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Le Hezbollah irakien menace d'intensifier ses opérations si Blinken se rend à Bagdad

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Sur cette photo d'archive, des membres du Hezbollah irakien brandissent le drapeau de leur groupe lors d'un défilé à Bagdad, en Irak. ©Reuters

Le Hezbollah irakien a vivement réagi à la prochaine visite du secrétaire d'État américain Antony Blinken à Bagdad. 

Le groupe de résistance antiterroriste Kataeb Hezbollah a vivement réagi à la prochaine visite du secrétaire d’État américain Antony Blinken à Bagdad menaçant de déclencher une « escalade sans précédent » au cas où le plus haut diplomate américain atterrirait en Irak.

Abou Ali al-Askari, un haut responsable de la sécurité du Kataeb Hezbollah (Brigades du Hezbollah), a fait ces remarques dans un communiqué samedi 4 novembre soir, notant que la nature inhumaine des États-Unis, d’Israël, des pays occidentaux et de leurs alliés régionaux a été révélée au monde entier à la lumière de leur implication dans les attaques brutales contre les Palestiniens, en particulier les femmes et les enfants, dans la bande de Gaza.

Askari a ajouté que Blinken, qu’il a qualifié de « ministre de la guerre » du régime israélien, n’est pas le bienvenu en Irak et que le Hezbollah irakien adopterait des « mesures sans précédent » en signe de vive protestation contre sa visite.

Il a ajouté que le Kataeb Hezbollah s’efforcerait de « mettre fin aux intérêts américains en Irak », exigerait la fermeture de l’ambassade américaine à Bagdad et empêcherait de manière « non pacifique » les citoyens américains d’entrer dans le pays.

Blinken doit se rendre à Bagdad ce dimanche 5 novembre. Il doit rencontrer le Premier ministre irakien Mohammad Shia al-Soudani et le ministre des Affaires étrangères Fouad Hussein pour discuter de la situation à Gaza.

Cette visite intervient dans un contexte de craintes accrues que la guerre israélienne contre Gaza ne déclenche un conflit régional plus large.

Des groupes de résistance irakiens ont lancé des roquettes et des drones sur des bases abritant les forces d’occupation américaines dans le pays et dans ses environs au cours des semaines qui ont suivi le début de l’attaque israélienne sur la bande de Gaza, le 7 octobre.

La Résistance islamique en Irak, un groupe de combattants antiterroristes, a revendiqué dans un communiqué publié sur sa chaîne Telegram la responsabilité de l’attaque contre la base aérienne d’al-Harir, située à 45 kilomètres au nord de l’aéroport international d’Erbil en Irak.

Il a noté que la base avait été ciblée par deux drones et que les avions « avaient directement touché leurs cibles », liant l’attaque au soutien inconditionnel de Washington à la campagne militaire sanglante d’Israël contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.

La Chambre des représentants des États-Unis a adopté, jeudi 2 novembre, un projet de loi d’aide de 14 milliards de dollars, dont des milliards pour l’armée israélienne et 4 milliards de dollars pour l’achat des systèmes de défense israéliens Dôme de fer et Fronde de David pour contrer les représailles des attaques à la roquette palestiniennes.

Divers responsables américains ont également soutenu la guerre menée par Israël contre Gaza et rejeté tout plan de cessez-le-feu à l’ONU.

Le bilan des attaques génocidaires israéliennes contre la bande de Gaza a atteint au moins 9 572 personnes. Plus de 26 000 personnes, pour la plupart des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont été blessées.

Le régime de Tel-Aviv a lancé la guerre après que les groupes de résistance de Gaza ont mené l’opération Tempête Al-Aqsa, leur plus grande opération contre l’entité occupante depuis des années.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV