La situation dans la région échappera à tout contrôle si Israël et les États-Unis ne cessent les crimes contre l’humanité et le génocide à Gaza, a affirmé le ministre iranien des Affaires étrangères. Hossein Amir-Abdollahian, a rencontré dimanche 22 octobre son homologue sud-africaine, Naledi Pandor, en visite à Téhéran.
« Aujourd’hui, la région est comme une poudrière », a déclaré Hossein Amir-Abdollahian.
Au terme de cette rencontre, les deux ministres ont participé à une conférence de presse conjointe.
Le chef de la diplomatie iranienne a déclaré : « Nous nous sommes entretenus des questions bilatérales et internationales. Récemment, la haute commission mixte des deux pays s’est tenue. L’un des sujets communs de notre réunion d’aujourd’hui était le suivi des documents signés ainsi que les accords conclus lors du récent voyage du président iranien, Ebrahim Raïssi, en Afrique du Sud ».
« Nous avons également parlé de la situation en cas de la poursuite des crimes de guerre par le régime sioniste, et nous remercions la position ferme du gouvernement et du peuple sud-africains pour soutenir la Palestine face à l’apartheid israélien », a-t-il précisé.
Il a souligné que Téhéran et Pretoria partagent les mêmes positions en ce qui concerne les questions internationales. Il a ajouté : « Les échanges de vues entre les responsables des deux pays figuraient aussi à notre ordre du jour. Une délégation sud-africaine se rendra à Téhéran la semaine prochaine. En outre, le président Raïssi se rendra en Afrique du Sud et les derniers accords seront signés en présence des deux présidents. »
« Lors de sa visite à Tel-Aviv, le président américain a déclaré qu’il enverrait des centaines d’avions et de navires dans la région. Dans le même temps, il n’a pas eu honte d’annoncer avoir pu mener des coordinations pour l’entrée d’une vingtaine de camions d’aides humanitaires à Gaza. Cela prouve que le régime sioniste est entré dans une guerre par procuration contre les Palestiniens. »
Amir-Abdollahiaan a ajouté : « La région est comme une poudrière. Toute erreur de calcul dans la poursuite du conflit, du génocide, du massacre et du déplacement forcé des habitants de Gaza et de la Cisjordanie peut avoir des conséquences lourdes pour la région. Je voudrais avertir les États-Unis et le régime israélien que s’ils ne mettent pas immédiatement un terme à leurs crimes contre l’humanité et au génocide à Gaza, la région deviendra incontrôlable. »
Amir-Abdollahian a déclaré : « Je remercie le secrétaire général des Nations unies pour ses efforts et son insistance sur la nécessité de l’envoi des aides humanitaires à Gaza. Aujourd’hui, les pays musulmans sont plus soudés que jamais. Je remercie les ministres des Affaires étrangères des pays musulmans réunis à Djeddah pour leur prise de position. »
De son côté, Mme Pandor a déclaré : « Nous sommes désormais des partenaires plus solides. Nous sommes également partenaires dans le cadre des BRICS. Nous avons discuté avec M. le ministre de l’adhésion de l’Iran, en tant que membre des BRICS. »
Elle a affirmé : « Le Conseil de sécurité de l’ONU doit faire l’objet d’une réforme. Les sanctions unilatérales pourraient affecter le commerce. Les membres des BRICS ont l’intention d’utiliser d’autres monnaies que le dollar. »
Mme Pandor a appelé la communauté internationale à « porter beaucoup plus d’attention » au sort des Palestiniens dans le contexte de « l’assaut honteux » sur Gaza.
Elle a ajouté : « Nous devons parler de la violation des droits de l’homme, dont font l’objet les habitants de Gaza. Nous avons vu comment ils ont traité le peuple palestinien. Nous devrions multiplier nos actions contre l’injustice dont souffre le peuple palestinien. En pratique, le peuple palestinien est abandonné à son sort. »
Mme Pandor a déclaré : « L’Afrique du Sud n’a cessé de déclarer son soutien à la Palestine. Personne ne devrait souffrir d’injustice. Nous devons faire davantage pour soutenir le peuple palestinien. »