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Zoom Afrique du 13 novembre 2023

Zoom Afrique du 13 novembre 2023

Les titres de la rédaction :

  • Mali : les revenus de la mine d'or Fekola ont augmenté de 27% pour les 9 premiers mois de 2023
  • L’Angola inaugure le nouvel aéroport de Luanda et révèle son calendrier de mise en exploitation
  • Togo : à la découverte de “Coin du Terroir”, nouvelle vitrine de l’art créatif local
  • Cameroun : le gouvernement annonce un investissement de 46 milliards pour changer la physionomie de Douala

Les analyses de la rédaction :

1. Côte d'Ivoire: Soro met fin à son exil 

L’ancien Premier ministre ivoirien, condamné à la prison à perpétuité en Côte d’Ivoire pour « atteinte à la sûreté de l’État », a déclaré dimanche 12 novembre au soir qu’il mettait « fin » à son exil, entamé en 2019. 

C’est dans une courte vidéo de cinq minutes, publiée sur son compte X (ex-Twitter), que Guillaume Soro annonce son intention de rentrer en Côte d’Ivoire. « J’annonce ici et maintenant que je mets fin à mon exil car il m’est pénible de vivre loin de ma terre ancestrale et natale d’Afrique », déclare-t-il, ajoutant qu’on a « tenté de (l’) arrêter » à l’aéroport d’Istanbul le 3 novembre afin de l’extrader dans son pays. 

Il a également détaillé avoir été successivement en France, en Belgique, à Dubaï et « jusqu’aux confins du continent asiatique », ces dernières années. « Je n’irai pas plus loin dans mon exil, je refuse d’être fugitif. Je ne suis coupable d’aucun forfait », poursuit-il, affirmant vouloir « contribuer à la réconciliation des fils et des filles » de la Côte d’Ivoire. 

Guillaume Soro n’a pas précisé de date pour un éventuel retour en Côte d’Ivoire. Déjà en exil, Guillaume Soro avait été condamné en Côte d’Ivoire en juin 2021 à la prison à perpétuité pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », accusé d’avoir fomenté une « insurrection civile et militaire » visant à renverser le régime de l’actuel président Alassane Ouattara, en 2019. En avril 2020, il avait déjà été condamné à vingt ans de prison pour recel de détournement de deniers publics. 

Chef de la rébellion qui contrôlait la moitié Nord de la Côte d’Ivoire dans les années 2000, Guillaume Soro avait aidé militairement Alassane Ouattara à accéder au pouvoir lors de la crise post-électorale de 2010-2011 face au président sortant Laurent Gbagbo, qui refusait d’admettre sa défaite. 

Guillaume Soro était devenu le premier chef du gouvernement d’Alassane Ouattara, puis président de l’Assemblée nationale en 2012, avant une rupture début 2019, en raison, selon plusieurs observateurs, de ses ambitions présidentielles. En mai, il avait affirmé qu’aucune « raison » ne l’empêchait d’être candidat à la prochaine présidentielle en 2025. 

2. Afrique du Sud: les marches de soutien aux Palestiniens se multiplient 

Des milliers de Sud-Africains ont participé samedi à une marche de soutien aux Palestiniens de Gaza alors que l'agression israélienne contre Gaza fait rage et exigé l’expulsion de l’ambassadeur israélien. 

Les manifestants étaient dirigés par des membres du clergé de différentes confessions, scandant « Palestine libre ». 

Le célèbre religieux anti-apartheid, le Dr Allan Boesak, appelle à la fermeture de l’ambassade israélienne. « Nous en avons assez de l’apartheid israélien et nous devons le démontrer par nos actions », a ajouté le secrétaire général du Congrès national africain au pouvoir, Fikile Mbalula, faisant écho à ses appels à la “fermeture” de l’ambassade.  

Le gouvernement sud-africain a annoncé lundi qu’il rappellerait tous ses diplomates d’Israël pour signaler son inquiétude quant à la situation à Gaza. 

Pretoria a également déclaré que la position de l’ambassadeur israélien dans le pays devenait « de plus en plus intenable », accusant le diplomate de tenir des « remarques désobligeantes » à l’égard des personnes critiques à l’égard d’Israël. 

« Le gouvernement sud-africain a décidé de retirer tous ses diplomates à Tel-Aviv pour consultation », a déclaré Khumbudzo Ntshavheni, ministre du cabinet présidentiel, lors d’un point de presse, sans fournir plus de détails. 

Depuis le 7 octobre, Israël bombarde sans relâche Gaza et envoie des troupes terrestres massacrer les civils Palestiniens. Le ministère de la Santé palestinien affirme que plus de 11 000 personnes ont été tuées, en majorité des civils. 

Pretoria est depuis longtemps un ardent défenseur de la cause palestinienne, le Congrès national africain (ANC) au pouvoir la liant souvent à sa propre lutte contre l’apartheid. 

