Dans un communiqué publié le 4 octobre, le mouvement de résistance islamique de la Palestine (Hamas) a dénoncé le président américain Joe Biden et le gouvernement américain comme responsables des crimes commis par le régime d'occupation israélien dans la bande de Gaza.
Le Hamas fait référence dans son communiqué au bombardement de l'école al-Fakhoura, refuge de milliers de personnes déplacées, principalement des femmes et des enfants, dans le camp de réfugiés de Jabaliya. Les massacres barbares de l'ennemi dans le but de déplacer le peuple palestinien ont été perpétrés avec le soutien du gouvernement américain et de son président.
Par ailleurs, le correspondant de la chaîne d’information qatarie Al Jazeera a rapporté que l’armée du régime israélien a lancé un missile sur le domicile de la famille d’Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, dans le camp de réfugiés d’al-Shati.
Dans ce droit fil, Ismaïl Haniyeh a récemment déclaré que les massacres du régime sioniste témoignaient de la situation difficile dans laquelle se trouvait le régime d'occupation israélien, soulignant que la brutalité du régime sioniste était le résultat d'un feu vert des États-Unis.
Depuis le début de l’opération anti-israélienne menée par les combattants de la Résistance palestinienne, baptisée Tempête d’Al-Aqsa, les responsables américains, dont le président Joe Biden, le secrétaire d’État Anthony Blinken, ainsi que le secrétaire à la Défense Lloyd Austin, se sont rendus dans les territoires occupés et ont soutenu les crimes israéliens contre les Gazaouis.
Ceci intervient alors que la représentante démocrate du Michigan, Rashida Tlaib a accusé vendredi 3 octobre Joe Biden de soutenir le « génocide » des Palestiniens en raison du soutien de son administration à Israël dans sa guerre brutale contre le Hamas à Gaza.
Dans une vidéo postée sur X, Rashida Tlaib, la première palestinienne à siéger au Congrès, a affiché les images de manifestations pro-palestiniennes à travers les États-Unis, exhortant Biden à appeler à un cessez-le-feu dans le conflit.
« Monsieur le Président, le peuple américain n'est pas d'accord avec vous sur ce point », déclare Mme Tlaib.
La vidéo se termine par une phrase de Tlaib : « Nous nous en souviendrons en 2024 », suivie du texte « Joe Biden a soutenu le génocide du peuple palestinien », écrit en lettres capitales.
Tlaib est l’une des voix les plus fortes au Congrès en faveur d’un cessez-le-feu total dans le conflit à Gaza. Au contraire l’administration Biden a fortement soutenu Israël dans son conflit contre le Hamas, au cours duquel, 9 488 Palestiniens sont tombés en martyr, dont plus de 3 900 enfants. Ces derniers jours, l’administration Biden a appelé à une « pause humanitaire » dans la guerre pour une soit disant aide aux civils de Gaza.
Plus d’une douzaine de démocrates de la Chambre, dont Tlaib, ont signé le mois dernier une résolution soutenant un cessez-le-feu. Suite à ses remarques pro-palestiniennes, la démocrate américaine a fait face à la menace de censure. Plus de 20 républicains se sont joints à tous les démocrates pour rejeter cette mesure mercredi.
Réagissant au massacre de civils, le sénateur américain Chris Van Hollen a déploré le fait que 70 % des victimes de l'agression israélienne contre la bande de Gaza soient des enfants et des femmes, soulignant que le nombre d'enfants tués au cours des trois dernières semaines est bien plus élevé que le nombre de ceux qui ont perdu la vie dans la guerre en Ukraine.
Des récents sondages montrent que la position pro-israélienne de Biden a gravement nui à l’attrait des démocrates auprès des musulmans et des arabo-américains. À ce propos, des musulmans et certains militants du parti démocrate avaient précédemment annoncé au candidat Biden que s'il ne prenait pas immédiatement des mesures pour un cessez-le-feu à Gaza, ils mobiliseraient des millions d'électeurs musulmans pour qu'ils retirent leur aide financière et ne votent pas pour lui aux prochaines élections.