A l’aube des vacances de la Toussaint, dix-huit aéroports régionaux en France ont été visés ce vendredi 20 octobre par de nouvelles fausses alertes à la bombe, dont dix ont été évacués, a annoncé le ministre délégué aux Transports.
Selon l'AFP, le transport aérien a été perturbé pour la troisième journée consécutive vendredi. Mercredi, 17 aéroports avaient reçu des menaces, dont 15 ont été évacués ; jeudi, 25 ont fait l’objet d’une alerte et des mesures d’évacuation ont été prises dans 19 d’entre eux, a révélé Clément Beaune depuis le siège de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) à Paris.
Il n’a pas donné les noms des plateformes concernées vendredi, mais un précédent bilan de source aéroportuaire faisant état de 14 installations touchées mentionnait Bordeaux, Béziers, Lille, Beauvais, Tarbes, Nantes, Brest, Toulouse, Carcassonne, Lyon-Bron, Pau, Nice, Biarritz et Rennes. De nombreux aéroports, dont Bordeaux, Nantes, Lille, Toulouse, Carcassonne et Brest ont ensuite confirmé avoir été menacés, ainsi que Perpignan et Bâle-Mulhouse.
Jeudi soir, le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin avait évoqué 18 interpellations en 48 heures en lien avec ces alertes, qui touchent aussi des établissements scolaires ou des lieux touristiques. Ce vendredi, le château de Versailles a de nouveau été visé par une alerte à la bombe et évacué vers 12h45 pour la cinquième fois en moins d’une semaine, avant de rouvrir peu avant 16 heures.
Le gouvernement a prévenu mercredi que chaque menace ferait l’objet d’un dépôt de plainte, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti dénonçant "les petits guignols qui s’amusent avec ces menaces, fausses en l’occurrence". La sanction pénale peut aller jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.
Pour rappel, le Musée du Louvre a été évacué et fermé, samedi 14 octobre, pour « raisons de sécurité », après avoir reçu un « message écrit faisant état d’un risque pour le musée et pour ses visiteurs », selon des sources concordantes à France Télévisions. Au total, 15 000 personnes ont été évacuées samedi à la mi-journée, a précisé la préfecture de police.
Le musée a précisé sur X (ex-Twitter) qu’il a fermé ses portes pour toute la journée, annonçant : « Les personnes ayant réservé pour une visite dans la journée seront remboursées ».