La ministre des Affaires étrangères Naledi Pandor a déclaré que le rappel des diplomates était une « pratique normale », ajoutant que les envoyés donneraient un « briefing complet » au gouvernement, qui décidera ensuite si cela peut être utile ou si une « relation continue peut réellement être soutenue » 

« Nous sommes… extrêmement préoccupés par les meurtres continus d’enfants et de civils innocents dans les territoires palestiniens et nous pensons que la nature de la réponse d’Israël est devenue une punition collective », a déclaré Pandor lors d’un communiqué de presse lundi, lorsqu’elle a accueilli son homologue ukrainien Dmytro Kuleba. 

« Nous avons jugé important de signaler l’inquiétude de l’Afrique du Sud tout en continuant d’appeler à une cessation globale (des hostilités).» 

Le Hamas a salué cette décision et a appelé l’Afrique du Sud à « couper tous les liens » avec Israël. 

Plus tôt, Ntshavheni avait accusé l’ambassadeur du régime israélien d’avoir tenu des propos désobligeants à l’égard des Sud-Africains, notamment des membres du gouvernement, qui dénoncent "l’holocauste" commis par Israël. 

Le ministère des Affaires étrangères a été chargé de « faire part du mécontentement du gouvernement sud-africain à l’égard de l’ambassadeur » par la voie diplomatique, a-t-elle expliqué. 

De nombreuses manifestations pro-palestiniennes ont eu lieu à travers l’Afrique du Sud au cours du mois dernier. 

Le président Cyril Ramaphosa faisait partie des nombreux responsables de l’ANC qui ont participé en arborant des drapeaux et des keffiehs, en signe de solidarité avec les Palestiniens. 

3. Mali: récupération de Kidal ; une question d'heure  

Depuis l’adoption de la résolution 2690 des Nations unies mettant fin à la mission de la Minusma au Mali, les Forces Armées Maliennes sont à pied d’œuvre pour contrôler toutes les emprises de la Minusma y comprises celle de Kidal. Malgré l’abandon, sans rétrocession du poste de Kidal, le 31 octobre 2023, le contrôle de la ville n’est plus qu’une question d’heures. Des affrontements ont eu lieu à 10km de Kidal, ce 11 novembre 2023. 

L’armée malienne sera partout sur le territoire national. Du moins, c’est la promesse faite par la plus haute hiérarchie militaire du Mali après l’acquisition de plusieurs équipements militaires. C’est pourquoi depuis un moment l’armée malienne a engagé un lourd dispositif de reconquête du territoire national ouvrant ainsi des fronts autant contre les groupes terroristes et extrémistes violents que contre les mouvements indépendantistes de Kidal qui contrôlaient une bonne partie du grand Nord avec l'aide de la Minusma et des militaires français. Après l’adoption de la résolution 2690 des Nations unies mettant fin au mandat de la Minusma parallèlement à la rétrocession de toutes ses emprises à l'armée malienne, les rebelles de Kidal sont opposés au retour de l’armée dans les localités sous leur contrôle. 

Ainsi plusieurs actions terroristes ont été posées pour stopper la progression de l’armée sur Kidal, ville symbole et stratégique de la rébellion du Nord. Après Ber, Aguehok, Annefis ou l’armée malienne a cassé des oppositions à son retour, les regards sont actuellement fixés sur Kidal. 

Alors que la rétrocession était prévue pour mi-novembre, la Minusma a plié bagages en fin octobre laissant cette base à la merci totale des terroristes comme ce fut le cas à Aguelhok. 

Malgré ces coups très durs pour les opérations de reconquête, l’armée se montre plus que jamais déterminée et engagée à atteindre son objectif, c’est-à-dire s’installer partout. Ainsi la semaine dernière, les FAMa ont frappé et détruit deux engins blindés abandonnés par la mission de l’ONU entre les mains terroristes à Kidal. Ces frappes font partie d’une série d’opérations robustes de l’armée malienne pour reprendre le contrôle Kidal. 

Dans un communiqué publié le 11 novembre, l’état-major général des armées du Mali annonçait que « les FAMA, dans leur mouvement stratégique vers Kidal dans le but de la sauvegarde de l’intégrité territoriale et de l’éradication des groupes armés terroristes, ont brisé, ce samedi 11 novembre 2023 près de Kidal, la ligne défensive dressée par les groupes armés terroristes ». Le même communiqué a rassuré que « la progression des FAMa sur la localité de Kidal a repris et sera menée à bien », car selon l’état-major, des actions combinées aéroterrestres ont, comme toujours, permis de mettre en débandade les groupes armés terroristes. 

Selon des sources locales, ces opérations se sont passées à près d’une dizaine de kilomètres de la ville stratégique de Kidal, dernière ligne droite avant Kidal. Donc on peut déduire que l’entrée de la ville de stratégique de Kidal n’est plus qu’une question d’heures. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV