Le pouvoir judiciaire iranien a exhorté le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à tenir une réunion d’urgence sur les atrocités israéliennes dans la bande de Gaza assiégée, appelant à l’adoption d’une résolution contre le régime israélien.
S’exprimant lors d’une conférence de presse mardi, le porte-parole du pouvoir judiciaire iranien, Masoud Setayeshi, a déclaré que les crimes commis par Israël à Gaza et en Cisjordanie occupée sont définis comme “des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, selon de nombreux documents internationaux, dont “le Statut de Rome de la Cour pénale internationale”, adopté le 17 juillet 1998 par la “Conférence diplomatique des plénipotentiaires des Nations unies”, dite Conférence de Rome.
À cet égard, il a noté que Téhéran avait envoyé une lettre au secrétaire général de l’ONU, au président du Conseil des droits de l’homme et au Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, appelant à l’organisation d’une réunion sur les crimes israéliens à Gaza et à approuver une résolution anti-israélienne.
La lettre, envoyée par Kazem Gharibabadi, secrétaire du Haut Conseil iranien des droits de l’homme et adjoint du chef du pouvoir judiciaire pour les affaires internationales, exhorte également le Conseil de sécurité de l’ONU et son Assemblée générale à mettre fin aux crimes israéliens contre les Palestiniens et à demander des comptes aux responsables des crimes graves contre le peuple palestinien.
Setayeshi a souligné que “toutes les nations exigent un procès pour les criminels de guerre [d’Israël]”, ajoutant que les dirigeants israéliens “doivent être jugés par les systèmes juridiques indépendants des pays”.
Le porte-parole a souligné que Tel-Aviv avait intensifié ses crimes en sachant que son effondrement était imminent.
“Le régime sioniste a commis un nettoyage ethnique et tué des enfants afin de survivre encore quelques jours”, a-t-il déclaré avant de souligner que le régime israélien “finirait par sombrer dans ce tourbillon”.
Il a également critiqué certains pays occidentaux qui prétendent être des défenseurs des droits de l’homme, soulignant que leur soutien à Israël dans son agression contre Gaza a révélé leur hypocrisie et leur double standard.
La guerre déclenchée par Israël contre la bande de Gaza a eu lieu le 7 octobre, après que des groupes de résistance palestiniens ont lancé l’opération “Tempête d’Al-Aqsa”, en réponse aux crimes de plus en plus graves commis par le régime israélien contre les Palestiniens.
Depuis le début des frappes aériennes israéliennes contre la bande de Gaza assiégée, au moins 5 078 Palestiniens sont tombés en martyrs.
Tel-Aviv a également bloqué l’approvisionnement en eau, en nourriture et en électricité de Gaza, plongeant la bande côtière dans une crise humanitaire.
Le régime a en outre ordonné à 1,1 million de Palestiniens dans le nord de Gaza d’évacuer et de se déplacer vers le sud de la bande côtière, exactement là où les avions de combat du régime israélien ont commencé à bombarder, tuant un grand nombre de Palestiniens.
Les Nations unies affirment qu’environ la moitié des Palestiniens de Gaza se sont retrouvés sans abri, toujours piégés dans l’enclave assiégée.