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Les sénateurs français proposent un projet de loi pour interdire la critique du sionisme

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des manifestants brandissent des drapeaux et des pancartes palestiniennes alors qu'ils se rassemblent place de la République à Paris en soutien aux Palestiniens, le 12 octobre 2023. ©Getty Images

Un groupe de 16 sénateurs français a présenté un projet de loi visant à criminaliser la critique du sionisme.

16 sénateurs français affiliés pour la plupart au groupe politique LR, ont donc déposé sous l'égide de Stéphane Le Rudulier, sénateur LR des Bouches-du-Rhône, une proposition de loi visant à « pénaliser l’antisionisme ».

Le sénateur Stéphane Le Rudulier a déclaré que « l'antisionisme » est lié à la montée de l'antisémitisme.

La proposition de loi qui a été soumise au Sénat pour une première lecture, prévoit notamment de punir d’un an d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende "ceux qui auront contesté l’existence de l’État d’Israël”, de deux ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende, “l’injure commise envers l’État d’Israël" puis cinq ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende contre “ceux qui, par les mêmes moyens, auront directement provoqué la haine ou la violence à l’égard de l’État d’Israël”.

Mais ce n’est ni la première ni la seule proposition du sénateur Le Rudulier. Ce sénateur demande également la dissolution du mouvement France Insoumise, ainsi que celle et “des partis ayant fait l’apologie du terrorisme et du Hamas”, qu’ils qualifient de “mouvement terroriste qui prescrit officiellement la destruction d’Israël et l’extermination des juifs”. 

Dans une lettre adressée à Élisabeth Borne, le sénateur des Bouches-du-Rhône dénonce "l'existence d'une cinquième colonne du terrorisme palestinien en France" et réclame la dissolution non seulement de la France Insoumise, mais aussi du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), de la Jeune Garde, des Indigènes de la République et de Révolution permanente, tous accusés de faire l’apologie du terrorisme.

Des « juifs » anti sionistes dénoncent ce projet qui amalgame « anti sionisme et antisémitisme »

Le président d'honneur de l'Union juive française pour la Paix (UJFP), Richard Wagman, avait dénoncé un “amalgame volontaire” entre antisémitisme et antisionisme en France. Wagman rappelait dans cet entretien, que l'antisémitisme est une forme de “discrimination raciale et de haine”, tandis que le sionisme et l'antisionisme sont "des idées politiques". Ce groupuscule ne représente en rien la moindre portion de la communauté juive de France.

Le sionisme, le mouvement nationaliste juif raciste, a conduit au déplacement forcé de plus d’un million de Palestiniens et à l’arrestation d’un million d’autres.

Selon le célèbre historien israélien Ilan Pappe : « Le sionisme était un mouvement colonialiste qui a pénétré par la force dans la patrie palestinienne, avec le souhait de coloniser le pays et avec d’éventuelles ambitions expansionnistes de pénétrer au cœur du monde arabe. »

Le mois dernier, la France a interdit les manifestations pro-palestiniennes « parce qu’elles sont susceptibles de générer des troubles à l’ordre public », a déclaré le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Il a ajouté que toute organisation de telles manifestations entraînerait des arrestations.

La France soutient depuis longtemps le projet colonial d'Israël en Palestine, fournissant des armes et une couverture diplomatique à sa campagne de bombardements génocidaires en cours à Gaza.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV