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Génocide à Gaza: la Résistance se garde toutes les options sur la table concernant Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des Palestiniens cherchent leurs biens parmi les décombres de leurs maisons détruites alors que les attaques israéliennes se poursuivent dans la ville de Gaza, à Gaza, le 16 octobre 2023. ©Getty Images

Par Mahdi Khanalizadeh

Depuis le début de l’opération Tempête d’Al-Aqsa menée par la Résistance palestinienne contre l’entité illégitime israélienne, opération qui a suscité surprise et stupéfaction chez les services de sécurité et de renseignement du régime, la manière dont la RII a traité l’affaire- de ses positions annoncées à ses mesures adoptées-, cela a suscité des analyses et des expertises dans le monde entier.

Dès les premiers jours de l’opération, le Leader de la Révolution islamique, l’honorable Ayatollah Khamenei a rappelé, à diverses occasions, la ferme position, celle de toujours de la RII, concernant le Front de la Résistance palestinienne, considérant la planification et l’exécution de l’opération Tempête d’Al-Aqsa comme l’œuvre d’un travail innovent et plus que jamais puissant de la Résistance palestinienne.

Et c’est justement ce qui a empêché jusqu’à présent les autorités israéliennes conscientes des conséquences d’une confrontation terrestre avec les forces de la Résistance sur d’autres territoires, d’expédier des forces militaires vers l’enclave côtière de Gaza. Le Premier ministre israélien, a même explicitement annoncé, lors de son premier discours sur la Tempête d’Al-Aqsa qu’il ne souhaitait guère qu’un nouveau front soit ouvert dans le nord contre le Hezbollah.

Or, le crime commis mardi soir par le régime israélien lorsqu’il a bombardé l’hôpital al-Ahli de Gaza en massacrant plus de 1 000 femmes et enfants a changé toutes les équations car il a violé toutes les règles et lois internationales régissant les guerres.

Les responsables sionistes qui accusaient tout d’abord les groupes de résistance palestiniens d’être responsables de cette tragédie, se sont employés, alors que des images épouvantables envahissaient les milieux sociaux, les chaînes d’informations et les pages des médias internationaux et que les critiques les ciblaient de partout surtout de la part des instances et organisations internationales, à propager via les médias Mainstream des scénarios de tout genre pour ainsi susciter le doute dans l’esprit des habitants du monde entier.

Malgré toutes ces mesures d’ordre psychologique, le crime israélien était si grand et si effroyable que même les protecteurs et partisans de toujours d’Israël n’ont pas pu y rester indifférents. Les organisations internationales ont considéré l’agression comme un crime de guerre tandis que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a qualifié de grave la situation de plus de deux millions de Gazaouïs, avertissant que chaque seconde de retard dans l’acheminement d’aides médicales à destination de cette population assiégée, coûterait de nombreuses vies.

Les positions officielles de la RII exprimées par son ministre des Affaires étrangères étaient claires et loyales. Le Leader de la Révolution islamique a souligné dans des déclarations judicieuses et explicites que « si les crimes du régime sioniste se poursuivent, les musulmans et les combattants de la Résistance perdront patience et que personne ne pourra plus les arrêter ; c’est une réalité indéniable ».

Dissuasion ou prévention, laquelle des mesures faut-il véritablement engager?

Dans la rhétorique académique des relations internationales, il y a deux mesures de dissuasion militaire : prévention et dissuasion. Dans une mesure préventive, l’on suggère à l’ennemi qu’il est puissant pour ainsi l’empêcher de recourir à la guerre ; dans une mesure dissuasive, l’on rehausse le niveau de tensions, en éclaircissant les positions et les conditions, pour avoir la puissance supérieure et maintenir la main haute pour les conflits à venir.

Cela est bel et bien compatible avec les conditions actuelles dans les territoires occupés où les autorités du régime sioniste ont déclaré préparer une opération terrestre d’envergure contre Gaza dans le but final d’annexer cette zone aux autres territoires occupés. Le crime de l’hôpital al-Ahli qui a causé plus d’un millier de morts, traduit en fait la détermination du régime à compenser les coups cuisants qu’il a reçus de la part des forces de la Résistance palestinienne, par un massacre immense et sans borne des Palestiniens. Les musulmans du monde attendent donc une réaction sérieuse de la part des groupes et forces de la Résistance à la stratégie actuelle d’Israël qui consiste à faire un génocide et un nettoyage ethnique au sens vrai des termes, dans la région.

Entre temps, l’annulation de la réunion quadripartite qui devait se tenir, en présence du président américain Joe Biden, du président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi et du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, au moment où de vastes rassemblements de protestation se déroulaient partout dans le monde en condamnation des crimes d’Israël, pourrait être une plaque tournante dans les évolutions concernant la Palestine.

La plupart des experts internationaux estiment qu’il faudrait maintenant opter pour une mesure dissuasive face au régime sioniste. Le cabinet Netanyahu qui se trouve dans les pires conditions de son histoire, s’il accepte tout cessez-le-feu, connaîtra un effondrement inévitable.

Même le célèbre journaliste de New York Times, Thomas Friedmann a dit aussi dans une récente note qu’il soutient pour le moment et tant que la guerre durera Israël mais qu’une fois le conflit fini, il fera aussi tout ce qui est en son pouvoir pour aider au renversement de Netanyahu.

Dans de telles circonstances, tout crime et toute mesure irrationnelle est possible de la part du cabinet israélien. Et le Front de la Résistance doit donc avoir tous les scénarios conformes aux règles et normes internationales, sur la table pour pouvoir empêcher la poursuite de l’occupation et l’agression du régime sioniste contre la bande de Gaza.

 

Mahdi Khanalizadeh est un chercheur des relations internationales basé à Téhéran

(Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas nécessairement celles de Press TV)

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV