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Niger : les États-Unis perdent leur dernier espoir
Mardi, les États-Unis ont formellement qualifié la prise de pouvoir des militaires au Niger cet été de « coup d’État » et annoncé, en conséquence, la suppression de quelque 500 millions de dollars d’aide économique.
Jusqu’ici les USA croyaient pouvoir se faire une place au Niger après le départ de la France et de ses institutions de ce pays, mais les choses ne se sont pas passées comme le prévoyait l’administration américaine.
« Les États-Unis ont conclu qu’un coup d’État militaire avait eu lieu au Niger », a indiqué la déclaration. « Conformément à l’article 7008 de la loi de crédits annuelle du département d’État, les États-Unis suspendent la plupart de leurs aides au gouvernement du Niger », a ajouté la même source, rappelant que « le 5 août, les États-Unis ont temporairement suspendu certains programmes d’aide étrangère au gouvernement du Niger, totalisant près de 200 millions de dollars ».
Tout ceci est plutôt une réaction de colère et de désespoir des USA.
Le Niger ne veut ni de la France ni des USA. Toutes les forces interventionnistes sont sommées de quitter le pays.
De son côté, l’ONU est également en colère de l’expulsion de son représentant.
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres « regrette profondément » l’ordre d’expulsion de la coordinatrice de l’ONU au Niger donné par le régime militaire, qui va « entraver » les opérations humanitaires, a déclaré mercredi son porte-parole. Cette expulsion de Louise Aubin, réclamée dans les 72 heures par le régime issu d’un coup d’État en juillet, « va entraver les capacités de l’ONU à accomplir son mandat et perturber le travail essentiel » au Niger où « 4,3 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire, principalement des femmes et des enfants », a insisté Stéphane Dujarric, ajoutant que cet ordre était contraire aux règles internationales applicables aux représentants des Nations unies.
Mais ces réactions ne feront pas reculer le Niger de sa décision de prendre un nouveau chemin à savoir celui de l’indépendance et de la souveraineté.
Les tensions diplomatiques sont à leur comble entre les militaires au pouvoir et la France, mais également avec les institutions étrangères.
Nucléaire civil : après le Burkina, un autre pays africain signe avec la Russie
L’agence russe de l’énergie atomique Rosatom a annoncé avoir signé un mémorandum avec le Mali sur l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques. Cette entente survient quelques heures après la signature d’un accord sur la construction d’une centrale nucléaire à l’initiative d’un projet russe au Burkina Faso. La Russie et le Mali ont signé un mémorandum de compréhension sur le nucléaire civil et ont discuté de leur partenariat dans l’exploration géologique et minière, a annoncé ce 13 octobre Rosatom, société publique russe de l’énergie atomique.
Le mémorandum russo-malien sur le nucléaire « désigne les missions prioritaires, les outils de collaboration et cerne les domaines du travail conjoint : développer l’infrastructure nucléaire du Mali, sensibiliser le public aux technologies nucléaires, mener des recherches fondamentales et appliquées, garantir la sûreté nucléaire, radiologique et physique, former le personnel et créer des réacteurs de recherche et des centrales », a indiqué Rosatom. Les deux pays se sont entendus sur un échange de visites de spécialistes dans ce domaine. L’entretien entre Alousséni Sanou, ministre malien de l’Économie et des Finances, et Nikolaï Spasski, directeur général adjoint de Rosatom, s’est tenu au siège de Rosatom dans la capitale russe.
Les ministres maliens de l’Énergie et de l’Eau Bintou Camara, de l’Industrie et du Commerce Moussa Alassane Diallo et des Transports et des Infrastructures Madina Sissoko Dembélé, ont également participé à cette rencontre.
La délégation malienne s’est rendue en Russie à l’occasion de la Semaine russe de l’énergie qui se déroule à Moscou du 11 au 13 octobre.
Ce 13 octobre, Rosatom et le ministère de l’Énergie du Burkina Faso ont signé un mémorandum d’entente portant sur la construction d’une centrale nucléaire dans ce pays africain.
