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Guerre à Gaza: Israël sombre dans une profonde crise économique

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)

Par la rédaction de Press TV

Alors que les chars israéliens pénètrent plus profondément dans la ville de Gaza, soufflant de la fumée le long des routes du territoire assiégé, trouées par les bombardements incessants, le régime sioniste s'embourbe dans les sables mouvants de sa rage qui pourrait finalement sceller son sort.

Perdus dans leurs fourrures, les dirigeants israéliens ont fait preuve d’un abandon total et d’un manque d’inhibition dans leur destruction apocalyptique de Gaza, mais ils sont totalement inconscients de l’effet dissuasif que la guerre a sur toute apparence de survie d’Israël.

Les preuves de l'impact destructeur de la guerre sur l'économie israélienne s'accumulent déjà. Les experts affirment que le coût de la guerre contre Gaza pour l’économie israélienne sera sans précédent depuis des décennies.

La semaine dernière, un groupe d'environ 300 économistes israéliens de haut niveau ont écrit au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et à son ministre des Finances extrémiste Bezalel Smotrich, les critiquant durement pour leur détachement face au désastre imminent.

« Vous ne comprenez pas l'ampleur de la crise économique à laquelle l'économie israélienne est confrontée », préviennent-ils dans la lettre.

Parmi les signataires de la lettre figuraient le professeur Jacob Frenkel, ancien gouverneur de la Banque d'Israël ; Rony Hezkiyahu, ancien superviseur des banques de la Banque d'Israël et comptable général ; Yaïr Avidan, ancien superviseur des banques ; Haïm Shani, ancien directeur général du ministère des Finances ; le professeur Eugene Kandel, ancien président du Conseil économique national ; le professeur Eytan Sheshinski, ancien gouverneur adjoint de la Banque d'Israël ; le professeur Leo Leiderman de l'Université de Tel-Aviv ; et Joshua Angrist, lauréat du prix Nobel d'économie 2021, du Massachusetts Institute of Technology.

Ils ont exhorté Netanyahu et Smotrich à « reprendre leurs esprits » et à suspendre immédiatement toutes les dépenses non essentielles du budget afin de faire face à la crise économique imminente.

La technologie et le tourisme sont les principaux moteurs de croissance d’une économie israélienne de près de 500 milliards de dollars. Ces deux secteurs sont les plus touchés par le conflit.  

L'industrie technologique représente 18% du PIB israélien et la moitié de toutes les exportations. Selon une enquête israélienne, environ 70% des entreprises technologiques et des startups sont déjà confrontées à des perturbations dans leurs opérations, car une partie de leurs employés se sont présentés en service de réserve.

L’enquête indique que les perturbations initiales ont été si graves que seulement 12% des fabricants israéliens étaient en production à pleine échelle après deux semaines de guerre. La plupart ont cité le manque de personnel comme leur principal problème.

Le ministère du Travail affirme que 764 000 Israéliens, soit 18% de la population active, ne travaillent pas actuellement pour trois raisons à savoir: les ouvriers et employés israéliens servent comme forces de réserve dans l'armée, vivent dans les environs de Gaza ou restent à la maison avec leurs enfants.

Pendant ce temps, plus de 126 000 Israéliens du nord et du sud des territoires occupés de la Palestine ont été relocalisés au milieu des échanges de tirs en cours avec les combattants palestiniens à Gaza et le Hezbollah au Liban.

De nombreuses entreprises, des constructeurs aux restaurants, ont également fermé leurs portes et d'autres entreprises de vente au détail ont licencié leurs employés.

Dans le secteur de la construction, qui dépend fortement de 80 000 Palestiniens vivant en Cisjordanie, de nombreux travailleurs manquent à l’appel.

Cela signifie que le régime israélien est sur le point de perdre une part importante de ses recettes fiscales provenant de l’immobilier et de constater une nouvelle flambée des prix sur le marché de l’immobilier, qui est déjà parmi les plus chers d’Europe et d’Asie de l’Ouest. 

Une enquête menée auprès des entreprises israéliennes par le Bureau central des statistiques a révélé qu’une entreprise sur trois avait fermé ses portes ou fonctionnait à 20% de sa capacité ou moins depuis le début de la guerre, tandis que plus de la moitié avaient signalé des pertes de revenus de 50% ou plus.

Les résultats ont été encore pires dans le sud, la région la plus proche de Gaza, où les deux tiers des entreprises ont soit fermé, soit réduit leurs activités au minimum.

Cependant, alors que les perspectives économiques d'Israël continuent de s'assombrir, la plus grave menace pour son avenir vient ironiquement de l'intérieur.

Selon Leo Leiderman, conseiller économique en chef de la Bank Hapoalim, l'une des plus grandes banques israéliennes, il existe une « crise émotionnelle » parmi le public israélien et elle fait déjà des ravages.

Il a expliqué que les dépenses des ménages se sont effondrées en raison de l'incertitude et de l'ambiance, ce qui a provoqué un choc majeur dans le secteur de la consommation, qui représente environ la moitié du produit intérieur brut.

Dimanche, le ministère des Finances du régime israélien a estimé que la guerre à Gaza coûterait jusqu'à 51 milliards de dollars, mais il a été jugé « optimiste ».

Les experts affirment que la portée géographique et la durée du conflit détermineront l’étendue de son impact économique à long terme.

Le bilan financier s’accumule déjà. Le shekel, actuellement à son plus bas niveau depuis 2012, se dirige vers sa pire performance annuelle du siècle.

Pendant ce temps, les actions israéliennes affichent les pires performances mondiales depuis le début de la guerre.

Et tout porte à croire que la crise va laisser des cicatrices durables dans l’économie israélienne, dont elle ne se remettra peut-être jamais étant donné le choc émotionnel et psychologique que l’entité sioniste a subi.  

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SOURCE: FRENCH PRESS TV