En visite à Genève mercredi 1er novembre, le ministre adjoint iranien des Affaires étrangères chargé des affaires politiques, s’est entretenu avec le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme de la situation déplorable à Gaza et de la violation systématique et ciblée des droits de l’homme par Israël à l’égard des Palestiniens.
Lors de cette réunion, le ministre adjoint iranien des Affaires étrangères chargé des affaires politiques, Ali Baqeri, a exprimé sa grande préoccupation face à la poursuite du massacre de la population de Gaza surtout des enfants et des femmes innocents par le régime israélien.
Le haut diplomate iranien a également abordé le soutien des États-Unis et de certains pays occidentaux à la poursuite des crimes à Gaza, appelant le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Wolker Türk, à intervenir pour empêcher le massacre des innocents et la violation continue des droits de l’homme dans cette enclave assiégée.
Baqeri a déclaré : « La revendication de légitime défense du régime israélien n’est pas acceptable au regard du droit international, les réglementations internationales n’accordent aucune légitimité aux actions de l’occupation contre le peuple opprimé. »
« Aujourd’hui, les Israéliens sont pratiquement devenus les détenteurs du record de crimes et d’assassinats brutaux dans l’histoire », a-t-il précisé.
« En plus d’avoir tué la population de Gaza, le régime israélien est devenu le leader de la violation de toutes les réglementations et lois internationales, et par conséquent les institutions internationales, en particulier les mécanismes de l’ONU, ont une double responsabilité dans les crimes et les agressions commis par ce régime sanguinaire », a indiqué le diplomate iranien.
Baqeri a souligné que les mécanismes internationaux des droits de l’homme, y compris le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, doivent servir de critère pour faire le point sur la situation des droits de l’homme dans le monde.
Selon lui, le volume et la variété des crimes commis par les occupants à Gaza sont tels que la légitimité des mécanismes internationaux des droits de l’homme ne dépend que de leur action pratique pour mettre fin aux massacres dans cette région.
Faisant référence au rôle et au statut international du Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Baqeri lui a demandé de se rendre à Gaza pour mettre immédiatement fin au massacre de Palestiniens innocents et empêcher la poursuite de la violation des droits de l’homme.
Soulignant la nécessité de prévenir l’aggravation de la crise, Baqeri a affirmé : « L’Iran concentre tous ses efforts pour mettre fin au massacre de la population de Gaza, y envoyer de l’aide d’urgence, lever le blocus de Gaza et stopper la migration forcée des Gazaouis. »
A cet effet, ajoute-t-il, l’Iran est prêt à interagir avec les organisations internationales, y compris le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, pour répondre à ces exigences humaines.
Pour sa part, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme a qualifié d’inacceptables les crimes commis par le régime israélien qui, insiste-t-il, vont à l’encontre des droits humanitaires et du droit international.
Türk a exprimé son inquiétude quant aux conséquences à l’échelle régionale des récentes évolutions à Gaza, déclarant qu’il était en contact avec toutes les parties pour établir un cessez-le-feu et qu’il envisageait également de se rendre dans la région.
