TV

Le seul hôpital oncologique de Gaza est mis hors service sous les bombardements israéliens

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le seul hôpital oncologique de Gaza est mis hors service faute de carburant nécessaire. ©Al-Jazeera

Les responsables de la santé affirment que le seul hôpital de traitement du cancer de la bande de Gaza est hors service après une panne de carburant en raison des bombardements israéliens en cours sur l'enclave assiégée.

Le directeur de l'hôpital de l'amitié turco-palestinienne, Subhi Skaik, a déclaré mercredi lors d'un point de presse que l'hôpital qui traite principalement des patients atteints de cancer, a épuisé son carburant et qu’il est désormais hors service.

« Nous disons au monde de ne pas laisser les patients atteints de cancer mourir à cause d'un hôpital hors service », a déclaré le directeur, Subhi Skaik.

Le ministre palestinien de la Santé, Mai al-Kaila, a confirmé dans un communiqué que cela porte à 16 sur 35 le nombre total d'hôpitaux qui ne fonctionnent pas actuellement dans la bande de Gaza.

« La vie de 70 patients atteints de cancer à l'intérieur de l'hôpital est gravement menacée », indique le communiqué.

« Le nombre de patients atteints de cancer dans la bande de Gaza est d'environ 2 000, vivant dans des conditions de santé catastrophiques en raison de l'agression israélienne en cours contre la bande de Gaza et du déplacement d'un grand nombre [de personnes] », a ajouté al-Kaila.

Dernier appel urgent à l’aide

Pendant ce temps, le ministère de la Santé de Gaza a lancé un dernier appel urgent à l'aide alors que l'hôpital al-Shifa et l'hôpital indonésien ont été confrontés à une grave pénurie de carburant mardi soir.

Le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza, Ashraf al-Qudra, a souligné la nécessité urgente d'une intervention de la communauté internationale pour sauver la vie des personnes hospitalisées.

« Appel à tous les pays du monde pour qu'ils prennent des mesures urgentes pour sauver les blessés et les malades du complexe médical d'al-Shifa et de l'hôpital indonésien, car nous ne sommes qu'à quelques heures de l'arrêt des principaux générateurs du complexe médical d'al-Shifa et, c'est ce que nous craignions et contre lequel nous avons mis en garde à plusieurs reprises », a-t-il déclaré.

Ailleurs dans ses remarques, al-Qudra a averti que l'arrêt des générateurs aurait de graves conséquences pour plus de 650 patients atteints d'insuffisance rénale dans le centre médical d'al-Shifa et à l'hôpital indonésien, ainsi que pour 62 personnes dépendant de la respiration artificielle dans les unités de soins intensifs, 42 nouveau-nés nécessitant d’ailleurs des équipements de survie dans les incubateurs pour enfants.

« C'est le dernier appel lancé à tous les peuples libres du monde, à tous les pays du monde, à nos peuples et pays arabes et musulmans, ainsi qu'à la communauté internationale, de toutes les sectes [et religions]. Chacun doit agir et intervenir d'urgence pour sauver les blessés et les malades dans la bande de Gaza », a ajouté al-Qudra.

Les experts des Nations Unies ont mis en garde contre une « punition collective » à l'encontre de la population de Gaza, avant de prédire une « crise humanitaire » et d'affirmer ensuite que « l'enfer s'installe » dans la région.

Israël a mené une nouvelle frappe aérienne meurtrière sur le camp de réfugiés de Jabalia, au nord de la bande de Gaza, alors que le régime poursuit ses atrocités contre les Palestiniens depuis 26 jours. L'attaque contre Jabalia a fait 195 morts et 780 blessés ; 120 personnes ont été portées disparues selon les chiffes du Hamas.

Abu Obeida, porte-parole des Brigades al-Qassam, la branche armée du mouvement de la  Résistance islamique de la Palestine, Hamas, a condamné l'attaque israélienne contre le camp de réfugiés de Jabalia. Il a souligné que l'opération de la Résistance en cours contre le régime israélien était le début de la libération de la Palestine.

L'attaque israélienne contre le camp de réfugiés de Jabalia condamnée dans le monde entier

L’attaque meurtrière d’Israël contre le camp de réfugiés densément peuplé de Jabalia a entraîné une condamnation internationale, même de la part des alliés du régime d’Israël.

Le plus haut diplomate de l’Union européenne, Josep Borrell, s’est dit consterné par le nombre élevé de victimes. Il a toutefois réitéré le soutien du bloc à Israël.

Le Premier ministre écossais Humza Yousaf a qualifié ces attaques de mépris flagrant pour la vie humaine.

L’attaque de mardi a également profondément choqué la Chine, son ministère des Affaires étrangères appelant à un cessez-le-feu immédiat.

Le Koweït et les Émirats arabes unis ont aussi lancé des appels similaires.

L’Arabie saoudite a déclaré que la situation humanitaire dangereuse à Gaza ne pouvait être justifiée, tandis que le Qatar a mis en garde contre l’expansion des attaques israéliennes visant à inclure des cibles civiles.

La Jordanie et l’Égypte font partie aussi des pays qui ont fermement condamné la frappe inhumaine du camp par Israël.

L’Iran a décrit cette frappe comme une autre tache noire sur la longue liste des crimes de guerre commis par Israël.

Depuis le 7 octobre, les attaques israéliennes sur Gaza ont coûté la vie à près de 8 800 personnes dont plus de 3 600 enfants.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV