestine occupée à la disposition des militaires israéliens.
Ces organisations, dont Oxfam, Amnesty International et le Centre pour les droits civiques en temps de guerre, ont déclaré dans leur lettre ouverte : « Dans les circonstances actuelles, le fait que ces munitions soient entre les mains d’Israël affaiblira la protection des civils, portera atteinte au respect des droits de l’homme, des droits humains internationaux, sans oublier que la crédibilité de l’administration Biden sera mise à mal. En bref, il est difficile d’imaginer ce scénario dans lequel les droits humains internationaux seraient respectés, tout en tirant des obus d’artillerie de 155 mm sur Gaza ».
Pour la 39e journée consécutive, l’armée israélienne mène une guerre dévastatrice dans la Bande de Gaza, qui a provoqué des destructions massives des infrastructures civiles et causé directement la mort de plus de 11 200 Palestiniens, dont au moins 4 630 enfants, 3 130 femmes, ainsi que 29 000 blessés, selon des sources officielles palestiniennes.
Arnaud Develay analyste politique et avocat spécialisé en droit international pénal, réagit.