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Les analyses de la rédaction :
Nigeria, le nouveau cible de la France :
C’est vrai qu’au Sahel, la France n’a aucune crédibilité, mais totalement désemparée, elle cherche désormais à se faire une place dans les autres pays africains et la nouvelle cible est le Nigeria.
« Les Chiffres d’affaires ont fait une halte d’une seule journée au Nigeria, mais pendant laquelle la ministre française des Affaires étrangères a peut-être posé les jalons d’une nouvelle approche de la France en Afrique. Plus d’affaires et moins de présence militaire. Si Catherine Colonna a discuté sécurité et terrorisme avec le président Bola Ahmed Tinubu, elle a surtout parlé économie durant sa visite à Abuja et annoncé la prochaine restitution de biens mal acquis au Nigeria », lit-on dans les médias mainstream.
Catherine Colonna était ce vendredi en visite au Nigeria, qui assure actuellement la présidence de la Cédéao. Il était aussi question de coopération bilatérale et de sécurité régionale à l’heure où l’insécurité au Sahel s’aggrave. Mais l’annonce majeure de cette visite de 24 heures pourrait bien être le dégel et la prochaine restitution au Nigeria de biens mal acquis. Catherine Colonna a officiellement informé le chef d’État Bola Tinubu de la décision de la France. Les échanges économiques entre la France et le Nigeria ont doublé depuis dix ans. Et pour Catherine Colonna, la marge de progression est sans limites. « Notre objectif pour les prochaines années est de démultiplier encore nos investissements au Nigeria, mais aussi, si vous le voulez bien, les investissements des entreprises nigérianes en France ».
À Abuja vendredi, le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Tuggar a salué les actions de Paris pour une réforme plus inclusive du Conseil de sécurité de l’ONU encore aux mains de cinq puissances. Il a appelé de tous ses vœux à l’admission du Nigeria - première puissance économique du continent au sein du cercle très fermé des instances de décisions mondiales.
Dans un contexte d’offensive de panique de la part des Occidentaux sur le continent africain, avec des assassinats ciblés de chef d’État, d’offensives terroristes, ou des tentatives de coup d’État, les pays du continent se tiennent sur leur garde.
Le Nigeria devrait également rester sur ses gardes.
D’autant plus que les pays africains savent maintenant qu’ils ne mènent pas le combat contre l’impérialisme seuls. Beaucoup d’autres pays en dehors du continent africain comme les pays du bloc de l’Est dont l’Iran, la Russie ou encore la Chine accompagnent l’Afrique dans cette lutte, et la balance penche du côté du continent africain. L’Occident perd pied en Afrique, et ce ne sont pas les prétextes de liberté d’expression ou de droit de l’Homme largement bafoués par les pays occidentaux qui vont arriver à déstabiliser l’Afrique ou encore le Moyen-Orient.
L’ancien Président Moussa Dadis Camara en cavale :
Des coups de feu ont résonné dans les rues de Conkary ce 4 novembre, alors que l’ancien dirigeant guinéen Moussa Dadis Camara et plusieurs complices ont été sortis de prison par un commando armé. Un des fugitifs a été repris. La grande évasion. La stupeur s’est abattue sur la capitale guinéenne ce 4 novembre, suite à l’évasion de Moussa Dadis Camara, exfiltré de la maison centrale de Conkary par un commando armé. Des tirs ont été entendus entre 5 heures et 6 heures du matin, au niveau du Pont 8 novembre, rapporte un témoin sur place à Spuntik. Claude Pivi, ancien ministre en charge de la sécurité présidentielle s’est aussi évadé, de même que le colonel Blaise Goumou, a déclaré à la radio FIM FM le ministre guinéen de la Justice, Charles Wright. Le colonel Moussa Tiégboro Camara a quant à lui été rattrapé dans la commune de Matoto après une courte fuite. Les avocats de certains évadés ont pour leur part évoqué la piste d’un enlèvement.
Le centre-ville de Conkary et le quartier de Kaloum ont été bouclés suite à ces événements.
Moussa Dadis Camara avait pris le pouvoir en 2008, après un coup de force consécutif à la mort de l’ancien Président Lansana Conté, resté aux manettes pendant 24 ans. Blessé par balles fin 2009, il avait ensuite pris l’exil, avant de retourner en Guinée en 2021.
Il avait alors été arrêté pour sa responsabilité dans les massacres du 28 septembre 2009. Ce jour-là, l’armée guinéenne avait tiré sur des manifestants rassemblés dans l’enceinte du plus grand stade de Conkary. Une tragédie qui avait coûté la vie à 156 personnes selon l’ONU, 57 selon les autorités de l’époque. Claude Pivi et Blaise Goumou ont aussi été traduits en justice pour leur implication dans les massacres du 28 septembre. Les procès s’étaient ouverts fin 2022, treize ans après les faits.
L’Afrique a l’intention de traiter elle-même ses ressources naturelles
par Afrique Media
L’Afrique n’a plus l’intention de rester uniquement une source de matières premières pour le monde entier, les pays du continent cherchent à créer leur propre industrie qui approvisionnera le marché mondial en produits finis. C’est ce qu’a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa lors de la conférence économique annuelle Forum AGOA qui se tient à Johannesburg et qui est consacrée au commerce entre les pays africains et les États-Unis.
« L’Afrique dispose d’énormes ressources, mais nous ne voulons pas être juste leur source pour le monde entier. Nous voulons traiter ces ressources chez nous et produire à partir d’elles des marchandises qui sont demandées sur le marché mondial », a souligné Ramaphosa. « Nous voulons obtenir la valeur totale pour nos marchandises produites à partir de nos ressources. Cela nécessite un partenariat. Nous espérons que les États-Unis travailleront avec les pays africains, y compris en tant qu’investisseurs, pour fabriquer des produits finis en Afrique et contribuer à diversifier les chaînes d’approvisionnement internationales en minerais essentiels ».
Le président sud-africain a souligné que l’Afrique appréciait ses relations avec les États-Unis, qui constituent le plus grand marché de consommation dans le monde, et qu’elle appréciait la loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA). « L’AGOA est un élément clé dans le commerce entre l’Afrique et les États-Unis au cours des 20 dernières années », a-t-il remarqué. « Toutefois, le potentiel de cette loi n’est pas pleinement exploité, et elle devrait contribuer à améliorer la situation de nombreux groupes de la population en Afrique ». Ramaphosa a annoncé qu’il était favorable à la prolongation de l’AGOA pour une période plus longue.
La loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique a été adoptée aux États-Unis au printemps 2000. Son but consiste à améliorer les relations économiques entre les États-Unis et les pays de l’Afrique subsaharienne. L’AGOA donne maintenant la possibilité à 35 pays africains d’exporter 1835 types de marchandises vers les États-Unis sans payer de taxe. À leur tour, les États-Unis ont un accès spécial aux matières premières essentielles en Afrique. Selon l’agence Reuters, en 2021, seul 1 % des importations américaines provenait des participants à l’AGOA.