Le président américain Joe Biden a déclaré au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que Washington « soutenait pleinement » les projets de Tel Aviv visant à lancer une invasion terrestre de la bande de Gaza.
Biden s’est rendu à Tel Aviv mercredi 18 octobre au milieu d’une campagne israélienne intensifiée de frappes aériennes et d’un blocus total sur Gaza, le territoire le plus densément peuplé au monde.
« Lors de notre réunion d’aujourd’hui, nous sommes convenus d’un ensemble d’actions et de mesures qui garantissent que nous pouvons poursuivre la guerre », a déclaré Netanyahu dans un communiqué mercredi après avoir rencontré Biden.
« Nous avons convenu d'une coopération qui changera l'équation sur tous les fronts et qui nous aidera à atteindre nos objectifs dans la guerre », a-t-il ajouté.
The Times of London a rapporté que Biden avait offert à Netanyahu son « soutien privé » pour poursuivre un projet d’envoi de troupes pour une invasion terrestre de Gaza, selon les récits de leur réunion privée.
Le président américain a promis de demander au Congrès une aide militaire « sans précédent » pour Israël afin de l’aider dans sa guerre en cours contre Gaza.
Des rapports indiquent que Biden envisage une demande supplémentaire d’environ 10 milliards de dollars pour Israël. Il devrait prononcer un discours depuis le Bureau Ovale jeudi soir pour plaider en faveur d’un nouveau financement pour l’aide au régime israélien ainsi qu’à l’Ukraine.
Lors de sa rencontre avec Netanyahu et lors de discussions ultérieures avec des membres du cabinet de guerre israélien, Biden a exprimé son inquiétude face à l'intensification des tensions entre Israël et le mouvement de résistance Hezbollah basé au Liban.
La guerre à Gaza entre le régime occupant et le Hamas a fait craindre que le conflit ne déborde au Liban et qu’il ne se transforme en une guerre plus large avec le Hezbollah.
« Biden était particulièrement préoccupé par le fait que le Hezbollah décide de se joindre à la guerre, augmentant ainsi les risques d’un conflit plus large au Moyen-Orient », a rapporté Axios.
Tout en offrant le soutien américain, Biden a déclaré au cabinet de guerre israélien qu’il comprenait que la guerre à Gaza contre le Hamas prendrait du temps. Benny Gantz, membre du cabinet de guerre et ancien ministre, a répondu en affirmant que l’incursion à Gaza « pourrait prendre des années ».
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Des responsables israéliens et américains ont déclaré à Axios que Biden ne s’y opposait pas en affirmant néanmoins qu’Israël devrait s’attaquer à la crise humanitaire à Gaza pour « maintenir le soutien international ».
Les pénuries de nourriture, d'eau et de médicaments dues à un siège complet menacent la vie des habitants de Gaza tandis que les hôpitaux sont submergés par les bombardements israéliens incessants.
Le voyage du président américain dans les territoires occupés a été éclipsé par une horrible frappe aérienne israélienne contre un hôpital du centre de Gaza, qui a fait au moins 600 morts Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants.
Les autorités israéliennes ont imputé l’attaque qui a déclenché un tollé de condamnations et de protestations dans la région et au-delà, au raté d’allumage d’une roquette palestinienne.
Biden n’a pas tardé à faire écho au récit israélien, déclarant – dans un mauvais choix de mots – que « l’autre équipe » était responsable de la frappe. La Maison Blanche et le Pentagone ont proposé la même « expertise », sans fournir évidemment aucune preuve.
Alors que Biden était encore à Tel Aviv, davantage de navires de guerre et de forces américaines se dirigeaient vers la région, et environ 2 000 soldats américains se préparaient à se déployer si on le demandait, pour aider les forces israéliennes.
Actuellement, un porte-avions américain et le groupe d’attaque qui l’accompagne sont déjà positionnés en Méditerranée orientale.
Un deuxième groupe aéronaval de porte-avions a été dépêché des États-Unis et est en route vers la région. Trois navires de guerre des Marines sont également en mouvement et de nombreux avions ont été déployés dans des bases militaires américaines au Moyen-Orient.