La signature a eu lieu à l’occasion de la Semaine russe de l’énergie à Moscou en présence du ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières du Burkina, Simon-Pierre Boussim.
Moscou montre l’exemple à suivre aux entreprises occidentales pour un partenariat gagnant-gagnant avec l’Afrique, a estimé auprès de Sputnik Afrique Bintou Camara, ministre malienne de l’Énergie et de l’eau. Selon elle, l’énergie peut être un facteur de développement pour le continent. La Russie qui n’a pas eu de colonies en Afrique, donne le tempo pour les entreprises occidentales qui « sauront maintenant qu’en venant, ça sera maintenant une négociation, un partenariat gagnant-gagnant » pour toutes les parties, a déclaré à Bintou Camara, ministre malienne de l’Énergie et de l’eau, lors de sa visite en Russie à l’occasion de la Semaine russe de l’énergie.
« Voilà donc cette souveraineté qu’on est en train de retrouver, c’est pour que maintenant, quelles que soient les entreprises, quand elles vont venir, il faut que ce soit un partenariat gagnant-gagnant. Les entreprises qui viennent, comme l’ont dit l’autre jour les représentants de l’Afrique, ce n’est pas gratuit, cela faisait qu’ils gagnent, il faut que nous aussi nous gagnions », a-t-elle indiqué.
Selon la ministre malienne, l’Afrique va gagner en pouvant produire de l’énergie, l’exploiter et la transporter. D’autant plus que l’énergie permet de développer des industries. La Semaine russe de l’énergie s’est tenue du 11 au 13 octobre à Moscou. Les autorités de plusieurs pays, dont africains y ont pris part, notamment la ministre malienne de l’Énergie et de l’eau et le ministre burkinabé de l’Énergie, des Mines et des Carrières.
Tchad : dernier refuge de la France ?
Alors qu’au Tchad, sur les réseaux sociaux, un appel au départ des troupes françaises du sol tchadien circule depuis le jeudi 28 septembre, on vient d’apprendre que l’armée du Tchad escortera sur son territoire les troupes françaises chassées du Niger voisin, jusqu’à l’aéroport de N’Djamena d’où les militaires s’envoleront pour la France, et jusqu’à la frontière du Cameroun pour leur matériel devant être embarqué au port de Douala, a annoncé N’Djamena.
Chassée du Niger, l’armée française doit évacuer ses matériels en majeure partie par voie terrestre vers le Tchad puis le Cameroun, avant leur rapatriement en France, un parcours de plus de 3 000 km dont une partie en traversant des zones hostiles, abritant par endroits des groupes jihadistes. « Le Tchad a accepté d’offrir un corridor de son territoire pour le retour des troupes françaises en France », lit-on dans un communiqué du chef d’état-major général de l’armée tchadienne, le général Abakar Abdelkerim Daoud, daté de jeudi.
Est-ce juste un transit ou plutôt un refuge pour les forces françaises qui n’ont plus aucune place au Sahel ?
En effet, le peuple tchadien a plus conscience et a compris que la France n’apporte rien. La politique française n’apporte rien au Tchad.
Les tensions entre le Tchad et la France se sont d’ailleurs montées en septembre dernier.
Au Tchad, la population locale a manifesté devant la base militaire française dans le nord du pays en réaction à la mort d’un jeune tchadien, le mardi 5 septembre, à qui l’on impute une présumée agression sur un infirmier des forces armées françaises lors d’une consultation médicale.
Outre le départ des troupes réclamé dans les trois mois, des Tchadiens exigent également l’annulation des accords entre Paris et N’Djamena. Le Tchad était dans le viseur depuis l’annonce du retrait français du Niger. En cas de départ du Tchad, la France aura quitté toute la région du Sahel où elle était présente dans le cadre de la soi-disant lutte contre le terrorisme.
La France est totalement déchue. Elle n’a plus aucune place au Sahel. Il est certain que ces appels lancés s’amplifieront dans l’avenir proche et Deby sera obligé de se soumettre aux exigences de son peuple.